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    Martial d'Etampes (1575-1635)
    (Exercice des trois clous)
"La cinquième Parole que l'amour fait sortir de l'ardente fournaise du Cœur de Jésus en croix est : "J'ai soif". Il demande s'il n'y a plus rien à souffrir pour ôter tous les empêchements de l'union entre Lui et nous ; Il a soif de boire tous nos péchés, Il a un désir d'y satisfaire et de les anéantir, pour qu'ils n'apportent plus d'obstacle à l'union dont Il a soif.
Jésus voudrait égaler les souffrances à l'amour de son coeur, pour nous ravir le coeur ; Il nous dit : "J'ai encore soif : si cela ne vous suffit , me voilà prêt de souffrir encore davantage ; j'ai soif de pâtir pour vous attirer, et de compatir avec vous pour vous unir à moi dans les souffrances." 

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    Saint François de Sales 
      (Lettre à la Présidente Brulart 1607)
« Qu’à jamais nos cœurs soient unis au Sien et nos volontés à son bon plaisir ! » 

2014

      Sainte Bernadette Soubirous 
         "Extrait de son Carnet de notes intimes au Couvent de Nevers ; cité dans le livre "Bernadette Soubirous" de François Vayne)

"je dois être dès ce moment, entièrement à Dieu, et à Dieu seul, jamais à moi. Marie a tout sacrifié, et Dieu seul lui tient lieu de tout. A son exemple, désormais, le Seigneur seul sera mon partage.

Pourquoi suis-je venue ici, sinon pour aimer Notre Seigneur de tout mon coeur ?

Pour Lui prouver mon amour, je dois, à son exemple, souffrir et Lui sacrifier tout avec générosité. Courage mon âme, la prière tout obtient, le Coeur de Jésus est là, frappons.

Ô Jésus et Marie, faites enfin que tout consolation en ce monde soit de vous aimer et de souffrir pour les pécheurs.

Ô mon Jésus... , attirez, élevez toutes mes affections.

mon coeur crucifié s'abîme pour jamais dans le vôtre et s'ensevelisse dans la blessure mystérieuse qu'en Lui a ouverte l'entrée de la lance. Ô Jésus, mille fois mourir plutôt que de vous être infidèle !

ô Marie Immaculée, ô glorieux saint Joseph ! Et vous saint Jean, disciple bien-aimé du Divin Coeur, enseignez-moi la science de l'amour ! Qu'Il m'attire puissamment ! ... Que je prenne enfin mon essor, que je m'envole pour aller me perdre et me presser, m'unir, m'enfoncer en Vous, dans le coeur adorable de Jésus... divin centre de Charité et de pureté.

Mourant sans cesse à moi-même. En paix, supportant la douleur, je travaille, je souffre et j'aime, sans autre témoin que son coeur.

Celui qui n'est pas prêt à tout souffrir pour le Bien-Aimé et à faire en tout sa sainte Volonté n'est pas digne du divin nom d'Ami... car ici-bas, l'Amour ne se vit pas sans douleur.

C'est en aimant la Croix que l'on trouve son Cœur, car le divin Amour ne vit pas sans douleur. Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant. Celui qui aime fait tout sans peine, ou bien sa peine, il l'aime. Pourquoi il faut souffrir ? Parce qu'ici-bas, le pur amour ne vit pas sans souffrances. Ô Jésus, Jésus je ne sens plus ma croix quand je songe à la Vôtre...
Ô Marie, ma tendre Mère, voici votre enfant qui n'en peut plus.
Voyez mes besoins et surtout mes détresses spirituelles ; ayez pitié de moi ; faites que je sois un jour au ciel avec vous.
Ô ma Mère, venez à mon aide, accordez-moi la grâce de mourir à moi-même pour ne plus vivre que de mon doux Jésus et pour mon Jésus.

Ô très Sainte Mère de mon Jésus, qui avez vu et avez senti l'extrême désolation de votre cher Fils, assistez-moi dans le temps de la mienne. Et vous, saints du Paradis, qui avez passé par cette épreuve, ayez compassion de ceux qui la souffrent et obtenez-moi la grâce d'être fidèle jusqu'à la mort.
Ô très compatissant Cœur de Jésus,
Acceptez chacune de mes larmes, chaque cri de ma douleur, comme supplication pour tous ceux qui souffrent, pour tous ceux qui pleurent, pour tous ceux qui vous oublient (...)
Ô Jésus, donnez-moi je vous prie,
le pain de l'humilité,
le pain de l'obéissance,
le pain de Charité,
le pain de force pour rompre ma volonté et la fondre à la Vôtre,
le pain de la mortification intérieure,
le pain du détachement des créatures,
le pain de patience pour supporter les peines que mon coeur souffre,

Je n'étais rien, et de ce rien, Jésus a fait une grande chose. Oui, puisque je suis en quelque sorte un Dieu par la sainte Communion : Jésus me donne son Cœur, je suis donc coeur à coeur avec Jésus, amie de Jésus, c'est à dire un autre Jésus. Je dois donc vivre de Jésus.

La vie chrétienne n'a pas seulement ses combats et ses épreuves, elle a aussi ses consolations ; et si du Thabor il faut aller au Calvaire, du Calvaire on revient au Thabor avec Jésus. Là est l'avant-goût du ciel. L'âme ne fait qu'un chemin, du Golgotha au Thabor. La vie est cette échelle.
Ô Jésus, gardez-moi sous l'étendard de votre Croix. Que le crucifix ne soit pas seulement sous mes yeux, sur ma poitrine, mais dans mon coeur, Vivant en moi.
Pour la plus grande gloire de Dieu, l'important n'est pas de faire beaucoup, mais de bien faire. "

2010

      Saint Claude la Colombière (1641-1682)
(Récit de l'apparition de Jésus à ste Marie Alacoque, chapelle de la Visitation à Paray le Monial - Écrits spirituels de saint Claude la Colombière ,édités par A. Ravier, collection Christus 9, Paris 1962, pp. 165-167)
Saint Claude La Colombière effectue une retraite spirituelle à Londres en 1677.

Que ne puis-je, mon Dieu, être partout et publier ce que vous attendez de vos serviteurs et amis ! Dieu donc s’étant ouvert à la personne qu’on a sujet de croire être selon son cœur ( Ste Marguerite-Marie ) par les grandes grâces qu’il lui a faites, elle s’en expliqua à moi, et je l’obligeai de mettre par écrit ce qu’elle m’avait dit, que j’ai bien voulu décrire moi-même dans le journal de mes retraites, parce que le bon Dieu veut dans l’exécution de ce dessein se servir de mes faibles soins. 
« Étant, dit cette sainte âme, devant le Saint Sacrement, un jour de son octave, je reçus de mon Dieu des grâces excessives de son amour. Touchée du désir d’user de quelque retour et de rendre amour pour amour, il me dit : ‘ Tu ne m’en peux rendre un plus grand, qu’en faisant ce que je t’ai déjà tant de fois demandé. ‘ Et me découvrant son divin Cœur : ‘ 
Fresque de la Chapelle de la Visitation - Paray le Monial - France
Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plus grande partie que des ingratitudes, par les mépris, irrévérences, sacrilèges et froideurs qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour. Mais, ce qui est encore plus rebutant, c’est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés ! C’est pour cela que je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable, communiant ce jour-là pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels ; et je te promets que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur. ‘ 
« – Mais, mon Seigneur, à qui vous adressez-vous ? A une si chétive créature et pauvre pécheur, que son indignité serait même capable d’empêcher l’accomplissement de votre dessein ! Vous avez tant d’âmes généreuses pour exécuter vos desseins. »
« – Eh ! pauvre innocente que tu es, ne sais-tu pas que je me sers des sujets les plus faibles pour confondre les forts, que c’est ordinairement sur les plus petits et pauvres d’esprit sur lesquels je fais voir ma puissance avec plus d’éclat, afin qu’ils ne s’attribuent rien à eux-mêmes ? »
« – Donnez-moi donc, je lui dis, le moyen de faire ce que vous me commandez. »
Pour lors il m’ajouta : « Adresse-toi à mon serviteur N. ( Claude La Colombière ) et lui dis de ma part de faire son possible pour établir cette dévotion et donner ce plaisir à mon divin Cœur ; qu’il ne se décourage point pour les difficultés qu’il y rencontrera, car il n’en manquera pas ; mais il doit savoir que celui-là est tout-puissant qui se défie entièrement de soi-même pour se confier uniquement à moi. »

2006

      Saint Claude la Colombière
       (cité par Georges Guitton, édition Fidélité, p 179)
Rien n'est capable d'épuiser la Miséricorde du Sacré Coeur 
" Si j'étais à votre place, voilà comment je me consolerais. Je dirais à Dieu avec confiance : Seigneur, voici une âme qui est au monde pour exercer votre admirable miséricorde, et pour la faire éclater en présence du Ciel et de la terre. Les autres vous glorifient en faisant voir quelle est la force de votre grâce, par leur fidélité et leur constance, comme vous êtes doux et libéral envers ceux qui vous sont fidèles.
Pour moi, je vous glorifierai en faisant connaître combien vous êtes bon envers les pécheurs et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n'est capable de l'épuiser, que nulle rechute, quelque honteuse et criminelle qu'elle soit, ne doit porter un pécheur au désespoir du pardon. Je vous ai grièvement offensé, ô mon aimable Rédempteur ; mais ce serait bien encore pire si je vous faisais cette horrible outrage de penser que vous n'êtes pas assez bon pour me pardonner."

1591

     sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 


« Après l'exil de la terre, j'espère aller jouir de vous dans la Patrie, mais je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour, dans l'unique but de vous faire plaisir, de consoler votre Coeur Sacré et de sauver des âmes qui vous aimeront éternellement. »

1401

   Bx Columba Marmion (1958-1923)

  (L'union à Dieu dans le Christ d'après les lettres de direction de Dom Marmion -Dom R. Thibaut, Eds DDB, p. 13, rev.)

La source de la paix intérieure

"Je désire beaucoup que vous puissiez acquérir le calme et la paix. Le meilleur moyen d'acquérir ce calme est une résignation absolue à la sainte Volonté de Dieu : c'est là la région de la paix... Tâchez de ne rien désirer, de n'attacher votre cœur à rien sans l'avoir auparavant présenté à Dieu et placé dans le Sacré Cœur de Jésus, afin de le vouloir en Lui et avec Lui.

Une des principales raisons pour lesquelles nous perdons la paix de l'âme est que nous désirons quelque chose, que nous attachons notre cœur à quelque objet, sans savoir si Dieu le veut ou non ; et alors, quand un obstacle s'oppose à nos désirs, nous nous troublons, nous sortons de la conformité à la sainte Volonté, et nous perdons la paix."



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de sainte Marguerite-Marie Alacoque
Consécration au Sacré-Coeur de Jésus 

"Je (N.N). me donne et consacre au sacré Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ma personne et ma vie, mes actions, peines et souffrances, pour ne plus vouloir me servir d'aucune partie de mon être que pour l'honorer, aimer et glorifier.

C'est ici ma volonté irrévocable que d'être toute à Lui et faire tout pour son amour, en renonçant de tout mon cœur à tout ce qui Lui pourrait déplaire.

Je vous prends donc, ô sacré Cœur, pour l'unique objet de mon amour, le protecteur de ma vie, l'assurance de mon salut, le remède de ma fragilité et de mon inconstance, le réparateur de tous les défauts de ma vie, et mon asile à l'heure de ma mort.

Soyez donc, ô Cœur de bonté ! ma justifica­tion envers Dieu votre Père, et détournez de moi les traits de sa juste colère. O Cœur d'amour ! je mets toute ma confiance en vous, car je crains tout de ma malice et de ma faiblesse, mais j'espère tout de votre bonté.

Consommez donc en moi tout ce qui vous peut déplaire ou résister ! Que votre pur amour vous imprimesi avant dans mon cœur, que jamais je ne vous puisse oublier, ni être séparée de vous, que je conjure, par toutes vos bontés, que mon nom soit écrit en vous, puisque je veux faire consister tout mon bonheur et toute ma gloire à vivre et à mourir en qualité de votre esclave". (l. LIII)

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Saint Pio de Pietrelcina (padre Pio)
(Lettre au Père Agostino, 12 mars 1913)

Un autre texte de Padre Pio rapporte des paroles de Jésus qui lui est apparu dans un vision mentale : 
« Ils me laissent seul de jour comme de nuit dans les églises. Ils ne se soucient plus du sacrement de l’autel ; on ne parle plus de ce sacrement d’amour ; et même ceux qui en parlent, hélas, avec quelle indifférence, avec quelle froideur ils le font ! 
Mon Cœur est oublié. Personne n’a plus souci de mon Amour. Je suis toujours dans la tristesse. Pour beaucoup, ma maison est devenue un théâtre ; il en est ainsi de mes ministres eux-mêmes, que j’ai toujours regardé avec prédilection, que j’ai aimés comme la pupille de l’œil. Eux, ils devraient réconforter mon cœur plein d’amertume, ils devraient m’aider à sauver des âmes. Or, qui le croirait, je reçois de leur part beaucoup d’ingratitude. 
Je vois, mon fils, beaucoup de ceux-là qui… (ici, il se tut, la gorge serrée, et il pleura en silence) me trahissent avec des airs hypocrites par des communions sacrilèges, foulant aux pieds les lumières et les forces que je ne cesse de leur donner. »  


 

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Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face 

"Ah ! Mon cher petit Frère, depuis qu’il m’a été donné de comprendre aussi l’amour du Cœur de Jésus, je vous avoue qu’il a chassé de mon cœur toute crainte. Le souvenir de mes fautes m’humilie, me porte à ne jamais m’appuyer sur ma force qui n’est que faiblesse, mais plus encore ce souvenir me parle de miséricorde et d’amour " (LT 247)

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Benoît XVI - le "COEUR", centre de la personne



Angelus, Dimanche 5 juin 2005 (Place Saint-Pierre)
Vendredi dernier, nous avons célébré la solennité du Très Saint Cœur de Jésus, une dévotion profondément enracinée dans le peuple chrétien. Dans le langage biblique, le « cœur » indique le centre de la personne, le siège de ses sentiments et de ses intentions. Dans le cœur du Rédempteur, nous adorons l’amour de Dieu pour l’humanité, sa volonté de salut universel, son infinie miséricorde. Rendre un culte au Sacré-Cœur du Christ signifie donc adorer ce Cœur qui, après nous avoir aimés jusqu’au bout, fut transpercé par une lance et duquel jaillirent, du haut de la Croix, sang et eau, source intarissable de vie nouvelle.

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Benoît XVI 

Au diapason du cœur du Christ


Encyclique Deus caritas est (25-XII-2005), n. 19
«Tu vois la Trinité quand tu vois la charité», écrivait saint Augustin.[11] Dans les réflexions qui précèdent, nous avons pu fixer notre regard sur Celui qui a été transpercé (cf. Jn 19, 37; Za,12, 10), reconnaissant le dessein du Père qui, mû par l’amour (cf. Jn 3, 16), a envoyé son Fils unique dans le monde pour racheter l’homme. Mourant sur la croix, Jésus – comme le souligne l’Évangéliste – «remit l’esprit» (Jn 19, 30), prélude du don de l’Esprit Saint qu’il ferait après la résurrection (cf. Jn 20, 22). Se réaliserait ainsi la promesse des «fleuves d’eau vive» qui, grâce à l’effusion de l’Esprit, jailliraient du cœur des croyants (cf. Jn 7, 38-39). En effet, l’Esprit est la puissance intérieure qui met leur cœur au diapason du cœur du Christ, et qui les pousse à aimer leurs frères comme Lui les a aimés quand il s’est penché pour laver les pieds de ses disciples (cf. Jn 13, 1-13) et surtout quand il a donné sa vie pour tous (cf. Jn 13, 1; 15, 13).


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Sainte Teresa de Calcutta
Extrait de « Viens, sois ma Lumière »
Les écrits intimes de « La Sainte de Calcutta »
Textes édités et commentés par Brian KolodieJchuk, M.C

« Ma deuxième résolution est de devenir apôtre de la Joie - pour consoler le Sacré-Coeur de Jésus par la joie. » 

Mère Teresa 

S'engager à devenir « apôtre de la Joie » quand, sur le plan personnel, elle se sentait peut-être au bord du désespoir était bel et bien héroïque. Elle en fut capable parce que sa joie s'enracinait dans la certitude de la bonté ultime des plans d'amour de Dieu pour elle. Et même si sa foi dans cette vérité ne procurait aucune consolation à son âme, elle se risquait à affronter les défis de la vie avec le sourire. Son unique point d'appui était sa confiance aveugle en Dieu....Pour cela, elle comptait sur le soutien de Marie. »

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589

Marthe Robin (1902-1981)
extrait de son journal.

"Le Sacré-Coeur de Jésus en Croix est la demeure inviolable que j'ai choisie sur la terre"








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Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal" .

2 mars 1930 (Dimanche) Ne vouloir que Dieu seul pour consolateur et pour ami, c’est gagner le Cœur de ce Père plein de miséricorde et attirer sur soi ses plus douces caresses.
Au reste, les consolations des hommes sont plus qu’impuissantes à soulager le cœur ; elles y creusent au contraire de lamentables vides ; elles en souillent les affections les plus saintes, elles ouvrent la porte à de nombreux défauts.

Les consolations célestes, au contraire, amènent avec elles l’humilité, la charité, l’obéissance, la mortification, la patience, l’oubli de soi, la paix. La pensée de Dieu console toujours, car quiconque est uni à Dieu par la grâce peut se passer de beaucoup de choses.

581

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal"- 22 février 1930 (samedi)

Tous nos désirs, toutes nos prières, tous nos sacrifices, nos souffrances et nos intentions devraient avoir jour et nuit pour but unique, d’obtenir que le feu de l’amour s’allume dans tous les cœurs et que la douceur de sa grâce les fortifie et les console dans le bonheur comme dans le malheur.
Jésus a soif de donner son amour. Il a soif de le donner à tous.

Son Cœur adorable s’ouvre devant nous avec plus de compassion, plus de miséricordieuse tendresse que jamais. J’en ai la certitude, ayant entendu ces divines paroles il y a peu de jours dans l’oraison : « Ma fille, va, dis aux hommes combien je suis bon, pour ceux qui m’aiment et prodigue de mes bienfaits. Dis-leur à tous, mais surtout aux pécheurs, que je les aime, et que dans mon amour je n’ai véritablement pour eux que de la tendresse... Ils m’ont tant coûté.
Dis-leur aussi que je suis disposé à pardonner à tous ceux qui viennent à moi avec les dispositions requises : c’est-à-dire avec respect et humilité, quelle que soit l’énormité de leurs fautes, quel que soit le nombre de leurs péchés et le temps qu’ils ont vécu dans le péché ; pourvu qu’ils soient bien préparés à recevoir le pardon et bien disposés à recevoir l’absolution. » (.../...)
Je voudrais pouvoir dire à tous ceux qui, ayant le cœur droit, cherchent partout un introuvable bonheur, que le secret pour être toujours heureux, oui malgré toutes les souffrances et les adversités, se trouve caché dans l’Evangile, qu’il suffit de le chercher, que c’est là que leur sera révélé le grand commandement de l’amour, en même temps que la manière de le pratiquer, puisque c’est par la méditation du Texte sacré qu’ils apprendront à connaître et à aimer Celui dont la connaissance et l’amour suffisent – et bien au delà – à satisfaire les plus brillants génies et à rassasier les cœurs les plus affamés de bonheur
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043

Ste Teresa de Calcutta
Dans "Biographie" (vatican.va)
Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus.
Dieu aime toujours le monde et Il nous envoie, vous et moi, pour être son amour et sa compassion auprès des pauvres.
Source : www.vatican.va

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Bible - Nouveau Testament
Luc 7, 40-48
Et prenant la parole, Jésus lui dit : " Simon, j'ai quelque chose à te dire. " Et lui : " Maître, parlez, " dit-il. " Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers et l'autre cinquante. Comme ils n'avaient pas de quoi rendre, il fit remise à tous les deux. Lequel donc d'entre eux l'aimera davantage? " Simon répondit : " Celui, je pense, auquel il a remis le plus. " Il lui dit : " Tu as bien jugé. "
Et, se tournant vers la femme, il dit à Simon : " Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu n'as pas versé d'eau sur mes pieds ; mais elle, elle a arrosé mes pieds de (ses) larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle ne cessait pas d'embrasser mes pieds. Tu n'as pas oint ma tête d'huile; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum. C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé; mais celui à qui l'on pardonne peu, aime peu. " Et à elle, il dit : " Tes péchés sont pardonnés. "

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Ste Catherine de Sienne
Lettre XLV, au comte de Fondi
Personne ne peut ouvrir ou fermer la porte de la volonté, si le libre arbitre ne le veut pas. La lumière de l'intelligence lui est donnée pour connaître les amis et les ennemis qui veulent entrer et passer par la porte ; et à cette porte est placé le chien de la conscience, qui aboie quand il entend venir, s'il est levé et ne dort pas. Cette lumière fait voir et discerner le fruit à l'ouvrier ; il ôte la terre, pour que le fruit soit pur, et il le met dans sa mémoire comme dans un grenier, où s'entasse le souvenir des bienfaits de Dieu. Au milieu de la vigne est placé le vase de son cœur plein du précieux Sang, pour arroser les plantes afin qu'elles ne se dessèchent pas. C'est ainsi qu'est créée et disposée cette vigne, qui est aussi, nous l'avons dit, le temple où Dieu doit habiter par sa grâce.

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Bx Charles de Foucauld
Lettre à Joseph Hours (3 mai 1912)
Il est certain qu'à côté des prêtres, il faut des Priscille et des Aquila, (couple ami et collaborateurs de Paul à Corinthe, voir Ac 18, 18-19 ; Rm 16, 3) voyant ceux que le prêtre ne voit pas, pénétrant où il ne peut pénétrer, allant à ceux qui le fuient, évangélisant par un contact bienfaisant, une bonté débordante sur tous...
La charité qui est le fond de la religion oblige tout chrétien à aimer le prochain, c’est à dire tout humain, comme soi-même. Tout chrétien doit donc être apôtre : ce n’est pas un conseil, c'est un commandement, le commandement de la charité.

Les laïcs doivent être apôtres envers tous ceux qu'ils peuvent atteindre : leurs proches et leurs amis d'abord, mais non eux seuls ; la charité n'a rien d'étroit, elle embrasse tous ceux qu'embrasse le cœur de Jésus... Par quels moyens ? ... avec tous ceux avec qui ils sont en rapport, sans exception, par la bonté, la tendresse, l'affection fraternelle, l'exemple de la vertu, ... avec certains sans leur dire jamais un mot de Dieu ou de la religion, patientant comme Dieu patiente, étant bon comme Dieu est bon, étant un tendre frère et priant ; avec d'autres en parlant dans la mesure qu'ils peuvent porter... surtout voir en tout humain un frère... voir en tout humain un enfant de Dieu.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)