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    Saint Jean Paul II 
   (Angélus du 17 mars 2002)
"La discrétion extrême avec laquelle Joseph accomplit le rôle que Dieu lui avait confié met encore davantage en évidence sa foi, qui consista à se placer toujours à l'écoute du Seigneur, en cherchant à comprendre sa volonté, afin d'obéir à celle-ci de tout son coeur et de toutes ses forces. C'est pourquoi l’Évangile le définit comme un homme "juste" (Mt 1, 19). En effet, le juste est une personne qui prie, qui vit de la foi et qui cherche à accomplir le bien en chaque circonstance de la vie." 

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    Charles Gay (1815-1892) 
   (Conférences aux mères chrétiennes)
"Qu'était saint Joseph dans cet humble ville de Nazareth ? Un humble et pauvre ouvrier charpentier, trop manifestement parmi les braves gens de l'endroit ; trop inoffensif, trop doux, trop serviable pour n'y compter pas quelques amis ; mais aussi trop fidèle serviteur de Dieu, trop éloigné de l'esprit du monde, trop pieux, trop saint enfin, pour n'y être pas blâmé, raillé, haï, persécuté par les méchants qui sont partout les mêmes et ne manquent nulle part.
Au demeurant, il n'était rien à Nazareth, qui elle-même était si peu de chose. Il n'y avait aucun emploi ; et hormis qu'il y édifiait constamment tout son voisinage, Il n'y exerçait aucune action; Il ne passait point pour lettré, encore moins pour savant, et très probablement, selon l'homme, il n'était ni l'un ni l'autre. Tout au plus, parce qu'il était sage, discret et bon, venait-on parfois lui confier des chagrins ou lui demander des conseils. En somme, vous le voyez, c'était, dans toute la force du terme un plébéïen obscur et un homme effacé. Mais que cet effacement lui plaisait ! que son âme y trouvait de repos et son coeur de délices ! Quand il y pensait, du moins, car souvent, le plus souvent, il n'y pensait même pas. "

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   pape François 

(Message pour la Journée mondiale des pauvres - 18 novembre 2018)

“C’est l’Esprit qui suscite des gestes qui expriment la réponse et la proximité de Dieu. Lorsqu’il nous est donné de nous faire proche des pauvres, sachons reconnaître que c’est Lui, le premier, qui a ouvert nos yeux et notre coeur à la conversion. Les pauvres n’ont pas besoin de compétiteurs, mais d’un amour qui sache demeurer discret et oublier le bien accompli. Les véritables acteurs sont le Seigneur et les pauvres. Celui qui se met au service est l’instrument entre les mains de Dieu pour faire reconnaître sa Présence et son Salut.”

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Esprit Valentin Fléchier (1632-1710)

(Sermon du 19 mars 1682)

Saint Joseph, homme du jeûne, de la sobriété et de la discrétion :
"Quoiqu'il comptât des rois pour ses ancêtres, et qu'il descendit de ces souverains que Dieu lui-même avait mis sur le trône, il se vit sans chagrin dans une condition basse et cachée, et ne demanda point de sortir de la voie qui lui avait été marquée. Il fut, sans murmurer, tributaire de ceux dont, par le droit de sa naissance, il aurait pu prétendre d'être le maître. La pauvreté ne lui parut pas honteuse, quand c'était Dieu qui l'avait permise. Il était convenable qu'il portât la ressemblance d'un Dieu infirme et humilié, dont il devait être regardé comme le gouverneur et le père. Comme il devait servir à cacher le mystère de l'Incarnation jusqu'au temps qu'il fallut le manifester au monde, il fallait qu'il fût caché dans l'obscurité de sa condition, et qu'il devint lui-même comme un mystère de la Providence." 

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Lettre à Diognète, n. 5-6
En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible ; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ai fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même que le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.
L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les déteste. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps ; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif ; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter.

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Lettre à Diognète, n. 5-6
Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.
Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.

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Ste Catherine de Sienne
Le Dialogue, chap. 10
L’arbre de la Charité se nourrit donc dans l’humilité ; cet arbre porte un rejeton latéral qui est la vraie discrétion. La moelle de cet arbre de la charité c’est la patience qui est le signe certain de la présence dans une âme et de l’union de cette âme avec moi.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)