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1920

      saint Augustin 
(Préface au Miroir des préceptes nouveaux de l'Écriture Sainte)

"Nul n'ignore que l'Écriture Sainte, c'est à dire l'ensemble des livres de la Loi, des Prophètes et des Évangiles ainsi que des écrits apostoliques auxquels nous reconnaissons une autorité canonique, se donne comme seul objectif, dans certaines de ses parties, de nourrir la connaissance et de donner des bases solides à la foi. (...). D'autres textes, en revanche, contiennent des préceptes à observer et à mettre en pratique ou des interdictions de faire telle ou telle action (...) et établissent des normes pour une vie morale conforme aux exigences de la religion véritable."

1768

     Saint Jean-Paul II (1920-2005)
       (Véritatis Splendor)
" La morale de la Nouvelle Alliance est dominée par l'appel fondamental de Jésus à venir à sa suite, ainsi qu'Il le dit au jeune homme : "Si tu veux être parfait, viens et suis-moi ! " (Mt 19,21) Les paraboles évangéliques du trésor et de la perle précieuse, pour laquelle on vend tout ce qu'on possède, sont des images parlantes et vivantes du caractère radical et inconditionnel du choix qu'exige le Royaume de Dieu." 

1497

   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)


« Notre tâche à nous, chrétiens du temps présent, est d’insérer notre notion de Dieu dans le combat pour l’homme »(CARD. J. RATZINGER, À la recherche de la paix…, loc. cit., p. 115..) Deux éléments caractérisent cette notion de Dieu : 
Dieu lui-même est Logos – sens, raison, parole –, et Il est Relation et Amour, manifesté dans la souffrance et la mort de Jésus Christ « pour l’homme ». 
C’est pourquoi l’homme lui correspond par « l’ouverture de la raison » et par la conviction suprême de la foi « que le cœur de toute morale, le cœur de l’être lui- même et son origine la plus intime est l’amour. Cette affirmation est le refus le plus fort de toute idéologie de la violence, elle est la vraie apologie de l’homme et de Dieu » (Ibid p116)

1381

 Frère Luc de Tibhirine
(Témoignage de Frère Luc)


"Il faut passer par un vrai désespoir
pour arriver à la relation avec Dieu.
Il faut désespérer de tout :
de notre qualité morale,
de nos vertus,
de notre organisation ecclésiale,
de notre doctrine…
Il faut passer vraiment par la mort.
Dans cette situation de mort,
de désespoir absolu,
il ne nous reste qu’une personne :
LE CHRIST .
Et si l’on se tourne vers LUI,
c’est alors lui ouvrir.
Et à partir de ce moment-là
commence un autre mode d’existence :
on peut marcher sur les vagues.»

988


saint Jean-Paul II, Salficici Doloris n°29
« En suivant la parabole évangélique, on pourrait dire que la souffrance, présentant des visages si divers à travers le monde humain, s’y trouve également pour libérer dans 1’homme ses capacités d’aimer, très précisément ce don désintéressé du propre « moi » au profit d’autrui, de ceux qui souffrent. Le monde de la souffrance humaine ne cesse d’appeler, pour ainsi dire, un monde autre : celui de l’amour humain ; et cet amour désintéressé, qui s’éveille dans le cœur de l’homme et se manifeste dans ses actions, il le doit en un certain sens à la souffrance. L’homme qui est le « prochain » ne peut passer avec indifférence devant la souffrance des autres, au nom de la loi fondamentale de la solidarité humaine ; il le peut encore moins au nom de la loi d’amour du prochain. Il doit « s’arrêter », « avoir pitié », comme le fit le Samaritain de la parabole évangélique. La parabole en elle-même exprime une vérité profondément chrétienne, mais en même temps une vérité humaine on ne peut plus universelle. Ce n’est pas sans raison que, même dans le langage courant, on appelle oeuvre « de bon samaritain » toute activité en faveur des personnes qui souffrent et ont besoin d’aide.
Cette activité a revêtu, au cours des siècles, des formes institutionnelles organisées et dans son champ d’application elle a suscité les professions correspondantes. Combien la profession du médecin, celle de l’infirmière ou d’autres semblables sont des activités « de bon samaritain » ! Etant donné l’inspiration « évangélique » qui les anime, nous sommes enclins à penser dans ces cas plus à une vocation qu’à une simple profession. Et les institutions qui, au cours des générations, ont accompli un service de « samaritain » se sont encore davantage développées et spécialisées en notre temps. Cela prouve sans aucun doute que l’homme d’aujourd’hui s’arrête avec toujours plus d’attention et de perspicacité aux souffrances de son prochain, cherche à les comprendre et à les prévenir avec toujours plus d’application. En ce domaine, l’homme possède également une capacité et une spécialisation croissantes. En songeant à tout cela, on peut dire que la parabole du Samaritain de l’Evangile est devenue un des éléments essentiels de la culture morale et de la civilisation universellement humaine. » 

144

Benoît XVI
Audience générale, 30 août 2006
En poursuivant la série de portraits des douze Apôtres, que nous avons commencée il y a quelques semaines, nous nous arrêtons aujourd'hui sur Matthieu. (...)
Son nom juif signifie "don de Dieu". Le premier Évangile canonique, qui porte son nom, nous le présente dans la liste des Douze avec une qualification bien précise : "le publicain" (Mt 10, 3). De cette façon, il est identifié avec l'homme assis à son bureau de publicain, que Jésus appelle à sa suite : "Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain. Il lui dit : "Suis-moi". L'homme se leva et le suivit" (Mt 9, 9). Marc (cf. 2, 13-17) et Luc (cf. 5, 27-30) racontent eux aussi l'appel de l'homme assis à son bureau de publicain, mais ils l'appellent "Levi". Pour imaginer la scène décrite dans Mt 9, 9, il suffit de se rappeler le magnifique tableau du Caravage, conservé ici, à Rome, dans l'église Saint-Louis-des-Français. (...)
... Matthieu répond immédiatement à l'appel de Jésus : "il se leva et le suivit". La concision de la phrase met clairement en évidence la rapidité de Matthieu à répondre à l'appel. Cela signifiait pour lui l'abandon de toute chose, en particulier de ce qui lui garantissait une source de revenus sûrs, même si souvent injuste et peu honorable. De toute évidence, Matthieu comprit qu'être proche de Jésus ne lui permettait pas de poursuivre des activités désapprouvées par Dieu. On peut facilement appliquer cela au présent : aujourd'hui aussi, il n'est pas admissible de rester attachés à des choses incompatibles avec la "sequela" de Jésus, comme c'est le cas des richesses malhonnêtes. A un moment, Il dit sans détour : "Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi" (Mt 19, 21). C'est précisément ce que fit Matthieu : il se leva et le suivit ! Dans cette action de "se lever", il est légitime de lire le détachement d'une situation de péché et, en même temps, l'adhésion consciente à une nouvelle existence, honnête, dans la communion avec Jésus.

074

Ernest Hello
L’Homme, l.I, ch.VIII (L’homme médiocre)
L’homme vraiment médiocre admire un peu toutes choses, il n’admire rien avec chaleur... Il trouve insolente toute affirmation, parce que toute affirmation exclut la proposition contradictoire. Mais si vous êtes un peu ami et un peu ennemi de toutes choses, il vous trouvera sage et réservé. L’homme médiocre dit qu’il y a du bon et du mauvais dans toutes choses et qu’il ne faut pas être absolu dans ses jugements. Si vous affirmez fortement la vérité, l’homme médiocre dira que vous avez trop de confiance en vous-même. L’homme médiocre regrette que la réligion chrétienne ait des dogmes ; il voudrait qu’elle enseignât la morale tout seule ; et si vous lui dites que sa morale sort de ses dogmes, comme la conséquence sort du principe, il vous répondra que vous exagérez... Si le mot exagération n’existait pas, l’homme médiocre l’inventerait.
L’homme médiocre semble habituellement modeste ; il ne peut pas être humble, ou bien il cesse d’être médiocre. L’homme humble méprise tous les mensonges, fussent-ils glorifiés par toute la terre, et s’agenouille devant toute vérité... Si l’homme naturellement médiocre devient sérieusement chrétien, il cesse absolument d’être médiocre... L’homme qui aime n’est jamais médiocre.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)