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    père Paul Baudiquey
      (Pleins signes)
"Le seul danger serait en effet de se réveiller un jour
Avec une âme qui n’aurait jamais servi,
Une âme ensevelie de précautions,
Soigneusement amidonnée,
Repassée et pliée en quatre,
Mais qui tombe en poussière faute d’usage.
Car ce qu’il y a de pire,
C’est d’avoir une âme habituée,
Une âme tellement encroûtée,
Tellement imperméabilisée,
Que la grâce roule sur elle sans rien mouiller,
Comme des gouttes d’eau sur la toile cirée."

2025

      Marthe Robin (1902-1981)
(Journal - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection)

13. Trouver du dégoût dans l’oraison et la négliger, c’est armer contre nous "l’esprit" infernal et l’armer des armes mêmes avec lesquelles nous devrions nous défendre de lui. Pour l’oraison, le Seigneur veut des âmes bien dociles et bien fidèles et bien souples, ne se confiant nullement, aucunement en elles-mêmes. Veillons et prions pour ne pas passer de la sécheresse à la tiédeur.
Marthe Robin - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection

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Saint Augustin (354-430)
 Lettre à Proba

"Si nous désirons toujours recevoir la Vie éternelle du Seigneur Dieu, toujours nous prierons, mais pour toujours la désirer, à certains moments, rappelons notre esprit des soucis et des occupations dans lesquelles le désir s'attiédit plus ou moins, et occupons-le à prier, les mots de la prière nous ramenant à vouloir ce que nous désirons, de telle sorte que ce qui avait commencé à s'attiédir ne refroidisse pas complètement et finisse par s'éteindre, faute d'être fréquemment ranimé."

463

St Jean de la Croix
Montée du Carmel, 1,11
Qu'importe que l'oiseau soit retenu par un fil léger ou par une corde ? Le fil qui le retient a beau être léger, l'oiseau y reste attaché comme à la corde et, tant qu'il ne l'aura pas rompu, il ne pourra voler... Et cependant il suffirait d'un bon coup d'aile pour rompre le fil qui l'attachait.

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Marthe Robin
Journal intime, 23 mai 1932
Oh ! Pourquoi sommes-nous si secs et froids ?
Pourquoi sommes-nous si peu inflammables ?
Quand donc aimerons-nous Dieu pour Lui-même ? …
Quand donc L’aimerons-nous et nous aimerons-nous
comme Il nous aime ?
Ah ! Si toutes les âmes se livraient entièrement à l’Amour, comme elles seraient bientôt changées et transformées !

101

Réginald Garrigou-Lagrange
Les trois âges de la vie intérieure, vol. I, p. 502 et 540
Éd. du Cerf, Paris, 1938-1939
L’égoïsme est comme le cancer de la volonté qui la ravage de plus en plus (p. 502).
Les fautes vénielles commises de propos délibéré... sont un sérieux obstacle à la perfection, surtout quand elles sont fréquentes et qu’on y est attaché. Ce sont de vraies maladies, qui affaiblissent l’âme chrétienne. (...) des affections naturelles dangereuses qui seraient un lien, nous enlevant la liberté de l’esprit et tout élan vers Dieu (p. 540-541).

074

Ernest Hello
L’Homme, l.I, ch.VIII (L’homme médiocre)
L’homme vraiment médiocre admire un peu toutes choses, il n’admire rien avec chaleur... Il trouve insolente toute affirmation, parce que toute affirmation exclut la proposition contradictoire. Mais si vous êtes un peu ami et un peu ennemi de toutes choses, il vous trouvera sage et réservé. L’homme médiocre dit qu’il y a du bon et du mauvais dans toutes choses et qu’il ne faut pas être absolu dans ses jugements. Si vous affirmez fortement la vérité, l’homme médiocre dira que vous avez trop de confiance en vous-même. L’homme médiocre regrette que la réligion chrétienne ait des dogmes ; il voudrait qu’elle enseignât la morale tout seule ; et si vous lui dites que sa morale sort de ses dogmes, comme la conséquence sort du principe, il vous répondra que vous exagérez... Si le mot exagération n’existait pas, l’homme médiocre l’inventerait.
L’homme médiocre semble habituellement modeste ; il ne peut pas être humble, ou bien il cesse d’être médiocre. L’homme humble méprise tous les mensonges, fussent-ils glorifiés par toute la terre, et s’agenouille devant toute vérité... Si l’homme naturellement médiocre devient sérieusement chrétien, il cesse absolument d’être médiocre... L’homme qui aime n’est jamais médiocre.

057

Réginald Garrigou-Lagrange
Les trois âges de la vie intérieure, vol. I, p. 83
Éd. du Cerf, Paris, 1938-1939
Ces vertus morales consistent dans un juste milieu entre deux extrêmes, l’un par excès, l’autre par défaut. (...) Les épicuriens et les tièdes entendent garder un juste milieu, non par amour de la vertu, mais par commodité, pour fuir les inconvénients des vices contraires. Ils confondent le juste milieu et la médiocrité, qui se trouve, non pas précisément entre deux maux contraires, mais à mi-cotê, entre le bien et le mal. La médiocrité ou la tiédeur fuit le bien supérieur comme un extrême à éviter ; elle cache sa paresse sous ce principe : "le mieux est parfois l’ennemi du bien" , et elle finit par dire : "le mieux est souvent, sinon toujours, l’ennemi du bien". Elle finit ainsi par confondre le bien avec le médiocre.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)