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        Bx Charles de Foucauld (1858-1916)
           (Lettre du 3 mai 1912 à Joseph Hours)
«La charité qui est le fond de la religion oblige tout chrétien à aimer le prochain, c’est à dire tout humain, comme soi-même. Tout chrétien doit donc être apôtre : ce n’est pas un conseil, c'est un commandement, le commandement de la charité.
Les laïcs doivent être apôtres envers tous ceux qu'ils peuvent atteindre : leurs proches et leurs amis d'abord, mais non eux seuls ; la charité n'a rien d'étroit, elle embrasse tous ceux qu'embrasse le cœur de Jésus... Par quels moyens ? ... avec tous ceux avec qui ils sont en rapport, sans exception, par la bonté, la tendresse, l'affection fraternelle, l'exemple de la vertu, ... avec certains sans leur dire jamais un mot de Dieu ou de la religion, patientant comme Dieu patiente, étant bon comme Dieu est bon, étant un tendre frère et priant ; avec d'autres en parlant dans la mesure qu'ils peuvent porter... surtout voir en tout humain un frère... voir en tout humain un enfant de Dieu."

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    Pape François 
     (Entretien du 24 mars accordée au quotidien italien La Repubblica - dans un contexte de pandémie due au virus Covid-19)
“Nous devons redécouvrir le caractère concret des petites choses, des petites attentions à avoir envers nos proches, nos parents, nos amis. Et comprendre que dans ces petites choses, il y a notre trésor. Il y a des gestes minimes, qui se perdent parfois dans l'anonymat du quotidien, des gestes de tendresse, d'affection, de compassion, qui sont pourtant décisifs, importants. Par exemple, un plat chaud, une caresse, un câlin, un appel téléphonique... Ce sont des gestes familiers d'attention aux petits détails de chaque jour qui donnent un sens à la vie et qui font qu'il y a communion et communication entre nous.”
«Parfois, nous vivons une communication entre nous qui n'est que virtuelle. Nous devrions plutôt découvrir une nouvelle proximité. Une relation concrète faite d'attention et de patience. Souvent les familles à la maison mangent ensemble dans un grand silence qui cependant n’est pas le fruit d’une écoute réciproque, mais lié au fait que les parents regardent la télévision pendant qu'ils mangent et que leurs enfants sont sur leur téléphone portable. On dirait des moines isolés les uns des autres. Il n'y a là aucune communication. Il est important au contraire de s'écouter les uns les autres parce que nous comprenons les besoins de chacun, leurs besoins, leurs efforts, leurs désirs. Il y a un langage fait de gestes concrets qui doit être sauvegardé. A mon avis, la douleur de ces jours doit s’ouvrir vers ce concret».
«Je remercie ceux qui se dépensent pour les autres. Ils sont un exemple de ce caractère concret. Et je demande que chacun soit proche de ceux qui ont perdu des êtres chers, en essayant de les accompagner de toutes les manières possibles.
La consolation doit maintenant être l'engagement de tous». «Notre comportement influence toujours la vie des autres» «Tous sont enfants de Dieu, et Dieu les regarde. Même ceux qui ne l’ont pas encore rencontré, qui n'ont pas le don de la foi, peuvent trouver là leur chemin, dans les belles choses auxquelles ils croient : ils peuvent trouver la force dans l'amour pour leurs enfants, pour leur famille, pour leurs frères et sœurs. Quelqu’un peut dire : ‘Je ne peux pas prier parce que je ne crois pas’. Mais en même temps, il peut croire en l'amour des gens qui l'entourent et là trouver de l'espérance». 
pape François en prière - 2020

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    Jean Tauler (1300-1361)
       (O.P. Sermons, Paris, Desclée et Cie, 1930, II, p. 207.)
Aimer comme le Christ le demande
« Dans la sainte Église, chacun a sa fonction propre, et tous appartiennent à un seul et même corps, sous une seule tête. C'est ainsi que, dans toute la chrétienté, il n'est pas d'œuvre, si modeste et si petite soit'elle, son de cloche ou flambée de cierge, qui ne serve à l'accomplissement de cette œuvre intérieure.
Dans ce « corps mystique », ce corps spirituel, il doit y avoir une aussi grande solidarité que celle que vous voyez régner entre vos membres. Aucun membre ne doit, en ne considérant que lui seul, faire du mal ou du tort aux autres, mais il doit s'identifier à eux tous, étant là, tous pour chacun et chacun pour tous. D'où, si nous connaissions dans ce corps un membre qui ait plus de noblesse que nous ne nous en connaissons à nous-mêmes, nous devrions également le tenir pour plus précieux que nous-mêmes. De même que le bras et la main protègent plus la tête, le cœur ou l'œil, qu'ils ne se protègent eux-mêmes, ainsi devrait-il régner entre les membres de Dieu une charité si spontanée que nous devrions, avec une affection bienveillante, nous réjouir d'autant plus du bien de chacun que nous le saurions plus digne et plus cher à notre tête.
Tout ce que notre Seigneur voudrait, je devrait le prendre à cœur, aussi bien que ce qui est mien. Dès lors que j'aime plus le bien de mon frère qu'il ne l'aime lui-même, ce bien est plus vraiment à moi qu'à lui. S'il y a quelque chose de mal, cela lui reste ; mais le bien que j'aime en lui, ce bien est vraiment à moi. »

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   Saint Jean de la Croix (1542-1591)
  (Avis à un religieux) 
 "Comme une pierre qu'il faut polir et travailler avant de la placer dans l'édifice, vous devez comprendre que tous vos compagnons ne sont que des employés de Dieu, qu'Il a mis là pour vous travailler et polir en vous mortifiant, les uns par la parole, d'autres par leurs actions, d'autres par leur caractère, d'autres par leurs pensées, ne ressentant envers vous ni estime ni affection".

1908

      Pape François
     (Christus Vivit, §216)

"Dans toutes nos institutions, nous avons besoin de développer et d'améliorer beaucoup plus notre capacité d'ACCUEIL cordial, parce que beaucoup de jeunes qui viennent le font alors qu'ils sont dans une profonde situation d'ABANDON. .. (...) Pour tant d'orphelins et d'orphelines, nos contemporains (nous-mêmes peut-être ?), les communautés comme la paroisse et l'école devraient offrir des CHEMINS D'AMOUR GRATUIT et de promotion, D'AFFIRMATION DE SOI et de CROISSANCE. Beaucoup de jeunes se sentent aujourd'hui enfants de l'ÉCHEC. (...)
"l'expérience de la discontinuité des certitudes de base, promue par la culture médiatique actuelle, provoque ce sentiment profond d'abandon auquel nous devons répondre en créant des espaces FRATERNELS et ATTIRANTS où l'on VIT AVEC SENS." 

1775

     pape François 
(Homélie du 9 décembre 2013 - Un monde paralytique)
"L'Évangile de la guérison du paralytique nous présente le Christ, vainqueur de la paralysie de l'humanité. Il nous décrit le pouvoir de la miséricorde divine qui pardonne et dissout le péchés dès lors qu'il rencontre une foi authentique. Les paralysés de la conscience sont contagieux. Avec la complicité de la pauvreté de l'histoire et de notre péché, ils peuvent se développer pour intégrer les structures sociales et les communautés, au point de mettre fin à des peuples entiers. Mais le commandement du Christ peut retourner la situation : "lève-toi et marche !" Que l'hostilité et la division cessent pour toujours. Que reprennent par des intérêt contradictoires et obscurs. Que de réelles garanties de libertés religieuses soient enfin accordées à tous, ainsi que le droit des chrétiens à vivre sereinement là où ils sont nés, dans la patrie qu'ils aiment en tant que citoyens depuis deux mille ans, pour contribuer comme toujours au bien de tous... Et continuons d'avancer, en cherchant le Seigneur, en cherchant de nouvelles routes, de nouvelles voies qui nous rapprochent de Lui. Et s'il le faut, perçons un trou dans le toit pour nous rapprocher tous du Seigneur, pour que notre imagination créatrice de la charité nous mène à cela : trouver et montrer la voie de la rencontre, la route de la fraternité, la route de la paix. Pour notre part, nous désirons "glorifier Dieu", en remplaçant la peur par l'émerveillement : aujourd'hui encore, nous pouvons voir des "choses prodigieuses". Le prodige de l'Incarnation du Verbe et, par conséquent, de la proximité absolue de Dieu avec l'humanité, dans laquelle nous projette le Mystère de l'Avent." 

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     Pape François 

(Extrait) Message du pape François sur les armes nucléaires prononcé ce matin Dimanche 24 novembre 2019, à l'"Atomic Bomb Hypocenter Park", mémorial du bombardement atomique du 9 août 1945, à Nagasaki (Japon)
"Nous ne pourrons jamais nous lasser d'œuvrer et de soutenir avec une insistance persistante les principaux instruments juridiques et internationaux de désarmement, de non-prolifération des armes nucléaires, y compris le Traité d'interdiction sur les armes nucléaires. En Juillet dernier, les évêques du Japon ont lancé un appel pour l'abolition des armes nucléaires, et tous les mois d'août, l'Eglise japonaise organise une rencontre de prière de dix jours pour la paix.Que la prière, la recherche infatigable de la promotion d'accords, l'insistance sur le dialogue, soient les armes en lesquelles nous mettons notre confiance et aussi la source d'inspiration des efforts pour construire un monde de justice et de solidarité qui apporte de réelles garanties pour la paix.Convaincu qu'un monde sans armes nucléaires est possible et nécessaire, je demande aux leaders politiques, de ne pas oublier que ces armes ne nous défendent pas contre la menace de la sécurité nationale et internationale de notre temps."Il est important de considérer l'impact catastrophique de leur usage du point du vue humanitaire et environnemental en renonçant à un climat de crainte, de méfiance et d'hostilité créé par des doctrines nucléaires. L'état actuel de notre planète exige une réflexion sérieuse dont la manière dont toutes ces ressources pourraient être utilisées, en référence à la complexe et difficile application de l'agenda 2030 pour le développement durable, et atteindre ainsi des objectifs comme le développement humain intégral. C'est ce que suggérait déjà le saint pape Paul VI en 1964, lorsqu'il proposait d'aider les plus déshérités, à travers "un fond mondial alimenté par une partie des dépenses militaires".Pour toutes ces raisons, il devient crucial de créer des instruments qui assurent la confiance et le développement mutuel, et de compter sur des leaders qui soient à la hauteur des circonstances. C'est par ailleurs une tâche qui nous interpelle et qui nous concerne tous. Personne ne peut être indifférent face à la souffrance de millions d'hommes et de femmes qui continuent aujourd'hui d'interpeler notre conscience. Personne ne peut rester sourd face au cri du frère blessé qui appelle. Personne ne peut fermer les yeux face aux ruines d'une culture incapable de dialogue. Unissons-nous dans la prière, tous les jours, pour la conversion des consciences et pour le triomphe d'une culture de la vie, de la réconciliation et de la fraternité. Une fraternité qui sache reconnaître et garantir les différences dans la recherche d'un destin commun.
Je sais que certaines personnes ici présentes ne sont pas catholiques, mais je suis sûr que nous pouvons faire nôtre cette prière pour la paix attribuée à saint François d'Assise 
«Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie."


Vidéo avec message intégral : https://www.youtube.com/watch?v=a3qhj1qM8sE



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   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)


"Il nous faut proposer avec audace et certitude la possibilité de la Paix, parce que l’Esprit de Jésus Christ est à l’œuvre dans l’histoire, en toutes circonstances, Esprit de réconciliation, Esprit d’unité et de fraternité, offert à toute l’humanité par la rédemption de Jésus Christ. La possibilité de la Paix comme tâche à accomplir par les hommes au nom de leur foi, et non seulement comme stratégie rationnelle à promouvoir, est l’œuvre de l’Esprit et constitue le propre de la motivation des chrétiens à l’édification de la Paix. "

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      Pape François
(21 juillet 2019)
"La sagesse du cœur réside dans la conjugaison de la contemplation et de l’action. Demandons la grâce d’aimer et servir Dieu ainsi que nos frères avec les mains de Marthe et le cœur de Marie... Si nous voulons goûter la vie avec joie, nous devons associer ces deux attitudes: d’une part "être aux pieds" de Jésus, pour l’écouter pendant qu’il nous révèle le secret de toutes choses; d’autre part, d’être attentifs et prompts à l’hospitalité, quand Il passe et frappe à notre porte, avec le visage de l’ami qui a besoin d’un moment pour restaurer ses forces et de fraternité."

1328

  Anonyme

L'amour du prochain, être tolérant, supporter les imperfections des autres comme on supporte les siennes, ça demande de s’oublier... de se tourner complètement vers l’autre pour le regarder, le voir vraiment, pour l’entendre, pour l’observer sans idée préconçue et sans arriver à aucune conclusion.

Cela demande de s’exposer à ce qui est inconnu, ce qui est autre, avec une ouverture de cœur et d’esprit qui permet d’accueillir, d’accepter, et même, d’aimer.

Vivre cet esprit de tolérance, c’est s’effacer pour mieux découvrir ce qui nous entoure déjà ; c’est se libérer de la prison du « moi » pour se rendre compte que dans l’accueil sincère de l’autre, il existe non seulement un
« tu » mais aussi un « nous », qui, en faisant tomber toute barrière, ouvre la porte à la fraternité qui dissout la solitude et nous remplit de joie...

1327

  William Arthur Ward- Artiste, écrivain (1921 - 1994)

"Nous pouvons jeter des pierres, nous plaindre d'elles, trébucher dessus, les escalader, ou les utiliser pour construire". 
Nous avons donc le choix de saisir les opportunités qui se présentent à nous pour formuler des plaintes et du mécontentement, voir pour nous séparer des autres, ou au contraire construire des ponts

1326

  sainte Jeanne de Chantal (1572-1641)

 (Entretien X)

"En quoi consiste le doux support que nous devons avoir les uns pour les autres ? 
il consiste à supporter doucement le prochain en tout ce qu'il pourrait dire ou faire qui ne serait pas bien, et qui nous déplairait et nous serait à contrecoeur, sans nous étonner de ses manquements et imperfections. Nous ne pouvons nous empêcher de les voir, et il ne faut pas penser que ce qui est mal ne le soit pas ; mais lorsque nous le voyons et rencontrons, allons à Dieu et rentrons en nous-mêmes, et nous trouverons beaucoup de défauts et de choses à corriger et censurer, de quoi il nous faut profondément humilier." 

1321

  Vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964)

 (Nous autres gens des rues)

"Comment traitons-nous le Christ dans les hommes : n'avons-nous pour eux cet infini respect qui vient de l'adoration pour eux, cet infini respect qui vient de l'adoration du Christ ; l'obéissant au Christ que nous avons cherché à être devient-il leur serviteur, humble jusqu'aux dernières conséquences ?
Parlons-nous au Christ quand nous parlons aux hommes, parlons-nous du Christ quand nous parlons des hommes ?
Souvenons-nous de certains jugements, de certaines intonations, de certaines expressions.
Si nous ne demandons pas avec quel blé sont faites les hosties pourquoi donnons-nous tant d'importance à la pâte humaine qui habite le Christ ? aux qualités humaines, aux valeurs, aux dons : intelligence, attraits naturels, civilisation ?
N'y a t'il pas des hommes que nous aimons plus comme on aime un chien fidèle que comme on doit aimer le Christ ? n'y a t'il pas des hommes que nous mettons hors du jeu à cause de leurs opinions, de leur classe ou de leur nationalité, de leur race ?
Pour le chrétien, il n'y a pas moyen d'aimer Dieu sans aimer l'humanité ; il n'y a pas moyen d'aimer l'humanité sans aimer tous les hommes ; il n'y a pas moyen d'aimer tous les hommes sans aimer les hommes qu'Il connaît, d'un amour concret, d'un amour actif.
C'est cette loi à elle seule qui est la loi du bien et du mal.
C'est elle qui trie pour l'humanité entre le bon et le mauvais.
C'est la Loi vitale de l'humanité immortelle.
La connaître, c'est avoir la science fondamentale de notre devenir. " 

1320

  saint Jean Chrysostome (345-407

 (Homélie sur saint Jean)

"Qu'on ne dise pas : un tel n'est pas mon ami, ni mon parent, ni mon voisin et je n'ai rien de commun avec lui... 
Comment l'approcher ? que lui dire ? 
il ne t'est pas parent ni ami, soit ; mais il est homme ! il participe à la même nature que toi ; il est né dans le même monde que toi !
Dieu nous a donné une seule maison, ce monde ; Il a partagé tout également ; pour tous, Il a allumé un même soleil ; Il a tendu une seule toiture, le ciel ; Il a dressé une seule table, la terre ; Il donne à tous, une seule patrie, celle du Ciel." 

1306

  Pape François 

(27 octobre 2013, messe du pèlerinage des familles.)

"Retenons-nous la Foi pour nous, comme un compte en banque, ou savons-nous la partager par le témoignage, l’accueil et l’ouverture aux autres ?"

1201

Saint Cyprien de Carthage (†258)

sur l'oraison dominicale

"Nous qui sommes fils de Dieu, puisque nous n'avons qu'un seul esprit, n'ayons qu'une seule pensée et un seul sentiment. Le sacrifice le plus agréable à Dieu, c'est la paix, la concorde fraternelle, l'unité du Père et du Fils et du Saint Esprit reproduite dans le peuple chrétien."

1188

pape François 

27 novembre 2015extrait du message vidéo destiné aux participants du 5e festival de la doctrine sociale de l’Eglise ( 16 au 29 novembre 2015 à Vérone)


“Le défi de la réalité requiert la capacité de dialoguer, de construire des ponts au lieu de murs“.

“La réalité existe, simplement, et l’idée s’élabore“, on doit, entre les deux, “instaurer un dialogue constant, en évitant que l’idée finisse par se séparer de la réalité“.
“Le défi de la réalité demande cependant un changement (…) Le consumérisme, l’idolâtrie de l’argent, les inégalités et les injustices, l’uniformisation à la pensée dominante sont un poids dont nous voulons nous libérer, en récupérant notre dignité et en nous engageant dans le partage. La solution aux problèmes concrets ne vient pas de l’argent, mais de la fraternité qui prend soin de l’autre“.

Mais ce sont aussi les structures qui sont appelées au changement, “il est préférable d’être flexibles pour mieux répondre aux besoins concrets, que de défendre les structures et de rester plâtrés (…) Faire un peu de ménage, augmenter la transparence, récupérer de la fraîcheur, de l’authenticité et de l’agilité, fait du bien aux structures et aux personnes“.

“rien ne peut remplacer notre engagement personnel“, à travers “la sobriété, la consommation responsable, un style de vie qui accueille la création comme un don“.




1080

professeur Jérôme Lejeune (1926-1994)

« Il n’y a point d’Homme avec un grand H. Il y a des hommes, des personnes, et chacun d’eux est respectable. Si chacun veut bien verser une larme sur la condition de l’Homme, si les grandes consciences s’enorgueillissent de grands élans en parlant des droits de l’Homme, bien peu se préoccupent de chaque homme, si ce n’est la loi élémentaire de la charité, un mot fort décrié ces temps-ci, et pourtant irremplaçable, car la charité s’étend à tous et à chacun, et surtout au premier venu, celui qui est juste à côté de nous, le « prochain » comme nous le disent nos catéchismes ».

1051

Pape François 

Gaudete et exsultate (paragraphe 61)

« Le visage du Père et celui du frère »
 « Dans l’épaisse forêt de préceptes et de prescriptions, Jésus ouvre une brèche qui permet de distinguer deux visages : celui du Père et celui du frère. Il ne nous offre pas deux formules ou deux préceptes de plus. Il nous offre deux visages, ou mieux, un seul, celui de Dieu qui se reflète dans beaucoup d’autres. Car en chaque frère, spécialement le plus petit, fragile, sans défense et en celui qui est dans le besoin, se trouve présente l’image même de Dieu. En effet, avec cette humanité vulnérable considérée comme déchet, à la fin des temps, le Seigneur façonnera sa dernière œuvre d’art. Car « qu’est-ce qui reste, qu’est-ce qui a de la valeur dans la vie, quelles richesses ne s’évanouissent pas ? Sûrement deux : le Seigneur et le prochain. Ces deux richesses ne s’évanouissent pas » (homélie du 13 novembre 2016) » 

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Père Georges Finet
extrait d'une de ses conférences 
revue "l’Alouette" N°288 | avril 2015SOYEZ DES «PIERRES VIVANTES» 
"Pour vous traiter ce sujet, je prends une explication donnée par Vatican II, en citant la première épître de saint Pierre, chapitre 2, versets 4 et suivants : 
«Approchez-vous de Lui (Lui, c’est Jésus ; vous, ce sont les chrétiens de la première génération), la Pierre Vivante rejetée par les hommes, mais choisie, précieuse auprès de Dieu. Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l’édification d’un édifice spirituel (l’Église) pour un sacerdoce saint, en vue d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus.» 

Vous remarquerez que Jésus est appelé la Pierre Vivante, la Pierre d’Angle, et vous, les chrétiens : les pierres vivantes
Qu’est-ce qu’une pierre vivante et une pierre qui ne l’est pas ? 
Une pierre vivante, c’est celle qui se donne, qui se prête à la construction de l’édifice. Je me rappelle, en quittant Beyrouth, il y a bien des années, je me suis arrêté avec quelques pèlerins à Baalbeck. Là, nous avons admiré les fameuses ruines de ces temples, soutenus par une esplanade extraordinaire, construits par les Romains tout de suite après la mort de Jésus.
J’ai été très frappé d’une chose : ces immenses pierres qui ont 20 mètres de long sur 2 ou 3 de large, sont toujours des pierres vivantes, qui se prêtent à l’édification, à la construction. Mais, tout de suite après, on nous a emmenés à la carrière où ces pierres étaient exploitées. J’y ai vu une pierre dont on a extrait une des trois faces sur les quatre. Elle avance de 20 mètres, mais toute la base est encore dans la carrière : elle ne se prête pas à la construction : c’est une pierre morte. Pauvre pierre ! Quand je l’ai vue, mon réflexe ecclésiastique m’a donné envie de tirer mon goupillon et de lui donner une absoute... C’était triste de voir cette pauvre pierre qui était là depuis des siècles et des siècles, sans servir à rien du tout. Vous devez, vous, les laïcs, vous prêter à cette construction comme «pierres vivantes». Cette construction s’appelle l’Église et les Apôtres en sont les pierres de fondation. Et saint Pierre, pour expliquer cela, emploie en grec, le mot «syn» et non le terme «meta». Le «meta» grec signifie «avec» : un cheval tire une voiture «avec» un autre : ils sont juxtaposés ; mais, dans l’Église, nous ne sommes pas juxtaposés. Le «syn», c’est le «avec» vital : la branche «avec» le tronc ; le sarment «avec» le cep ; les membres «avec» la tête du corps ; une pierre «avec» la pierre d’angle.

Ce lien vital, c’est le Saint-Esprit qui nous unit les uns aux autres dans cette construction, par le ciment de la charité fraternelle. C’est ainsi que nous faisons l’unité entre nous. Donc, nous sommes des pierres vivantes. Retenons bien cela : ne soyons pas des pierres mortes."


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)