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    Giovanni Battista Scaramelli (1687-1752)
    (Méthode de direction spirituelle, 3ème traité, art. 10, ch. 7 - Communion spirituelle)
« Toute personne pieuse doit d’abord concevoir un sincère repentir de ses péchés et purifier par cette douleur le tabernacle de son coeur, où elle désire recevoir et faire reposer le divin Sauveur. Ensuite elle fera un acte de foi vive sur la présence réelle de Jésus Christ dans cet auguste mystère. Puis elle considérera la grandeur et la majesté de ce Dieu caché sous le voile des Saintes Espèces : qu’elle réfléchisse à l’amour immense, à la grande bonté avec lesquels il désire s’unir à nous ; qu’elle jette aussi ses regards sur sa faiblesse et sa propre misère. Après ces considérations elle doit faire des actes d’humilité et de désir ; d’humilité, à la vue de sa propre indignité ; de désir, à cause de l’amabilité infinie de Dieu. Enfin, puisqu’il ne lui est pas donné de s’unir à son bon Sauveur par la réception réelle de l’Eucharistie, qu’elle s’en approche en esprit et s’unisse à lui par le doux lien d’un amour paisible et tranquille. Elle terminera la communion spirituelle en remerciant et en louant le Seigneur ; car, quoique Jésus-Christ ne soit pas descendu réellement dans son coeur, il était cependant bien disposé à cette union d’amour et la désirait avec toute l’ardeur de la charité. Elle lui demandera donc les grâces dont elle se reconnait indigne, et s’appliquera sérieusement à produire les actes qu’elle a coutume de faire après la réception de cette Nourriture divine. »

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    Saint Josémaria Escriva (1902-1975)
     (Quand le Christ passe, 178)
"La miséricorde de Dieu 
La joie est un bien chrétien. Elle ne s’estompe qu’avec l’offense à Dieu: car le péché vient de l’égoïsme, et que l’égoïsme cause la tristesse. Ceci dit, même alors la joie demeure enfouie sous les braises de l’âme. En effet, nous savons que Dieu et sa Mère n’oublient jamais les hommes. Si nous nous repentons, s’il jaillit de notre cœur un acte de douleur, si nous nous purifions dans le saint sacrement de la pénitence, Dieu s’avance à notre rencontre et nous pardonne. Alors, il n’y a plus de tristesse: il est tout à fait juste de se réjouir puisque ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé. Ces propos sont le mot de la merveilleuse fin de la parabole du fils prodigue que nous ne nous lasserons jamais de méditer: voici que le Père s’avance à ta rencontre; il inclinera sa tête sur ton épaule, il te donnera un baiser, gage d’amour et de tendresse; il te fera remettre un vêtement, un anneau et des chaussures. Tu crains encore sa remontrance: il te rend ta dignité; tu crains un châtiment: il te donne un baiser; tu as peur d’un mot de reproche: il prépare un festin à ton intention. L’amour de Dieu est insondable"

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    pape François
      (Homélie du 9 mars 2020 - Confession : la grâce de la honte) 
"La première lecture du prophète Daniel (Dn 9, 4-10) est une confession des péchés. Le peuple reconnaît qu’il a péché… “Ah ! toi Seigneur, le Dieu grand et redoutable, qui garde alliance et fidélité à ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements, nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons fait le mal, nous avons été rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances. Nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos princes, à nos pères, à tout le peuple du pays.”
Il y a une confession des péchés, la reconnaissance que nous avons péché. Quand nous nous préparons à recevoir le sacrement de la réconciliation, nous devons faire ce qui s’appelle un “examen de conscience” et voir ce que j’ai fait devant Dieu : j’ai péché. Reconnaître le péché. Mais reconnaître son péché ne peut pas consister seulement à faire une liste intellectuelle des péchés, à dire “j’ai péché”, puis je le dis au prêtre et le prêtre me pardonne. Ce n’est pas nécessaire, ce n’est pas juste de faire cela. Ce serait comme faire une liste des choses que je dois faire ou que je dois avoir ou que j’ai mal faites, mais qui reste dans la tête. Une vraie confession des péchés doit rester dans le cœur. Aller se confesser ce n’est pas seulement donner au prêtre sa liste, “j’ai fait ça, ça et ça …”, et puis je m’en vais, je suis pardonné. Non, ce n’est pas cela. Il faut un pas, un pas en plus, qui est la confession de nos misères, mais du fond du cœur ; c’est-à-dire qu’il faut que la liste des mauvaises choses, descende dans mon cœur. C’est ce que fait Daniel, le prophète. “À toi, Seigneur, la justice ; à nous la honte au visage”.
Quand j’ai reconnu que j’ai péché, que je n’ai pas bien prié et que je le sens dans mon cœur, un sentiment de honte m’envahit : “J’ai honte d’avoir fait cela. Je te demande pardon avec honte”. Et la honte pour nos péchés est une grâce, nous devons la demander : “Seigneur, que j’aie honte”. Une personne qui a perdu la honte perd l’autorité morale, perd le respect des autres. Un effronté. La même chose arrive avec Dieu : à nous la honte. A toi la justice, à nous la honte. La honte sur le visage, comme aujourd’hui. “Seigneur, à nous la honte au visage, à nos rois, à nos princes, à nos pères, parce que nous avons péché contre toi.”. Au Seigneur notre Dieu, (Daniel) avait parlé de justice, à présent il parle de miséricorde.
Quand nous avons non seulement le souvenir, la mémoire des péchés que nous avons faits, mais aussi le sentiment de la honte, cela touche le cœur de Dieu et il répond avec miséricorde. Le chemin pour aller à la rencontre de la miséricorde de Dieu, c’est avoir honte des mauvaises choses que nous avons faites. Ainsi, quand j’irai me confesser je donnerai non seulement la liste de mes péchés, mais aussi mes sentiments de confusion, de honte d’avoir fait cela à un Dieu si bon, si miséricordieux, si juste.
Demandons aujourd’hui la grâce de la honte : avoir honte de nos péchés. Que le Seigneur nous accorde à tous cette grâce."

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      Bx Nicolas Barré (1621-1686)
     ( Lettre à un religieux
" Sortez de vous-même pour entrer en Dieu. Imaginez que vous entendiez ces paroles de ce grand Maître : "Ceux d'être ce que tu es, c'est-à-dire ce petit homme, ce petit esprit, ce petit néant, ce misérable pécheur ; quitte ces conditions malheureuses, ces biens si limités, si mélangés de mal, de boue et d'imperfections, pour participer à mes trésors et pour être avec Moi. Que toute ta vie ne soit qu'une sortie continuelle de ton Egypte, de tes misères, de tes ténèbres. Entre donc dans ce désert, dans cette solitude d'esprit, de pensées, d'affections, d'inclinations où je t'appelle, pour que nous traitions ensemble seul à seul."
Bx Nicolas Barré (1621-1686) - Lettre à un religieux

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     pape François 
( Angélus, 7 décembre 2014)
"Vides et bosses "

" Je pense à tous ceux qui sont opprimés par la souffrance, l'injustice et les abus. A tous ceux qui sont esclaves du pouvoir, de l'argent, des succès, de la mondanité. Les pauvres ! Leur consolation est factice. Ils ne reçoivent pas la vraie consolation du Seigneur ! Nous sommes tous appelés à consoler nos frères, en témoignant que seul Dieu peut éliminer les causes des drames existentiels et spirituels. Il peut le faire ! Il est puissant !
Le prophète Isaïe s'adresse à notre coeur pour nous dire que Dieu oublie nos péchés et nous console. Si nous nous tournons vers Lui le coeur humble et repenti. Il abattra les murs du mal, Il comblera les vides causés par nos négligences, Il lissera les bosses de l'orgueil et de la vanité et Il ouvrira la voie de notre rencontre avec Lui. " 

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  Jean-Nicolas Grou (1731-1803)

 (Manuel des âmes intérieures)

"Pour concevoir ce que c'est que la vraie vertu, c'est dans Jésus-Christ qu'il faut la considérer : il est notre unique modèle, Il nous a été donné comme tel, Il s'est fait homme pour nous rendre la sainteté sensible et palpable. Toute sainteté qui n'est pas formée et moulée sur la sienne est fausse. 
Jésus-Christ ne s'est jamais cherché lui-même, jamais Il n'a eu en vue ses propres intérêts, ni temporels ni spirituels : Il ne s'est jamais abstenu d'aucune bonne oeuvre dans la crainte de leur déplaire. 
Jésus-Christ a eu une tendre compassion pour les pécheurs sincèrement humiliés et repentants de leurs fautes : le publicain, Madeleine, la femme adultère, la Samaritaine, sont traités par Lui avec une bonté qui nous étonne. 
Jésus Christ a supporté avec une douceur inaltérable les défauts et la grossièreté de ses apôtres. A considérer les choses selon nos idées, combien ne devait-il pas souffrir d'avoir à vivre avec des hommes si imparfaits et si ignorants des choses de Dieu ? 
Jésus-Christ a souffert de la part de ses ennemis tous les genres de persécutions. Il ne leur a opposé que son innocence et la vérité ; Il a laissé agir leurs passions, Il s'est tu quand Il les a vus obstinés dans leur malice ; Il n'a pas cherché à se justifier, ce qui lui était si aisé ; Il s'est laissé condamner ; Il leur a pardonné, Il a prié, Il a versé son sang pour eux." 

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 saint Augustin (354-430)

(Sermon 9)

"Ne méprise pas ces péchés parce qu'ils sont petits ; redoute-les parce qu'ils sont nombreux. Soyez attentifs, mes frères. Ces péchés sont petits, ils ne sont pas graves ? Tous les animaux n'ont pas la taille du lion, pour pouvoir égorger d'un coup de dent, mais n'arrive-t-il pas souvent aux plus faibles insectes de donner la mort quand ils sont en grand nombre ? 
Ainsi en est-il des péchés légers. Vous dites qu'ils sont légers ; songez qu'ils sont multipliés. Qu'y a-t-il de plus petit que les gouttes de pluie ? Néanmoins elles remplissent les fleuves et renversent les demeures. Ne méprisez donc pas les péchés légers" 

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Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face

« Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui » (Ms C, 36r-37v)

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)