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professeur Jérôme Lejeune
Au
procès de Maryville, une femme, Mary, demandait qu'on lui confiât les embryons congelés qu'elle avait eus avec son mari.Celui-ci demandant le divorce, s'opposait à cette requête.
Dans ce cas de divorce, il fallait trancher : " Car tout bien doit être partagé entre les personnes, toute propriété découpée ou, s'il le faut, liquidée pour être réglée en espèces ". Or, découper ou liquider ne règle rien dans notre espèce ; les enfants sont un bien qu'on ne peut partager (..) dans cette affaire, le juge devait juger de la nature de l'être à son commencement."
"C'est, disait Me Palmer, avocat de la mère, le procès du siècle sur ce point. Une cour se trouve obligée de répondre à la question : quand commence un homme ?"
L'argument était au sens le plus technique du terme, une querelle nominaliste. Les partisans de la non-humanité de la plus extrême jeunesse utilisaient le néologisme " pré-embryon " laissant penser qu'un pré-embryon ne mérite pas le respect dû à des embryons. Chose ou homme, il fallait que le Droit soit dit. Pour cela, il fallait les réponses de la génétique.
Pouvez-vous témoigner de leur humanité ?
Par ces mots, l'avocat appelait comme témoin scientifique Jérôme Lejeune. alors professeur de génétique fondamentale à l'université René Descartes. Il put exposer ce que les généticiens et les embryologistes savaient,
établissant ainsi l'humanité des plus jeunes êtres humains.
Le 2 septembre 1989, le juge Dale Young confia à la mère la garde temporaire de ses 7 embryons dans le but d'une implantation.
Établissant l'humanité des embryons,
ce jugement reconnait qu'un embryon n'est la propriété de personne puisqu'il est seul au monde à posséder la propriété de développer sa propre personne.
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