Affichage des articles dont le libellé est Difficultés. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Difficultés. Afficher tous les articles

2440

        Sainte Térésa de Calcutta
« Seigneur crucifié et ressuscité,
Apprends-nous à affronter
Les luttes de la vie quotidienne,
Afin que nous vivions
Dans une grande plénitude.
Tu as humblement et patiemment accueilli,
Les échecs de la vie humaine
Comme les souffrances de la crucifixion.
Alors les peines et les luttes
Que nous apporte chaque journée,
Aide-nous à les vivre
Comme des occasions de grandir
Et de mieux te ressembler.
Rends-nous capable de les affronter,
Plein de confiance en ton soutien.
Fais nous comprendre
Que nous n’arrivons à la plénitude de la vie
Qu’en mourant sans cesse à nous mêmes
Et en nos désirs égoïstes.
Car c’est seulement en mourant avec Toi
Que nous pouvons ressusciter avec Toi.
Que rien désormais
Ne nous fasse souffrir ou pleurer
Au point d’en oublier la joie de ta résurrection.
Tu es le soleil éclaté de l’amour du Père,
Tu es l’espérance du bonheur éternisé
Tu es le feu de l’amour embrasé.
Que la joie de Jésus soit force en nous
Et qu’elle soit, entre nous, lien de paix
D’unité et d’amour. »

2391

    pape François 
     (
Audience générale du 24 mai 2017)
« Nous avons tous, dans notre vie, connu des moments difficiles et sombres ; des moments où nous avons marché tristes, songeurs, sans horizon, avec juste un mur devant nous.
Et Jésus est toujours à nos côtés pour nous donner de l'espoir, pour nous réchauffer le cœur et nous dire : "Allez-y, je suis avec vous. Allez-y".
Le secret de la route qui mène à Emmaüs est là : même si les apparences sont contraires, nous continuons à être aimés, et Dieu ne cessera jamais de nous aimer. Dieu marchera toujours avec nous, toujours, même dans les moments les plus douloureux, même dans les pires moments, même dans les moments de défaite : il y a le Seigneur. Et c'est ce que nous espérons.

2316

    pape François
    ((Extrait) Message pour la 54e journée mondiale des communications sociales - 24 janvier 2020)
" Qu’ils soient sous forme de fables, de romans, de films, de chansons, de nouvelles … les récits affectent nos vies, même si nous n’en sommes pas conscients. Les récits nous marquent, façonnent nos convictions et nos comportements. En lisant l’Écriture, les histoires des saints, ainsi que ces textes qui ont su lire l’âme humaine et mettre en lumière sa beauté, l’Esprit Saint est libre d’écrire dans nos cœurs.

Combien de récits nous intoxiquent, en nous persuadant que, pour être heureux, nous aurions constamment besoin d’avoir, de posséder, de consommer. Nous ne réalisons pratiquement pas à quel point nous devenons avides de tapages et de commérages ; nous consommons tant de violence et de fausseté… Souvent sur les toiles de la communication, des récits destructeurs et offensants sont élaborés. En rassemblant des informations non vérifiées, en répétant des discours insignifiants et faussement persuasifs, en blessant avec des propos de haine, on ne tisse pas l’histoire humaine, mais on dépouille l’homme de sa dignité…

Nous avons besoin de patience et de discernement pour redécouvrir des récits qui nous aident à ne pas perdre le fil au milieu des nombreuses afflictions d’aujourd’hui; des récits qui remettent en lumière la vérité de ce que nous sommes, jusque dans l’héroïsme ignoré de la vie quotidienne. " 


2309

    Marthe Robin
    (Journal - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection )
23. Ne considérons jamais les afflictions et la pauvreté comme des châtiments, mais au contraire accueillons-les comme un trésor de grande valeur, puisque c’est par elles que nous devenons, pour ainsi dire, d’autres Jésus ! Quoi de plus vrai et de plus enthousiasmant !

2104

    Saint Augustin (354-430)
(Commentaire du Psaume 86)
"Le Christ marche en avant comme chef, Il suit dans ses membres. Nous allons donc où le Christ nous a précédés, et le Christ continue d'aller là où Il nous a précédés : le Christ nous a précédés dans son chef, Il suit dans son Corps, et ainsi est-Il encore ici-bas dans l'épreuve." 

1566

   Dom Helder Câmara (1909-1999)
    (Regards sur la vie, Éd. Médiaspaul, 2010, page 17)
« Apprends qu’il ne suffit pas de se taire pour atteindre le silence. Tant que les soucis t’agitent, tu n’as pas pénétré dans le domaine du grand Silence. Un Psaume nous invite : « Confie tes soucis au Seigneur ». Il est clair que seulement ceux qui ont fait tout leur possible, avec une pointe d’impossible, ont le droit de confier leurs soucis à l’abîme de miséricorde qu’est le Coeur du Christ.
Mais aussi, quand on a fait tout ce qu’on a pu, c’est merveilleux de fermer les yeux et de sauter dans le noir. Quand les mots s’effacent, quand les soucis s’endorment, quand nous nous mettons vraiment dans les mains du Seigneur, le grand silence nous plonge dans la paix, dans la confiance, dans la joie. Et la voix de Dieu se fait entendre ! »



1520

   sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 
En écho à la lettre joyeuse de Céline qui ouvre quelques espoirs quant à l’entrée de Thérèse au Carmel (LD du 23 novembre 87), reçue à Lisieux ce vendredi 25, Pauline répond le même jour à Thérèse (LC 69 vendredi 25 novembre) :

« Petit Jouet de Jésus, Tu vois que j’avais bien raison en pensant que Jésus allait raccommoder sa petite balle ! Je ne me serais jamais attendue qu’il l’eût fait si bien et si promptement. Rappelle-toi, ma chérie, que les heures désespérées sont toujours les heures de Dieu’. C’est quand il n’y a plus aucun espoir, quand tout semble perdu que Jésus endormi se réveille et commande en Maître aux vents et à la tempête. (cf Mc 4, 35-41) Oui, petite amie intime du Divin Enfant, oui, tu es bien sa petite balle, abandonne-toi pour toujours entre ses mains. Tu souffriras bien dans ta vie, ton cœur est particulièrement fait pour souffrir, mais quand Jésus est là, quand c’est lui-même qui envoie sa petite balle au milieu des épines, les épines se changent en fleur. Prions, prions… l’Enfant Jésus s’occupe en ce moment de sa petite balle raccommodée par son baiser divin. Il a l’air vraiment de viser le Carmel pour l’y envoyer d’un seul coup et la faire rebondir dans sa crèche pour y demeurer toujours. Disons-lui a chaque instant : Que votre volonté soit faite ! Disons-lui : Jésus, arrangez toutes choses pour que votre petite balle soit bien envoyée où vous voulez, à l’heure que vous le voulez et comme vous le voulez, ne lui permettez pas de s’échapper de vos petites mains malgré vous. Chérie de mon cœur, je sais bien que tu penses tout cela. Oh ! que Jésus t’aime, et sais-tu pourquoi je crois plus que jamais à son appel divin ? C’est parce que tu as souffert… sans la croix, on n’est sûr de rien, sans la croix c’est l’humain, le vulgaire, sans la croix Jésus n’est pas là. Mais, console-toi, ta vocation est marquée de ce signe sacré. L’Enfant Jésus dans sa pauvre crèche ne soupirait qu’après la croix, ne rêvait que la croix et il a raconté son rêve à sa Thérésita chérie. Ta petite Confidente qui a plus souffert encore que toi pour toi. »

1519

   Lettre de Saint Jacques 
Nouveau Testament - chapitre 1, 13-18
 « 13 Que nul, s’il est éprouvé, ne dise : "C’est Dieu qui m’éprouve." Dieu en effet n’éprouve pas le mal, il n’éprouve non plus personne. 14 Mais chacun est éprouvé par sa propre convoitise qui l’attire et le leurre. 15 Puis la convoitise, ayant conçu, donne naissance au péché, et le péché, parvenu à son terme, enfante la mort. 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : 17 tout don excellent, toute donation parfaite vient d’en haut et descend du Père des lumières, chez qui n’existe aucun changement, ni l’ombre d’une variation. 18 Il a voulu nous enfanter par une parole de vérité, pour que nous soyons comme les prémices de ses créatures. »

1517

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
(voir le récit MsA 63r)

Face à l’échec, sans autres ressources possibles, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus trouve encore la force de consentir à l’évènement bien que cette épreuve soit grande (rencontre avec le pape au sujet de son entrée au Carmel. Loin de lui donner son approbation, le Saint Père lui dit : si le Bon Dieu veut, vous entrerez !" Elle a 15 ans) :
“Oui, je veux bien tout ce qu’il veut.“ “Oh ! Pauline, si tu avais pu lire dans mon cœur tu y aurais vu une grande confiance

1516

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
(voir le récit MsA 63r)

Thérèse on le voit est résolue, bien qu’elle ait besoin de se sentir confirmée dans son choix et la lettre de Pauline vient pour l’encourager. Thérèse y voit donc la volonté de Dieu et bien souvent c’est par Pauline qu’elle s’exprime. Or l’entrevue avec le Pape s’est mal passée…

« Ma chère petite Pauline, (LT 36 20 nov 87) Le bon Dieu me fait passer par bien des épreuves avant de me faire entrer au Carmel. Je vais te raconter comment la visite du Pape s’est passée. Oh ! Pauline, si tu avais pu lire dans mon cœur tu y aurais vu une grande confiance ; je crois que j’ai fait ce que le Bon Dieu voulait de moi, maintenant il ne me reste plus qu’à prier. 
Monseigneur n’était pas là, M. Révérony (Vicaire général de l’évèque Mgr Hugonin) le remplaçait ; pour te faire une idée de l’audience il aurait fallu que tu sois là. Le Pape était assis sur une grande chaise très haute. M. Révérony était tout auprès de lui, il regardait les pèlerins qui passaient devant le Pape après lui avoir embrassé le pied, puis il disait un mot de quelques-uns. Tu penses comme mon cœur battait fort en voyant mon tour arriver, mais je ne voulais pas m’en retourner sans avoir parlé au Pape. J’ai dit ce que tu me disais dans ta lettre, mais pas tout car M. Révérony ne m’en a pas donné le temps, il a dit aussitôt : Très Saint Père, c’est une enfant qui veut entrer au Carmel à quinze ans, mais ses supérieurs s’en occupent en ce moment. (Le bon Pape est si vieux qu’on dirait qu’il est mort, je ne me le serais jamais figuré comme cela, il ne peut dire presque rien, c’est M. Révérony qui parle). J’aurais voulu pouvoir expliquer mon affaire mais il n’y a pas eu moyen. Le Saint-Père m’a dit simplement : Si le bon Dieu veut vous entrerez. Puis on m’a fait passer dans une autre salle. Oh ! Pauline, je ne puis te dire ce que j’ai ressenti, j’étais comme anéantie, je me sentais abandonnée, et puis je suis si loin, si loin… Je pleurerais bien en écrivant cette lettre, j’ai le cœur bien gros. Cependant le Bon Dieu ne peut pas me donner des épreuves qui sont au-dessus de mes forces (1 Co 10,13) . Il m’a donné le courage de supporter cette épreuve, oh ! elle est bien grande… Mais Pauline, je suis la petite balle de l’Enfant Jésus ; s’Il veut briser son jouet Il est bien libre, oui je veux bien tout ce qu’Il veut. »

1480

   Bernardin de Paris (mort en 1685)
(L'Esprit de saint François d'Assise)
"Ceux qui sont liés à ce Mystère, portent au fond de leur coeur une secrète, mais violente, soif et ardeur pour les épreuves ; et, à mesure que leur amour s'enflamme, l'ardeur de pâtir s'accroît, et la joie s'augmente admirablement dans les épreuves. "

1327

  William Arthur Ward- Artiste, écrivain (1921 - 1994)

"Nous pouvons jeter des pierres, nous plaindre d'elles, trébucher dessus, les escalader, ou les utiliser pour construire". 
Nous avons donc le choix de saisir les opportunités qui se présentent à nous pour formuler des plaintes et du mécontentement, voir pour nous séparer des autres, ou au contraire construire des ponts

1253

  saint François de Sales  (1567-1622) 

(Vrais Entretiens sprituels)

"Dieu est ingénieux à nous faire des croix. Il en fait de fer et de plomb, qui sont accablantes par elles-mêmes ; Il en sait faire de paille, qui semblent ne peser rien, et qui ne sont pas moins difficiles à porter ; Il en fait d'or et de pierreries, qui éblouissent les spectateurs, qui excitent l'envie du public, mais qui ne crucifient pas moins que les croix les plus méprisées. Il en fait de toutes les choses qu'on aime le plus, et les tourne en amertume." 

1208      

saint François de Sales (1567-1622)

(Vrais Entretiens spirituels)

"Il faut avoir une grande détermination de n'abandonner jamais l'oraison, pour aucune difficulté qui s'y puisse rencontrer, et d'y aller sans aucune préoccupation ni désirs d'y être consolé et satisfait ; car c'est une chose certaine que notre oraison ne sera pas moins agréable à Dieu, ni à nous moins utile, pour être faite avec plus de difficulté."

1191

Bse Julienne de Norwich (1342-1416)


« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

"À mes yeux, la miséricorde [de Dieu], c'est l'amour qui œuvre avec douceur et plénitude de grâce, dans une compassion surabondante. Elle est à l'œuvre pour nous garder ; elle est à l'œuvre pour que toutes choses tournent pour notre bien. Elle permet, par amour, que nous défaillions, dans une certaine mesure. Autant nous défaillons, autant de fois nous tombons ; autant nous tombons, autant nous mourons... Cependant, l'œil doux de la pitié et de l'amour ne se détache jamais de nous ; l'œuvre de la miséricorde ne cesse pas.

J'ai vu quel est le propre de la miséricorde et j'ai vu quel est le propre de la grâce : ce sont deux aspects de l'œuvre d'un seul amour. La miséricorde est un attribut de compassion, provenant de la tendresse maternelle ; la grâce est un attribut de gloire, provenant de la puissance royale du Seigneur dans le même amour. La miséricorde œuvre pour garder, supporter, vivifier, et guérir : en tout cela elle est tendresse d'amour. La grâce fait œuvre pour élever et récompenser, infiniment au-delà de ce que méritent notre désir et notre labeur ; elle répand et manifeste la largesse que Dieu, notre souverain Seigneur, nous prodigue en sa merveilleuse courtoisie. Tout cela vient de l'abondance de son amour. Car la grâce change notre défaillance terrible en une consolation abondante et sans fin, la grâce change notre chute honteuse en un relèvement sublime et glorieux, la grâce change notre triste mourir en une vie sainte et bienheureuse.

Je l'ai vu en vérité : chaque fois que notre perversité nous conduit ici-bas à la douleur, la honte et l'affliction, au ciel la grâce, au contraire, nous conduit au réconfort, la gloire et la félicité. Et avec une telle surabondance qu'en arrivant là-haut pour y recevoir la récompense que la grâce y a préparée pour nous, nous remercierons et bénirons notre Seigneur, nous réjouissant sans fin d'avoir souffert de telles adversités. Et cet amour bienheureux sera de telle nature que nous connaîtrons en Dieu des choses que nous n'aurions jamais pu connaître sans être passés par ces épreuves."

1177

Saint Jean Eudes 
O.C. VIII , p.52-59

Jésus Sauveur, ton nom est Miséricorde. 
Ta compassion pour nous est plus grande que tout. 
Tu es venu pour nous sauver. Ton Père est le Père des miséricordes, 
et tu es au milieu de nous le visage de la miséricorde. 
Tu nous portes dans ton cœur, 
tu nous cherches jusqu’à ce que tu nous aies trouvés. 
Tu nous tends une main douce et sûre quand nous tournons le dos au bonheur que tu nous offres. 
Ta miséricorde est sans limite. 
Tu remets tous les péchés même les plus grands. 
C’est Toi qui nous aimes le premier, tu nous invites, 
Tu cours vers nous, 
Tu es le Bon Pasteur qui part à notre recherche pour nous ouvrir un passage vers le Père. 
Dans la joie de la résurrection, 
donne-nous un cœur nouveau qui se détourne du péché et s’ouvre pour accueillir ta miséricorde. 
Fais-nous vivre en paix avec toi et demeurer en toi, 
sans plus te faire obstacle. 

à partir d’un texte de saint Jean Eudes : O.C. VIII , p.52-59

1129

     Marthe Robin
(Journal - 11 octobre 1931)
"Un bonheur n'est (...) jamais sans épines, si beau que s'ouvre le chemin : "Combien est étroite la porte et resserrée la voie qui conduit à la Vie, et combien peu la trouvent..."

Mais le "OUI" dit au devoir, ce qui veut dire à Dieu, devient toujours et très vite, quand on y persévère, un "OUI" limpide et joyeux, un "OUI" lumineux et plein d'idéal."

1128

Saint Pio de Pietrelcina (padre Pio)

"Nul ne parvient au Salut sans traverser une mer de tempêtes, sous la perpétuelle menace d'un naufrage.
Le Calvaire est la montagne des Saints.
C'est de là que l'on accède au Thabor."




1024

sainte Elisabeth de la Trinité (1880-1906)

Dieu tout proche (lettre 175)

« Ne craignez rien, soyez toute dans la paix du bon Dieu, Il vous aime, Il veille sur vous comme la mère sur son petit enfant. Pensez que vous êtes en Lui, qu’il se fait votre demeure, qu'à toute heure du jour et de la nuit, dans toutes joies ou épreuves vous pouvez le trouver là, tout près, tout au-dedans. C'est le secret du bonheur, c'est le secret des saints, ils savaient si bien qu'ils étaient le "temple de Dieu", aussi ils allaient à tout sous son rayonnement.  »

943

LETTRE DE SAINT AUGUSTIN À PROBA SUR LA PRIÈRE
« Prier sans cesse »

Désirons toujours la vie bienheureuse auprès du Seigneur Dieu, et prions toujours. Mais les soucis étrangers et les affaires affaiblissent jusqu'au désir de prier ; c'est pourquoi, à heures fixes, nous les écartons pour ramener notre esprit à l'affaire de l'oraison. Les mots de la prière nous rappellent au but de notre désir, de peur que l'attiédissement n'aboutisse à la froideur et à l'extinction totale, si la flamme n'est pas ranimée assez fréquemment.

C'est pourquoi, lorsque l'Apôtre dit : Faites connaître vos demandes auprès de Dieu, on ne doit pas l'entendre en ce sens qu'on les fait connaître à Dieu, car il les connaissait avant même qu'elles existent ; mais qu'elles doivent demeurer connues de nous auprès de Dieu par la patience, et non auprès des hommes par l'indiscrétion. ~

Cela étant, il n'est pas défendu ni inutile de prier longtemps, lorsqu'on en a le loisir, c'est-à-dire lorsque cela n'empêche pas d'autres occupations bonnes et nécessaires, bien que, en accomplissant celles-ci, on doive toujours prier, comme je l'ai dit, par le désir. Car si l'on prie un peu longtemps, ce n'est pas, comme certains le pensent, une prière de bavardage. Parler abondamment est une chose, aimer longuement en est une autre. Car il est écrit du Seigneur lui-même qu'il passa la nuit en prière et qu'il priait avec plus d'insistance : faisait-il alors autre chose que nous donner l'exemple en priant dans le temps au moment voulu, lui qui, avec le Père, exauce dans l'éternité ?

On dit que les moines d'Égypte ont des prières fréquentes, mais très courtes et comme lancées à la dérobée, pour éviter que se détende et se dissipe, en se prolongeant trop, cette attention vigilante et soutenue si nécessaire à l'homme qui prie. Ils montrent par là que l'on ne doit pas accabler cette attention, quand elle ne peut se maintenir ; mais de même, si elle se maintient, il ne faut pas l'interrompre trop tôt.

La prière ne doit pas comporter beaucoup de paroles, mais beaucoup de supplication, si elle persiste dans une fervente attention. Car beaucoup parler lorsqu'on prie, c'est traiter une affaire indispensable avec des paroles superflues. Beaucoup prier, c'est frapper à la porte de celui que nous prions par l'activité insistante et religieuse du cœur. Le plus souvent, cette affaire avance par les gémissements plus que par les discours, par les larmes plus que par les phrases. Dieu met nos larmes devant Lui et notre gémissement n'échappe pas à Celui qui a tout créé par sa Parole et qui ne recherche pas les paroles humaines.

#QuestionsdeFoi

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)