1823
pape François
(Homélie du 1er janvier 2020, en la Solennité de Sainte Marie Mère de Dieu)
« Par le corps d’une femme, le salut est parvenu à l’humanité: de la façon dont nous traitons le corps de la femme, nous comprenons notre niveau d’humanité. »
"En ce premier jour de l’année, nous célébrons ces noces entre Dieu et l’homme, inaugurées dans le sein d’une femme. En Dieu, il y aura pour toujours notre humanité et pour toujours Marie sera la Mère de Dieu. Elle est femme et mère, c’est ce qui est essentiel. Par elle, une femme, le salut est venu et donc il n’y a pas de salut sans la femme.
C’est là que Dieu s’est uni à nous, et si nous voulons nous unir à lui, il faut passer par le même chemin : par Marie, femme et mère. C’est pourquoi nous commençons l’année sous le signe de Notre-Dame, la femme qui a tissé l’humanité de Dieu. Si nous voulons tisser d’humanité les trames de nos jours, nous devons repartir de la femme.
Né d’une femme. La renaissance de l’humanité a commencé à partir de la femme. Les femmes sont sources de vie. Cependant elles sont continuellement offensées, battues, violentées, poussées à se prostituer et à supprimer la vie qu’elle portent dans leur sein.
Toute violence faite à la femme est une profanation de Dieu, né d’une femme. Par le corps d’une femme, le salut est parvenu à l’humanité : de la façon dont nous traitons le corps de la femme, nous comprenons notre niveau d’humanité.
Combien de fois le corps de la femme a été sacrifié sur les autels profanes de la publicité, du gain, de la pornographie, exploité comme une surface à utiliser. Il doit être libéré du consumérisme, il doit être respecté et honoré ; c’est la chair la plus noble du monde, elle a conçu et a mis au monde l’Amour qui nous a sauvé!
Aujourd’hui encore, la maternité est humiliée, parce que l’unique croissance qui importe est la croissance économique. Il y a des mères qui prennent le risque de voyages dangereux, cherchant désespérément à donner au fruit de leur sein un avenir meilleur et sont jugées en surnombre par des personnes qui ont le ventre plein, mais de choses, et le coeur vide d’amour."