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2313

    Marthe Robin
    (Journal - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection )
27. Il est à conclure que toute imperfection, même la moindre, obscurcit la pureté de l’âme et retarde, si elle n’empêche, sa parfaite union avec Dieu.

1974

      Sainte Catherine de Sienne 
(Les dialogues 64 - chapitre XXXIV - Comment, lorsqu'on aime Dieu imparfaitement, l'on aime aussi le prochain imparfaitement, et des signes de cet amour imparfait)

"Sache-le bien, toute imperfection ou toute perfection dans l'amour se manifeste et s'acquiert vis-à-vis de Moi, et aussi pareillement à l'égard du prochain. Elles le savent bien, les âmes simples, qui souventes fois aiment les créatures d'un amour spirituel. Si elles m'aiment d'un amour épuré et désintéressé, c'est purement aussi et avec désintéressement qu'elles aiment leur prochain.
Il en est comme du vase que l'on remplit à la fontaine. Si on le retire de la source pour boire, il est bientôt vide. Mais si on le tient plongé dans la source, on peut y boire toujours, il demeure toujours plein. Ainsi en est-il pour l'amour du prochain, spirituel ou temporel: il le faut boire en Moi, sans autre considération. Car je vous demande de m'aimer du même amour dont je vous aime (Jn 15,12).
En vérité vous ne le sauriez faire complètement. Moi je vous ai aimés, avant d'être aimé, et dès lors, tout amour que vous avez pour moi, est une dette que vous acquittez, non une grâce que vous (214) me faites, tandis que l'amour que j'ai pour vous est une faveur que je vous accorde, mais que je ne vous dois pas. Vous ne pouvez donc me rendre, à Moi, l'amour que je vous réclame. Mais je vous ai placés à côté de votre prochain, pour vous permettre de faire pour lui ce que vous ne pouvez faire pour moi: l'aimer par grâce, et avec désintéressement, sans en attendre aucun avantage. Je considère alors comme fait à moi ce que vous faites au prochain.
N'est-ce pas ce que montre ma Vérité quand elle dit à Paul qui me persécutait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? (Ac 9,4) - Il parlait ainsi, parce qu'il estimait que c'était me persécuter que de persécuter que de persécuter mes fidèles.
Ainsi donc cet amour doit être pur, et c'est avec ce même amour dont vous m'aimez, que vous devez aimer votre prochain. Et tu sais à quoi reconnaître que l'amour est imparfait? Celui-là n'aime pas parfaitement, qui, même en aimant d'un amour spirituel éprouve de la peine et s'afflige, quand la créature qu'il aime ne paraît pas répondre à son amour, ou ne semble pas l'aimer autant qu'il croit aimer lui-même; ou encore, quand il se voit séparé de son intimité et de la consolation qu'il en attendait, ou qu'il sent qu'elle en aime une autre plus que lui. A ces signes et à d'autres encore, l'on peut conclure que l'amour qu'il a pour moi et pour le prochain est encore imparfait. Cet amour il a bien pu le puiser en (215) moi, mais il en a bu la coupe en dehors de la source. L'amour qu'il avait pour moi était encore imparfait, imparfait aussi est l'amour qu'il témoigne à celui qu'il aime d'un amour même spirituel.
Tout cela vient de ce qu'il n'a pas complètement arraché la racine de l'amour-propre spirituel. Souvent je le laisse aux prises avec cet amour, pour qu'ainsi il prenne bien conscience de son imperfection. Je lui retire le sentiment de ma présence, pour qu'il s'enferme dans la maison de la connaissance de soi-même, où il acquérera toute perfection. Puis je reviens à lui, par une lumière plus abondante, par une intelligence si approfondie de ma Vérité, qu'il estime désormais comme une grâce, de pouvoir tuer pour moi sa volonté propre.
Il ne lui reste plus alors qu'à sarcler et à parer la vigne de son âme, à en arracher les épines de ses pensées, à y disposer les pierres des vertus fondées dans le sang du Christ et qu'il a trouvées dans la traversée du Pont qui est le Christ crucifié, mon Fils unique. Je t'ai dit, s'il t'en souvient, que sur le Pont, qui est la doctrine de ma Vérité, étaient ces pierres fondées dans la vertu de son sang, parce que les vertus ne vous donnent la vie, que par l'efficace de son sang."

1818

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Vrais entretiens spirituels)
"Vous me demandez comment vous pourrez faire pour bien affermir vos résolutions et faire qu'elle réussissent effectivement. Il n'y a point de meilleur moyen pour cela que de les mettre en pratique ! Mais vous dites que vous demeurez toujours si faible, qu'encore que vous fassiez souvent des fortes résolutions de ne pas tomber en l'imperfection dont vous désirez de vous corriger, l'occasion se présentant, vous ne laissez pas de donner du nez en terre." 

1514

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 
(MsA 19r)
" Je regarde comme une vraie grâce d’avoir été habituée par vous, ma Mère chérie, à surmonter mes frayeurs, parfois vous m’envoyiez seule le soir chercher un objet dans une chambre éloignée, si je n’avais pas été si bien dirigée je serais devenue très peureuse, au lieu que maintenant je suis vraiment difficile à effrayer… Je me demande parfois comment vous avez pu m’élever avec tant d’amour et de délicatesse sans me gâter, car il est vrai que vous ne me passiez pas une seule imperfection, jamais vous ne me faisiez de reproche sans sujet, mais jamais vous ne reveniez sur une chose que vous aviez décidée, je le savais si bien que je n’aurais pas pu ni voulu faire un pas si vous me l’aviez défendu, papa lui-même était obligé de se conformer à votre volonté, sans le consentement de Pauline je n’allais pas me promener et quand Papa me disait de venir je répondais : "Pauline ne veut pas ;" alors il venait demander ma grâce, quelquefois pour lui faire plaisir Pauline disait oui, mais la petite Thérèse voyait bien à son air que ce n’était pas de bon cœur, elle se mettait à pleurer sans accepter de consolations jusqu’à ce que Pauline dise oui et l’embrasse de bon cœur !"

1326

  sainte Jeanne de Chantal (1572-1641)

 (Entretien X)

"En quoi consiste le doux support que nous devons avoir les uns pour les autres ? 
il consiste à supporter doucement le prochain en tout ce qu'il pourrait dire ou faire qui ne serait pas bien, et qui nous déplairait et nous serait à contrecoeur, sans nous étonner de ses manquements et imperfections. Nous ne pouvons nous empêcher de les voir, et il ne faut pas penser que ce qui est mal ne le soit pas ; mais lorsque nous le voyons et rencontrons, allons à Dieu et rentrons en nous-mêmes, et nous trouverons beaucoup de défauts et de choses à corriger et censurer, de quoi il nous faut profondément humilier." 

1325

  Thomas a Kempis (1379-1471)

 ( Imitation de Jésus-Christ)

"Applique-toi à être patient en tolérant les défauts des autres et toutes leurs infirmités, parce qu'il y a aussi bien des choses en toi que les autres ont à tolérer.
Si tu ne peux te rendre tel que tu voudrais, comment pourrais-tu faire que les autres soient à ton gré ?
Il nous plairait que les autres soient parfaits, et pourtant nous ne corrigeons pas nos propres défauts.
Nous voulons qu'on reprenne les autres sévèrement, et nous ne voulons pas être repris nous-mêmes, ou que l'on nous refuse ce que nous demandons.
Nous voulons que les autres soient limités en leur liberté, et nous-mêmes ne supportons en rien d'être contraints :
Cela montre bien que nous considérons rarement le prochain comme nous-mêmes. Mais si tous étaient parfaits, qu'aurions-nous encore à souffrir pour Dieu de la part des autres ?
Or Dieu l'a ainsi ordonné afin que nous apprenions à porter le fardeau les uns les autres, car personne n'est sans défaut, personne n'est sans fardeau, personne ne se suffit à lui-même, personne n'est assez sage, mais il nous faut mutuellement nous porter, nous consoler, nous aider et nous avertir.
C'est dans l'adversité qu'on voit le mieux ce que chacun a de vertus, car les occasions ne rendent pas l'homme fragile, mais elles montrent ce qu'il est. " 

1318

  Jean-Nicolas Grou (1731-1803)

 (Manuel des âmes intérieures)

"Pour concevoir ce que c'est que la vraie vertu, c'est dans Jésus-Christ qu'il faut la considérer : il est notre unique modèle, Il nous a été donné comme tel, Il s'est fait homme pour nous rendre la sainteté sensible et palpable. Toute sainteté qui n'est pas formée et moulée sur la sienne est fausse. 
Jésus-Christ ne s'est jamais cherché lui-même, jamais Il n'a eu en vue ses propres intérêts, ni temporels ni spirituels : Il ne s'est jamais abstenu d'aucune bonne oeuvre dans la crainte de leur déplaire. 
Jésus-Christ a eu une tendre compassion pour les pécheurs sincèrement humiliés et repentants de leurs fautes : le publicain, Madeleine, la femme adultère, la Samaritaine, sont traités par Lui avec une bonté qui nous étonne. 
Jésus Christ a supporté avec une douceur inaltérable les défauts et la grossièreté de ses apôtres. A considérer les choses selon nos idées, combien ne devait-il pas souffrir d'avoir à vivre avec des hommes si imparfaits et si ignorants des choses de Dieu ? 
Jésus-Christ a souffert de la part de ses ennemis tous les genres de persécutions. Il ne leur a opposé que son innocence et la vérité ; Il a laissé agir leurs passions, Il s'est tu quand Il les a vus obstinés dans leur malice ; Il n'a pas cherché à se justifier, ce qui lui était si aisé ; Il s'est laissé condamner ; Il leur a pardonné, Il a prié, Il a versé son sang pour eux." 

1262

Jean-Nicolas Grou (1731-1803)

(Manuel des âmes intérieures)

"La justice de Dieu est bien terrible, dit-on, et l'on doit toujours la craindre. Cela est vrai ; mais pour qui est-elle terrible ? Est-ce pour les enfants qui adorent Dieu, qui l'aiment, qui le servent comme leur Père, qui sont déterminés à ne lui rien refuser, à ne lui déplaire en rien ?

Non. Si ces enfants aiment Dieu, Dieu les aime encore plus ; Il voit que leurs fautes ne sont point des fautes de malice, mais d'imperfection et de fragilité : au premier regard d'amour et de regret qu'ils jettent sur lui, il les leur pardonne, et s'il a à les en punir, il les en punit dans ce monde d'une manière avantageuse à leur salut.

Est-ce pour les pécheurs qui reviennent sincèrement à Dieu que sa justice est terrible ?

Non. Ils éprouvent les effets de sa grande miséricorde ; et souvent ils sont traités avec tant de bonté, que les justes mêmes en conçoivent de la jalousie : témoin l'enfant prodigue, témoin Madeleine.

La justice divine n'est terrible que pour ceux qui n'ont pas recours à sa miséricorde, soit par présomption, soit par désespoir ; pour ceux qui aiment le péché, qui n'en veulent pas sortir ; pour eux dont la volonté n'est pas droite, et qui voudraient, s'il se peut, tromper Dieu.

Mais jusqu'ou doit aller la confiance en Dieu ?

Aussi loin que sa puissance et sa Bonté, aussi loin que notre faiblesse et notre misère ; c'est à dire qu'elle ne doit point avoir de bornes."

1258

 Jean Nicolas Grou (1731-1803)

(Manuel des âmes intérieures)

"Quelle misère ! Ne devrait-on pas voir que c'est l'orgueil tout pur, qu'on est humilié de se trouver, dans l'épreuve, moins fort, moins saint qu'on ne croyait, et qu'on n'aspire à être exempt d'imperfection et de fautes, que pour s'en applaudir en soi-même. Or, ce ne sont pas ceux qui font le moins de fautes qui sont les plus saints, mais ceux qui ont plus de courage, plus de générosité, plus d'amour, qui font de plus grands efforts sur eux-mêmes, et qui n'appréhendent pas de broncher, de tomber même et de se salir un peu pourvu qu'ils avancent." 

1240

sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897)

(Histoire d'une âme)

"Vous le savez, ma Mère, j'ai toujours désiré d'être une sainte, mais hélas ! j'ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu'il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants. 
Au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables ; je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c'est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections, mais je veux chercher le moyen d'aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. 
J'ai recherché dans les livres saints et j'ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : "Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi." Alors je suis venue, et voici ce que j'ai trouvé : "Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! " 
Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! 
Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire ! 
Il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. 

1228

Saint François de Sales (1567-1622)

Introduction à la vie dévote

" Ne nous troublons point de nos imperfections, car notre perfection consiste à les combattre, et nous ne saurions les combattre sans les voir, ni les vaincre sans les rencontrer. notre victoire ne consiste pas à ne point les sentir, mais à ne point leur consentir ; mais ce n'est pas leur consentir que d'en être incommodé. Il faut bien que pour l'exercice de notre humilité, nous soyons quelquefois blessés en cette bataille spirituelle ; néanmoins nous ne sommes jamais vaincus sinon lorsque nous avons perdu ou la vie, ou le courage. C'est une heureuse condition pour nous en cette guerre, que nous soyons toujours vainqueurs, pourvu que nous voulions combattre.

1227

Jean Nicolas Grou (1731-1803)

Manuel des âmes intérieures

"Ce ne sont pas ceux qui font le moins de fautes qui sont les plus saints, mais ceux qui ont plus de courage, plus de générosité, plus d'amour, qui font de plus grands efforts sur eux-mêmes, et qui n'éppréhendent pas de broncher, de tomber même et de se salir un peu, pourvu qu'ils avancent." 

1226

Jean Nicolas Grou (1731-1803)

Manuel des âmes intérieures

 "Lorsque l'on commence à se donner à Dieu, il nous traite d'abord avec beaucoup de douceur pour nous gagner ; Il répand dans l'âme une paix, une joie inéffable ; Il nous fait trouver du goût à la retraite, au recueillement, aux exercices de piété ; Il nous facilite la pratique de la vertu : rien ne coûte, on se croit capable de tout. 
Mais dès qu'il s'est une fois bien assuré d'une âme, Il ne tarde point à l'éclairer sur ses défauts ; Il lève par degré le voile qui les lui cachait, et Il lui inspire une forte volonté de les combattre. Elle ne voit en elle que misères, qu'imperfections, que recherches de soi-même, qu'attache à son propre sens ; sa dévotion même lui paraît pleine de défauts." 

1186

saint François de Sales (1567-1622) 

Vrais Entretiens spirituels

"Quand nous disons que nous ne pouvons trouver Dieu, et qu'il nous semble qu'Il est si loin de nous, nous voulons dire que nous ne pouvons avoir du sentiment de sa Présence. J'ai remarqué que plusieurs ne font point de différence entre Dieu et le sentiment de Dieu, entre la foi et le sentiment de la foi, ce qui est un trés grand défaut."

1181

prière attribuée à saint Thomas d'Aquin 
Adoro Te devote (Je T'adore)

Je T'adore dévotement, Dieu caché, Qui, sous ces apparences, vraiment prends corps, À Toi, mon cœur tout entier se soumet Parce qu'à Te contempler, tout entier il s'abandonne.
La vue, le goût, le toucher, en Toi font ici défaut, Mais T'écouter seulement fonde la certitude de Foi. Je crois tout ce qu'a dit le Fils de Dieu, Il n'est rien de plus vrai que cette Parole de Vérité.
Sur la Croix se cachait Ta seule Divinité, Mais ici, en même temps, se cache aussi Ton Humanité. Toutes les deux, cependant, je les crois et les confesse, Je demande ce qu'a demandé le larron pénitent.
Tes plaies, tel Thomas, moi je ne les vois pas, Mon Dieu, cependant, Tu l'es, je le confesse, Fais que, toujours davantage, en Toi je croie, Je place mon Espérance, je T'aime.
Ô Mémorial de la mort du Seigneur, Pain vivant qui procure la Vie à l'homme, Procure à mon esprit de vivre de Toi Et de toujours savourer Ta douceur.
Pieux pélican, Jésus mon Seigneur, Moi qui suis impur, purifie-moi par Ton Sang Dont une seule goutte aurait suffi à sauver Le monde entier de toute faute.

Jésus, que sous un voile, à présent, je regarde, Je T'en prie, que se réalise ce dont j'ai tant soif, Te contempler, la face dévoilée, Que je sois bienheureux, à la vue de Ta Gloire

1063

de mgr Pierre d'Ornellas*
« En vérité, toute limite qui affecte chaque être humain, n’est pas un obstacle ni un échec mais l’occasion d’un surcroît d’humanité et d’amour. »
« Reconnaître les limites de l’être humain ne signifie pas résignation et aveu d’impuissance. C’est au contraire hisser la raison à son plus haut niveau pour qu’elle discerne dans ces limites un surcroît de sens et de bonheur. 
Il est patent que la foi chrétienne offre un superbe horizon de sens pour la vie de l’être humain.
Le christianisme, loin d’être une religion de la résignation plaintive, est un chemin de liberté vraie et heureuse où l’homme trouve plénitude. »
Extrait de la conférence du Dimanche 12 février 2017, à l’occasion de la 25e Journée mondiale du malade à Lourdes, dans le cadre du colloque international « Le Magnificat, cantique de l’Espérance ».
* Monseigneur Pierre d’Ornellas né le 9 mai 1953 à Paris, est un évêque catholique français,
Archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo,
Membre du Comité Études et projets
et responsable du Groupe de travail "Bioéthique"

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de saint Ignace de Loyola (1491-1556) 
Lettre du 17/11/1555
"Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiets de tout, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même. Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir.
L’anxiété et l’inquiétude de l’esprit ne plaisent point à Dieu. Le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance ; il veut nous voir croire que sa bonté peut suppléer à l’imperfection de nos moyens.
Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s’affliger s’ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient. A condition toutefois qu’ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience.
Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire : Il ne veut pas davantage que l’homme s’afflige de ses limites. Pourvu que l’on donne satisfaction à Dieu,- ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes – il n’est pas nécessaire de se fatiguer outre mesure.
Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut. "
Plaise à la divine Bonté de nous communiquer toujours la lumière de la Sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir, en nous et dans les autres… pour que nous acceptions de sa main ce qu’il nous envoie, en faisant cas de ce qui a le plus d’importance : la patience, l’humilité, l’obéissance et la charité…
Que Jésus Christ soit seulement en nos âmes avec ses dons spirituels ! Amen. "

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909

de saint Vincent de Paul

«Il faut tenir pour maxime indubitable que les difficultés que nous avons avec notre prochain viennent plutôt de nos humeurs que d'autre chose»

906

de saint Vincent de Paul

«Honorons toujours les perfections de Dieu ; prenons pour but de tout ce que nous avons à faire celles qui sont les plus opposées à nos imperfections, comme sa douceur et sa clémence, directement opposées à notre colère ; sa science, si contraire à notre aveuglement. Étudions-nous de faire nos actions pour honorer et glorifier cette perfection de Dieu, qui est directement contraire à nos défauts»

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)