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2440

        Sainte Térésa de Calcutta
« Seigneur crucifié et ressuscité,
Apprends-nous à affronter
Les luttes de la vie quotidienne,
Afin que nous vivions
Dans une grande plénitude.
Tu as humblement et patiemment accueilli,
Les échecs de la vie humaine
Comme les souffrances de la crucifixion.
Alors les peines et les luttes
Que nous apporte chaque journée,
Aide-nous à les vivre
Comme des occasions de grandir
Et de mieux te ressembler.
Rends-nous capable de les affronter,
Plein de confiance en ton soutien.
Fais nous comprendre
Que nous n’arrivons à la plénitude de la vie
Qu’en mourant sans cesse à nous mêmes
Et en nos désirs égoïstes.
Car c’est seulement en mourant avec Toi
Que nous pouvons ressusciter avec Toi.
Que rien désormais
Ne nous fasse souffrir ou pleurer
Au point d’en oublier la joie de ta résurrection.
Tu es le soleil éclaté de l’amour du Père,
Tu es l’espérance du bonheur éternisé
Tu es le feu de l’amour embrasé.
Que la joie de Jésus soit force en nous
Et qu’elle soit, entre nous, lien de paix
D’unité et d’amour. »

2438

        Saint François d'Assise
       (Comment Saint François, cheminant avec frère Léon, lui exposa ce qu'est la joie parfaite.)
Comme saint François allait une fois de Pérouse à Sainte Marie des Anges avec frère Léon, au temps d'hiver, et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appela frère Léon qui marchait un peu en avant, et parla ainsi : « O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins écris et note avec soin que là n'est pas point la joie parfaite. »
Et saint François allant plus loin l'appela une seconde fois : « O frère Léon, quand même le frère Mineur ferait voir les aveugles, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l'ouïe aux sourds, la marche aux boiteux, la parole aux muets et, ce qui est un plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »
Marchant encore un peu, saint François s'écria d'une voix forte : « O frère Léon, si le frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Écritures, en sorte qu'il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures, mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »
Allant un peu plus loin, saint François appela encore d'une voix forte : « O frère Léon, petite brebis de Dieu, quand même le frère parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la terre, et qu'il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »
Et faisant encore un peu de chemin, saint François appela d'une voix forte : « O frère Léon, quand même le frère Mineur saurait si bien prêcher qu'il convertirait tous les fidèles à la foi du Christ, écris que là n'est point la joie parfaite. »
Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon, fort étonné, l'interrogea et dit : « Père, je te prie, de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite. » et saint François lui répondit : « Quand nous arriverons à Sainte-Marie-des-Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du couvent, et que le portier viendra en colère et dira : « Qui êtes-vous ? » et que nous lui répondrons : « Nous sommes deux de vos frères », et qu'il dira : « Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres ; allez-vous en » ; et quand il ne nous ouvrira pas et qu'il nous fera rester dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu'à la nuit, alors si nous supportons avec patience, sans trouble et sans murmurer contre lui, tant d'injures et tant de cruauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement, et que Dieu le fait parler contre nous, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.
Et si nous persistons à frapper, et qu'il sorte en colère, et qu'il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant : « Allez-vous-en d'ici misérables petits voleurs, allez à l'hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez », si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.
Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l'amour de Dieu, avec de grands gémissements, de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu'il dise, plus irrité encore : « ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent », et s'il sort avec un bâton noueux, et qu'il nous saisisse par le capuchon, et nous jette par terre, et nous roule dans la neige, et nous frappe de tous les nœuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ béni, que nous devons supporter pour son amour, ô frère Léon, écris qu'en cela est la joie parfaite.
Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au-dessus de toutes les grâces et dons de l'Esprit-Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l'amour du Christ les peines, les injures, les opprobres et les incommodités ; car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier, puisqu'ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon que dit l'Apôtre : « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu de Dieu ? et si tu l'as reçu de lui, pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu l'avais de toi-même ? ». Mais dans la croix de la tribulation et de l'affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c'est pourquoi l'Apôtre dit : « Je ne veux point me glorifier si ce n'est dans la croix de Notre-Seigneur Jésus Christ. »
Saint François faisant route avec frère Léon - Eugène Burnand (1850-1921)

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2298

    Saint Jean de la Croix
    (Cantique Spirituel B 2/31,4)
« L’âme qui aime Dieu véritablement est prête à tout pour rencontrer le Fils de Dieu, son Bien-Aimé. Déterminée pour réussir dans sa recherche, elle pratiquera les vertus et s’adonnera aux exercices de la vie active et contemplative… La vraie manière de chercher Dieu, c’est de faire le bien en Dieu et de lutter contre le mal en soi- même…Il faut pour trouver Dieu, un cœur libre et fort, dégagé de tout mal » 

2295

    Saint Josémaria Escriva (1902-1975)
     (Amis de Dieu, 148)
Dieu est notre Père
Il faut apprendre à se faire tout-petit, il faut apprendre à être enfant de Dieu. Et, au passage, il faut transmettre aux autres cet esprit qui, au milieu des faiblesses naturelles, nous rendra “ fermes dans la foi ”, féconds dans nos œuvres et sûrs dans notre chemin, de sorte que quelle que soit la nature de notre erreur éventuelle la plus désagréable, nous n’hésitions jamais à réagir et à retourner sur la voie royale de la filiation divine qui nous conduit vers les bras grands ouverts de Dieu notre Père qui nous attend.
Il veut que nous l’appelions Père, que nous savourions ce mot qui réjouit profondément notre âme.

Qui pourrait oublier les bras de son père, sans doute moins cajoleurs, moins doux et délicats que ceux de sa mère ? Or ces bras vigoureux et forts nous rassuraient lorsqu’ils nous serraient chaleureusement.
Merci Seigneur pour ces bras fermes. Merci pour ces mains fortes. Merci pour ce cœur tendre et ferme. J’allais même te remercier pour mes erreurs, non, tu ne les veux pas, tout en les comprenant, les excusant, les pardonnant. Mais tu les comprends, les excuses, les pardonnes.
Ceci dit, Dieu notre Père nous aime, chacun de nous, tels que nous sommes !
Si moi, qui ne suis qu’un pauvre homme, je vous aime chacun de vous tel que vous êtes, imaginez donc ce que doit être l’Amour de Dieu, pourvu que nous luttions, pourvu que nous nous efforcions de régler notre vie selon notre conscience bien formée.

2077

      St Thomas de Villeneuve (1488-1555)
     ( Sermon pour le 4ème Dimanche de l'Avent
" Le Seigneur ne réclame rien de grand, rien de difficile, pas de cadeaux, pas de faveurs : c'est Lui qui va nous en faire ; mais il nous appartient de nous y préparer et de nous y disposer. Ôtez les pierres, les rochers et les épines de vos chemins, ôtez les horribles péchés, les bagarres, les disputes, les haines... voilà comment préparer le séjour de Dieu. Et si vous faites cela, sa Majesté daignera venir en vos coeurs pour y demeurer. " 
(Saint Thomas de Villeneuve (1488-1555) - Sermon pour le 4ème Dimanche de l'Avent)

1889

     Jean-Nicolas Grou (1731-1903)
(Manuel des âmes intérieures)
"Devenir saint" : "Ce n'est pas dans la dissipation, dans l'agitation et le tumulte que la voix de Dieu se fait entendre, mais dans la solitude, dans la paix, dans le silence des passions et de l'imagination. Le plus grand pas que l'âme puisse faire vers la perfection est de se tenir habituellement en état d'entendre la voix de Dieu, de s'appliquer à posséder toujours son âme en paix, d'éviter tout ce qui la dissipe, tout ce qui l'inquiète, tout ce qui l'attache violemment. Tout ceci doit être pendant longtemps la matière d'un examen et d'un combat continuels."

1865

     Guillaume de Saint Thierry (1085-1148) moine cistercien
     (Lettre aux frères du Mont Dieu, 258-259)
« Voici toute la perfection des saints : la ressemblance divine. Or, refuser d’être parfait, c’est faillir. C’est pourquoi il faut sans cesse, en vue de cette perfection, entretenir la volonté, cultiver l’amour ; empêcher la volonté de se disperser sur des réalités étrangères ; veiller sur l’amour, de peur qu’il ne se flétrisse. C’est pour cela seul que nous avons été créés et que nous vivons : pour être semblables à Dieu car c’est à l’image de Dieu que nous avons été créés (cf. Gn 1,26). »

1665

     saint Jean Eudes (1601-1680)
       (La vie et le Royaume de Jésus)
"Nous devons continuer et accomplir en nous les états et mystères de Jésus, et le prier souvent qu'Il les consomme et accomplisse en nous et en toute son Église. Car les mystères de Jésus ne sont pas encore dans leur entière perfection et accomplissement. Bien qu'ils soient parfaits et accomplis dans la personne de Jésus, ils ne sont pas encore accomplis et parfaits en nous qui sommes des membres, ni en son Eglise qui est son Corps mystique. Le Fils de Dieu a dessein de faire comme une extension et continuation en nous et en toute son Eglise, de ses Mystères. Il a dessein de perfectionner en nous le mystère de la Passion, de sa mort et de sa Résurrection, en nous faisant souffrir, mourir, et ressusciter avec Lui et en Lui."
si bien que :
"La vie que nous avons sur la terre ne nous est donnée que pour l'employer à l'accomplissement de ces grands desseins que Jésus a sur nous. C'est pourquoi nous devons employer notre temps, nos jours et nos années à coopérer et travailler avec Jésus à ce divin ouvrage de la consommation de ses mystères en nous."

1663 

     Livre des Proverbes 
Chapitre 20, verset 15
« Il y a l’or et toutes sortes de perles,
mais la chose la plus précieuse, ce sont les lèvres instruites».

1661

     S. Kierkegaard
(Un compte rendu littéraire, Œuvres complètes - trad. Tisseau- tome VIII, Paris, Ed de l'Orante, 1979 page 216)

« Qu’est-ce que bavarder ? C’est abolir la disjonction passionnée entre se taire et parler. Seul un homme qui sait essentiellement se taire sait essentiellement parler ; et seul celui qui sait essentiellement se taire, sait essentiellement agir. ». »



1660

     Ben Sira 
(Si 20, 5-7)
« Tel se tait et passe pour sage,
tel autre se fait détester pour son bavardage.
Tel se tait parce qu’il ne sait que répondre,
tel autre se tait, connaissant le moment propice.
Le sage sait se taire jusqu’au bon moment,
mais le bavard et l’insensé manquent l’occasion ».

1596

   père Jacques Beaudry c.s.v
(Retraite fondamentale - Foyer de Charité- conférence 9 La liberté menacée par l'esclavage du péché)
Prière
« Seigneur, il n’est pas toujours facile de suivre la vérité et de choisir le bien. Bien que je t’aime, ma faible volonté me fait souvent choisir le sentier commode et le résultat facile. Ton plus grand don est ma liberté. Mais je te supplie de m’accorder la grâce de m’aider à former mon caractère, à utiliser ma liberté de façon à ce que je devienne la personne que tu as créé et que tu veux que je sois. Je renouvelle ma promesse baptismale : t’aimer au delà de toutes choses et rejeter Satan et le péché. Marie, Mère très pure, rends mon cœur tout entier à Jésus. »

1580

      Saint Jean Chrysostome 
(Homélie 8 in 1 Co, 4) 
"Bâtissons donc sur le Christ, qu'Il soit notre fondement, comme la vigne l'est pour le sarment, et que rien ne s'intercale entre nous et Lui : si venait la moindre séparation, nous péririons à l'instant. Car le sarment vit de son rattachement et la construction tient par l'appui qu'elle trouve : si celui-ci venait à se dérober, elle s'effondrerait, n'ayant pas de soutien. Et ne nous attachons pas seulement au Christ, accolons-nous à Lui ; le moindre intervalle nous ferait mourir. Car Il est écrit (Ps 72,27) : "Ceux qui s'éloignent de Toi périront". Accolons-nous donc à Lui et accolons nous par les œuvres. Car dit-Il, "C'est celui qui observe mes commandements qui demeure en moi" (Jn 14, 21). Et en vérité, Il fait notre union avec Lui de beaucoup de manières. Vois : Il est la Tête, nous, le Corps, peut-il y avoir un espace vide entre la tête et le corps ?
Il est le Fondement, nous l'édifice ; Lui, la Vigne, nous, les sarments ; Lui, l'Époux, nous, l'épouse ; Lui, le Berger, nous, les brebis ; Lui la Voie, nous, les voyageurs ; nous le temple, Lui l'Habitant ; Lui, l'Aîné, nous, les frères ; Lui l'Héritier, nous, les cohéritiers ; Lui la Vie, nous, les vivants ; Lui la Résurrection, nous, les ressuscités ; Lui la Lumière, nous, les illuminés.
Tout cela parle d'union, tout cela indique qu'il ne peut demeurer d'intervalle, fût-ce le plus petit.

Qui se sépare, même très peu, verra la brèche grandir et sera écarté. Est-ce que notre corps, quand un glaive y fait une déchirure même exiguë, ne périt pas ? Est-ce qu'un édifice, par des fissures mêmes étroites, ne va pas à sa ruine ? Est-ce qu'une branche, coupée de la racine, même délicatement, ne dessèche pas ? Ce, peu de chose, vous le voyez, n'est pas peu, c'est presque tout. "

1526

  Anonyme 
"La plus grande des victoires n’est pas de gagner une guerre, ou une médaille olympique, mais de se vaincre, de grandir en Charité..."

1510

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 
(Manuscrit A 45)
"En cette nuit de lumière commença la troisième période de ma vie, la plus belle de toutes, la plus remplie des grâces du Ciel… En un instant l’ouvrage que je n’avais pu faire en 10 ans, Jésus le fit se contentant de ma bonne volonté qui jamais ne me fit défaut. Comme ses apôtres, je pouvais Lui dire : "Seigneur, j’ai pêché toute la nuit sans rien prendre." Plus miséricordieux encore pour moi qu’Il ne le fut pour ses disciples, Jésus prit Lui-même le filet, le jeta et le retira rempli de poissons… Il fit de moi un pêcheur d’âmes, je sentis un grand désir de travailler à la conversion des pécheurs, désir que je n’avais senti aussi vivement... Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m’oublier pour faire plaisir et depuis lors je fus heureuse !… Un Dimanche (juillet 87) en regardant une photographie de Notre Seigneur en Croix, je fus frappée par le sang qui tombait d’une de ses mains Divines, j’éprouvai une grande peine en pensant que ce sang tombait à terre sans que personne s’empresse de le recueillir, et je résolus de me tenir en esprit au pied de Croix pour recevoir la Divine rosée qui en découlait, comprenant qu’il me faudrait ensuite la répandre sur les âmes… Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon cœur : "J’ai soif !". Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive… Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes… Ce n’était pas encore les âmes de prêtres qui m’attiraient, mais celles des grands pécheurs, je brûlais du désir de les arracher aux flammes éternelles…"

1489

   Saint Jean Chrysostome 
« Respirez à la hauteur de votre dignité, mes bien-aimés ! On vous appelle fidèles, vivez la fidélité. Ne vous mêlez pas à la promiscuité de la foule des mauvais chrétiens. Écoutez ce que je vous dis : Soyez grain et non pas paille. Regardez les bons, suivez leur exemple. Qui se ressemble s'assemble ! »

1488

   Saint Jean Chrysostome 
(Catéchèse VI, 25).
« Si vous demeurez sobres et vigilants, dit Jean Chrysostome, les fêtes se prolongent pour vous, toute la durée du temps. Conservez intact et immaculé votre vêtement nuptial. Votre Époux vous en aimera davantage, votre beauté et votre éclat grandiront de jour en jour et la grâce augmentera au rythme de vos efforts » 

1459

     Saint Jean Chrysostome
        (1ère catéchèse ou instructions aux catéchumènes - paragraphe 4) 
"De tous côtés le démon nous tend des piéges, il arme principalement contre nous notre langue et notre bouche. Une langue toujours en mouvement, une bouche qui n'est jamais fermée, c'est là l'organe dont le démon se sert le plus souvent pour nous tromper et nous perdre. De là pour nous la source de beaucoup de fautes à l'occasion de péchés graves. Qu'il est facile de pécher par la langue ! écoutez cette sentence : Le glaive fait beaucoup de victimes, la langue davantage encore. (Eccli. 28, 22.) La sentence suivante, qui est du même auteur, nous montre combien cette chute est grave Il vaut mieux tomber sur le pavé que de pécher par la langue. (Eccli. 20, 20.) Ce qui veut dire: il vaut mieux tomber et se briser les membres que de proférer une parole qui puisse perdre notre âme. Non-seulement l'auteur parle des fautes que l'on peut faire, mais il nous exhorte à veiller avec le plus grand soin pour ne pas nous laisser surprendre : Placez, dit-il, à votre bouche une porte et des verroux. (Eccli. 28, 28.) Ces paroles ne se doivent pas prendre dans le sens littéral, elles signifient que nous devons avec le plus grand soin interdire à notre langue les paroles inconvenantes. Avec notre effort personnel, et même avant notre effort personnel, nous avons besoin du secours d'en-haut pour pouvoir dompter la bête féroce que chacun de nous porte au dedans de soi."

1445



    Père Thierry-Dominique Humbrecht -
L'évangélisation impertinente - Parole et Silence, 2012. p 272

"Le combat spirituel est une idée qui n'est guère de mode, y compris chez les chrétiens. Le fait que nombre d'entre eux attendent davantage du Christ qu'Il soigne leurs blessures qu'Il ne leur donne la grâce de lutter contre le péché et de grandir dans les vertus nous renseigne sur l'état de notre époque.
Peut-être sommes-nous plus cabossés et plus faibles ; peut-être somme-nous plus passifs, aussi consommateurs de religion que du reste. Or la vie spirituelle réclame un peu de dynamisme, d'élan, de volonté de se battre contre ce qui en nous-mêmes s'oppose au Christ. L'hédonisme et le confort ramollissent."


1444


    Kôdô Sawaki

"Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir."

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)