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      St Thomas de Villeneuve (1488-1555)
     ( Sermon pour le 4ème Dimanche de l'Avent
" Le Seigneur ne réclame rien de grand, rien de difficile, pas de cadeaux, pas de faveurs : c'est Lui qui va nous en faire ; mais il nous appartient de nous y préparer et de nous y disposer. Ôtez les pierres, les rochers et les épines de vos chemins, ôtez les horribles péchés, les bagarres, les disputes, les haines... voilà comment préparer le séjour de Dieu. Et si vous faites cela, sa Majesté daignera venir en vos coeurs pour y demeurer. " 
(Saint Thomas de Villeneuve (1488-1555) - Sermon pour le 4ème Dimanche de l'Avent)

1800

     pape François 
    « calendrier de l’Avent - décembre 2019 »
Entre le 16 et le 23 décembre, les tweets du pape François constituent comme un calendrier de l’Avent qui balisent un chemin de « conversion » qui ne peut partir, explique le pape, que de la « miséricorde », et fait découvrir « la proximité de Dieu », un « amour humble » proche des souffrances humaines.
16 décembre.
Il y a deux attitudes de chrétiens tièdes : mettre Dieu dos au mur – où tu fais ceci, ou je n’irai plus à l’église – et se laver les mains face aux frères et sœurs nécessiteux. Éliminons ces attitudes et faisons de la place pour le Seigneur qui arrive.
17 décembre
Toute conversion nait d’une anticipation de la miséricorde, de la tendresse de Dieu qui emporte le cœur.

18 décembre
Je remercie tous ceux qui ces jours-ci, de nombreuses parties du monde, m’ont envoyé des messages de vœux pour mes 50 ans de sacerdoce et pour mon anniversaire. Merci surtout pour le don de la prière.
La réponse au défi posé par les migrations contemporaines peut se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Si nous les mettons pratique, nous contribuons à construire la cité de Dieu et de l’homme.

19 décembre
Dans une semaine, ce sera Noël. Aujourd’hui, alors que nous courons pour préparer la fête, nous pouvons nous demander : « Comment suis-je en train de préparer la naissance de Jésus ? » Une façon efficace de se préparer est de faire la crèche

20 décembre
Rendons grâce pour tout le bien dans le monde, pour ceux qui s’engagent gratuitement ou consacrent leur vie au service, pour une société plus humaine et plus juste. Nous ne pouvons pas nous sauver seuls.
J’ai décidé d’exposer ce gilet de sauvetage, « crucifié », pour rappeler à tous l’engagement impératif de sauver toute vie humaine, car la vie de chaque personne est précieuse aux yeux de Dieu. Le Seigneur nous demandera des comptes à l’heure du jugement.
21 décembre
Nous avons toujours besoin de nous laisser renouveler par le sourire de l’Enfant Jésus. Que sa bonté désarmée nous purifie des impuretés qui incrustent souvent nos cœurs.
Jésus est le sourire de Dieu. Il est venu nous révéler l’amour de notre Père céleste, sa bonté. Nous avons besoin du sourire de Dieu, qui nous débarrasse de nos fausses certitudes et qui nous ramène au goût de la simplicité et de la gratuité. 
22 décembre
Dans trois jours, ce sera Noël et mes pensées vont surtout aux familles, réunies en ces jours de fête. Que le Saint Noël soit pour tous une occasion de fraternité, de grandir dans la foi et de gestes de solidarité envers ceux qui sont dans le besoin.
L’Évangile d’aujourd’hui (Mt 1, 18-24) nous guide vers Noël à travers l’expérience de Joseph. Que son exemple nous aide à écouter Jésus qui vient et qui demande à être accueilli dans nos projets et nos choix.
Lundi 23 décembre
La crèche nous rappelle que Dieu n’est pas resté invisible au ciel, mais qu’il est venu sur terre, qu’il s’est fait homme. Préparer la crèche, c’est célébrer la proximité de Dieu : c’est redécouvrir que Dieu est réel, concret, qu’il est Amour humble, descendu vers nous.





1780

     pape François 
(Angélus du 14 décembre 2014)
La maison de la joie
Le coeur de l'homme désire la joie. Nous désirons tous la joie : chaque famille, chaque peuple aspire au bonheur. Mais quelle est cette joie que le chrétien est appelé à vivre et à témoigner ! C'est celle qui vient de la proximité de Dieu, de sa Présence dans notre vie. Depuis que Jésus est entré dans l'histoire, en naissant à Bethléem, l'humanité a reçu le germe du royaume de Dieu, comme un terrain reçoit la semence, la promesse d'une récolte à venir. Il n'est plus nécessaire de chercher toujours. Il ne s'agit pas d'une joie seulement espérée ou reportée au paradis : ici, sur terre, nous sommes tristes, mais au paradis nous serons joyeux. Non ! Ce n'est pas cette joie-là. Cette joie est bien réelle et l'on peut en faire l'expérience dès à présent, parce que Jésus Lui-même est notre joie, et avec Jésus la joie est là. Comme le dit votre écriteau : "Avec Jésus, la joie est là," Encore une fois :"Avec Jésus, la joie est là." Et sans Jésus, y-a-t'il de la joie ? Non  ! Il est Vivant, Il est le Ressuscité, et Il agit en nous et parmi nous par la Parole et les Sacrements. Nous tous, baptisés, enfants de l'Église, nous sommes appelés à accueillir une fois encore la présence de Dieu parmi nous et à aider les autres à la découvrir, ou à la redécouvrir pour ceux qui l'auraient perdue. C'est une très belle mission, semblable à celle de Jean-Baptiste : orienter tout un chacun vers le Christ -pas vers soi-même !- parce que c'est vers Lui que tend le coeur de tout homme qui recherche la joie et le bonheur."

1779

     pape François 
(Angélus du 15 décembre 2013)
Aux coeurs égarés
"Le troisième Dimanche de l'Avent, également appelé dimanche de Gaudete, est le jour de la joie. Dans la liturgie résonne plusieurs fois l'invitation à la joie, l'invitation à se réjouir. Pourquoi ? parce que le Seigneur est proche. Noël est proche. Le message chrétien s'appelle "Évangile", c'est-à-dire "Bonne Nouvelle", une annonce de joie pour tout le peuple. L'Église n'est pas un refuge pour les gens tristes, l'Église est la maison de la joie ! Et ceux qui se sentent tristes trouvent en elle la joie, ils trouvent en elle la véritable joie ! Mais la joie de l'Évangile n'est pas quelconque ni injustifiée. Elle vient du sentiment d'être accueilli et aimé de Dieu. Comme le prophète Isaïe nous le rappelle : "Aux cœurs égarés, dites : Courage, n'ayez crainte ! " Dieu est Celui qui vient nous sauver, et Il apporte plus particulièrement son secours aux cœurs égarés. Sa venue parmi nous fortifie, stimule, donne du courage, fait exulter et fleurir le désert et la steppe, c'est-à-dire notre vie quand elle devient aride. Et quand notre vie devient-elle aride ? Quand elle est privée de l'eau de la parole de Dieu et de son esprit d'amour." 

1775

     pape François 
(Homélie du 9 décembre 2013 - Un monde paralytique)
"L'Évangile de la guérison du paralytique nous présente le Christ, vainqueur de la paralysie de l'humanité. Il nous décrit le pouvoir de la miséricorde divine qui pardonne et dissout le péchés dès lors qu'il rencontre une foi authentique. Les paralysés de la conscience sont contagieux. Avec la complicité de la pauvreté de l'histoire et de notre péché, ils peuvent se développer pour intégrer les structures sociales et les communautés, au point de mettre fin à des peuples entiers. Mais le commandement du Christ peut retourner la situation : "lève-toi et marche !" Que l'hostilité et la division cessent pour toujours. Que reprennent par des intérêt contradictoires et obscurs. Que de réelles garanties de libertés religieuses soient enfin accordées à tous, ainsi que le droit des chrétiens à vivre sereinement là où ils sont nés, dans la patrie qu'ils aiment en tant que citoyens depuis deux mille ans, pour contribuer comme toujours au bien de tous... Et continuons d'avancer, en cherchant le Seigneur, en cherchant de nouvelles routes, de nouvelles voies qui nous rapprochent de Lui. Et s'il le faut, perçons un trou dans le toit pour nous rapprocher tous du Seigneur, pour que notre imagination créatrice de la charité nous mène à cela : trouver et montrer la voie de la rencontre, la route de la fraternité, la route de la paix. Pour notre part, nous désirons "glorifier Dieu", en remplaçant la peur par l'émerveillement : aujourd'hui encore, nous pouvons voir des "choses prodigieuses". Le prodige de l'Incarnation du Verbe et, par conséquent, de la proximité absolue de Dieu avec l'humanité, dans laquelle nous projette le Mystère de l'Avent." 

1734

    père Guy Gilbert
L'Avent,

Si l’enfant-Dieu ne naît pas en toi, alors gueuletonne, bois jusqu’à plus soif. Noël ne sera qu’une fête conviviale dont tu auras manqué le mystère.
S’il ne naît pas encore en toi... au cours d’une retraite, d’un temps de silence, d’un événement heureux ou tragique, prépare-toi doucement à son arrivée.
S’il ne naît pas encore en toi... ne soit pas impatient. Dieu nous atteint tous et toutes, sur terre, sans exception. Seulement il nous attend à son heure.
S’il ne naît pas en toi… tu ne reconnaîtras pas celui ou celle qui frappe à ta porte et tu taperas toujours sur l’étranger, donc sur l’Enfant-Dieu.
S’il ne naît pas en toi… tu laisseras agir tes gosses au gré de leurs instincts et tu les aideras à grandir dans toutes les disciplines sauf l’essentiel.
S’il ne naît pas en toi… tes mômes ne sauront jamais le sens à donner à leur vie. Le mystère de l’arrivée sur terre d’un Bébé venu nous dire que seul l’amour compte donne une puissance vitale qui transforme et dynamise une existence.
S’il ne naît pas en toi… alors tu vas surgâter tes gosses en refusant de les faire communier à la misère des milliers de jeunes de leur âge qui vivent des calvaires atroces, en Afrique et partout dans le monde.
S’il ne naît pas en toi… la religion que tu véhicules à travers ta phrase rituelle : « je suis croyant, pas pratiquant » ne sera qu’un paravent religieux dérisoire qui te privera d’une force incalculable.
S’il ne naît pas en toi… prépare-toi à un beau Noël païen où tu réjouiras seulement ton estomac, laissant vide ton âme.
S’il ne naît pas en toi… tu peux au moins l’implorer devant chaque crèche que tu apercevras en lui disant : « dis-moi pourquoi tu es si grand et si fragile à la fois » ;
S’il ne naît pas en toi… ce Bébé qui a pris d’avance la dernière place n’aura rien à te dire.
Si tu essaies d’éveiller ou de réveiller en toi ce mystère de la naissance de l’Enfant-Dieu, tu te donnes toutes les chances pour un Noël de partage et de tolérance, à la force irrésistible.
Elle ne te quittera plus, cette force, si, partant d’une naissance prodigieuse, tu chemines durant l’année sur la route des mystères de la souffrance et de la mort du Christ.
Il te donnera alors une gueule de ressuscité.

1709

     pape François 
( Homélie, Sainte Marthe, 2 décembre 2014)
"La racine de Jessé "

" Jésus ne viens pas en capitaine, en général de l'armée, en gouverneur puissant. Il vient comme une pousse : "Ce jour-là se dressera la racine de Jessé." (Is 11, 1-10) Il est une pousse, Il est humble, Il est clément, et Il est venu pour les humbles, pour les cléments, apporter le Salut aux malades, aux pauvres, aux opprimés, comme Il le dit Lui-même, dans le quatrième chapitre de Luc, alors qu'Il se trouve à la synagogue de Nazareth. Jésus est venu pour les exclus : Il s'est marginalisé, Il a considéré qu'être égal à Dieu est une valeur non négociable. Somme toute, Il s'est humilié Lui-même, Il s'est soumis. Il s'est exclu pour nous offrir le mystère du Père et le sien."


1702

     pape François 
( Homélie 1er décembre 2013)
"Un pèlerinage universel "

     " Quelle direction notre chemin doit-il suivre ? Existe-t-il un but commun ? Et quel ce but ? Le Seigneur nous répond à travers le prophète Isaïe et nous dit ceci : "Dans la suite des jours se tiendra la montagne de la maison de l’Éternel inébranlablement en tête des montagnes dominant les collines, et vers elles afflueront toutes les nations et des peuples nombreux marcheront et diront : marchez, montons vers la montagne du Seigneur, la maison du Dieu de Jacob, Il va nous indiquer la voie, nous marcherons sur son sentier". (Is 2, 2-3)
Voilà ce que dit Isaïe sur le but de notre marche. C'est un pèlerinage universel vers un but commun, qui est Jérusalem dans l'Ancien Testament, d'où s'élève la maison du Seigneur, parce que c'est de là, de Jérusalem, qu'est venue la révélation de la volonté de Dieu et de sa loi.

    La révélation a trouvé en Jésus-Christ son accomplissement, et "la maison du Seigneur" est devenue Lui-même, le Verbe fait chair : Il est notre guide et le but de notre pèlerinage, du pèlerinage de tout le peuple de Dieu. Grâce à sa Lumière, les autres peuples pourront aussi avancer vers le Royaume de la justice, vers le Royaume de Dieu."

1698

     pape François 
( Homélie 1er décembre 2013)
"Attendre Noël"

" De la même manière qu'au cours de la vie il arrive à chacun de nous de devoir repartir, se relever, retrouver le but de notre existence, la grande famille humaine a besoin de constamment renouveler l'horizon commun vers lequel nous marchons. L'horizon de l'espérance ! c'est cela qui aide à cheminer vers Noël. Le temps de l'Avent, que nous entamons à nouveau aujourd'hui, nous rappelle à l'horizon de l'espérance, une espérance qui ne déçoit pas puisqu'elle est fondée sur la parole de Dieu. Une espérance qui ne déçoit pas, simplement parce que le Seigneur ne déçoit jamais ! Il est fidèle ! Il ne déçoit pas ! Nous pensons et ressentons cette beauté. "

1666

     Lorenzo Scupoli (1530-1610)
       (Combat spirituel)

"Cras, cras, demain, demain" comme dit le corbeau ! Je veux d'abord régler cette affaire, me libérer de ces embarras, et ensuite je me mettrai plus calmement à la vie spirituelle. Ce piège en a pris et continue d'en prendre beaucoup ! La cause en est notre paresse et notre inconscience, parce qu'en une affaire qui regarde le salut de l'âme et l'honneur de Dieu, on néglige de prendre sans attendre cette arme si puissante : "Tout de suite ! Tout de suite ! "
Pourquoi "plus tard" ? "Aujourd'hui ! Aujourd'hui ! " et pourquoi "Cras, demain" ? Si l'on m'accordait ce "plus tard", ce "demain", ce serait une étrange voie de salut et de victoire, que de vouloir d'abord recevoir des blessures et entrer dans de nouveaux désordres ! 

1665

     saint Jean Eudes (1601-1680)
       (La vie et le Royaume de Jésus)
"Nous devons continuer et accomplir en nous les états et mystères de Jésus, et le prier souvent qu'Il les consomme et accomplisse en nous et en toute son Église. Car les mystères de Jésus ne sont pas encore dans leur entière perfection et accomplissement. Bien qu'ils soient parfaits et accomplis dans la personne de Jésus, ils ne sont pas encore accomplis et parfaits en nous qui sommes des membres, ni en son Eglise qui est son Corps mystique. Le Fils de Dieu a dessein de faire comme une extension et continuation en nous et en toute son Eglise, de ses Mystères. Il a dessein de perfectionner en nous le mystère de la Passion, de sa mort et de sa Résurrection, en nous faisant souffrir, mourir, et ressusciter avec Lui et en Lui."
si bien que :
"La vie que nous avons sur la terre ne nous est donnée que pour l'employer à l'accomplissement de ces grands desseins que Jésus a sur nous. C'est pourquoi nous devons employer notre temps, nos jours et nos années à coopérer et travailler avec Jésus à ce divin ouvrage de la consommation de ses mystères en nous."

457

Benoît XVI
Homélie, 2 décembre 2006 (premières Vêpres de l'Avent)
Au début d'un nouveau cycle annuel, la liturgie invite l'Eglise à renouveler son annonce à toutes les nations et elle la résume en deux mots : "Dieu vient". Cette expression si synthétique contient une force de suggestion toujours nouvelle. Arrêtons-nous un instant pour réfléchir : on n'utilise pas le passé - Dieu est venu -, ni le futur - Dieu viendra -, mais le présent : "Dieu vient". Il s'agit, tout compte faite, d'un présent continu, c'est-à-dire d'une action toujours en cours : elle a eu lieu, elle a lieu et elle aura encore lieu. A chaque instant, "Dieu vient". Le verbe "venir" apparaît ici comme un verbe théologique, voire même "théologal", car il nous dit quelque chose qui concerne la nature même de Dieu. Annoncer que Dieu "vient" équivaut, donc, à annoncer simplement Dieu lui-même, à travers l'une de ses caractéristiques essentielles et qualifiante : être le Dieu-qui-vient.
L'Avent rappelle les croyants à prendre conscience de cette vérité et à agir en conséquence. Il retentit comme un appel salutaire dans la succession des jours, des semaines, des mois : Réveille-toi ! Rappelle-toi que Dieu vient ! Pas hier, pas demain, mais aujourd'hui, maintenant ! L'unique vrai Dieu, "le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob", n'est pas un Dieu qui reste dans le ciel, ne s'intéressant pas à nous ni à notre histoire, mais il est le Dieu-qui-vient. C'est un Père qui ne cesse jamais de penser à nous et, avec un extrême respect pour notre liberté, qui désire nous rencontrer et nous visiter ; il veut venir, demeurer parmi nous, rester avec nous. Sa "venue" est poussée par la volonté de nous libérer du mal et de la mort, de tout ce qui empêche notre véritable bonheur. Dieu vient nous sauver.

224

St Ephrem (diacre)
Diatessaron, XVIII, 15
Le Christ a dit, pour empêcher les disciples de l'interroger sur le moment de son avènement : « Quant à l'heure, personne ne le connaît, pas même les Anges, pas même le Fils. Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates ». Il nous a caché cela pour que nous veillions, et pour que chacun d'entre nous pense que cela pourra se produire pendant sa vie. Si le temps de sa venue avait été révélé, son avènement aurait été quelque chose de banal, et les nations et les siècles dans lesquels il se produira ne l'auraient pas désiré. Il a bien dit qu'il viendrait, mais il n'a pas précisé à quel moment, et ainsi toutes les générations et tous les siècles l'attendent ardement.

223

St Josémaria Escriva
Forge, n. 548
L'Avent est arrivé. Bonne époque pour renouveler ton désir, ta nostalgie, ton attente sincère de la venue du Christ ! De sa venue quotidienne dans ton âme grâce à l'Eucharistie ! — « Ecce veniet ! » — Il vient ! nous dit l'Eglise pour nous encourager.

222

saint Jean-Paul II
Angelus, Dimanche 7 décembre 2003

La Liturgie de l'Avent fait tout entière écho au Précurseur, en nous invitant à aller au devant du Christ qui vient pour nous sauver. Nous nous préparons à évoquer de nouveau sa naissance qui eut lieu à Bethléem, il y a deux mille ans environ ; nous renouvelons notre foi dans son avènement glorieux à la fin des temps. Nous nous disposons dans le même temps à discerner sa présence au milieu de nous : Il nous rend en effet également visite dans les personnes et dans les événements quotidiens.
Notre modèle et notre guide sur cet itinéraire spirituel typique de l'Avent est Marie, Celle qui est bienheureuse bien plus pour avoir cru dans le Christ que pour l'avoir engendré physiquement (cf. saint Augustin, Serm., 25, 7: PL 46, 937). En Elle, qui a été préservée immaculée de tout péché et comblée de grâce, Dieu a trouvé la bonne terre, ou il a déposé la semence de la nouvelle humanité.

221

Benoît XVI
Angelus, Dimanche 27 novembre 2005

Nous pourrions dire que l'Avent est le temps où les chrétiens doivent réveiller dans leur cœur l'espérance de pouvoir, avec l'aide de Dieu, renouveler le monde. A cet égard, je voudrais rappeler aujourd'hui également la Constitution du Concile Vatican II Gaudium et spes sur l'Eglise dans le monde contemporain : il s'agit d'un texte profondément empreint d'espérance chrétienne. Je me réfère en particulier au n. 39, intitulé « Terre nouvelle et cieux nouveaux ». On y lit : « Mais, nous l'avons appris, nous savons que Dieu nous prépare une nouvelle demeure et une nouvelle terre où régnera la justice (cf. 2 Co 5, 2; 2P 3, 13)... Mais l'attente de la nouvelle terre, loin d'affaiblir en nous le souci de cultiver cette terre, doit plutôt le réveiller ». En effet, nous retrouverons les bons fruits de notre travail lorsque le Christ remettra au Père son royaume éternel et universel. Que la Très Sainte Vierge Marie, Vierge de l'Avent, nous obtienne de vivre ce temps de grâce vigilants et actifs dans l'attente du Seigneur.

219

St Bernard
Cinquième sermon pour l'Avent, 1
Nous savons qu'il y a une triple venue du Seigneur. La troisième se situe entre les deux autres. Celles-ci, en effet, sont visibles, la troisième ne l'est pas. Dans sa première venue, Jésus-Christ se montra sur la terre et conversa avec les hommes, alors que " ceux-ci le virent et ne laissèrent pas de le haïr (Joan., XV, 24. " Mais dans la dernière, " tout homme verra le Sauveur envoyé de Dieu (Luc, III, 6) " et ceux qui l'ont crucifié, pourront le contempler (Joan., XIX, 37). " La venue intermédiaire, elle, est cachée : les élus seuls voient le Sauveur au dedans d'eux et leurs âmes sont sauvées. Ainsi dans le premier avènement, Jésus-Christ vient dans notre chair et dans notre faiblesse ; dans celui qui tient le milieu, il vient en esprit et en vérité, et dans le dernier il apparaît dans sa gloire et dans sa majesté... Le second avènement est donc comme la voie qui conduit du premier au troisième. Dans le premier, Jésus-Christ est notre rédemption ; dans le dernier, il sera notre vie, et dans celui du milieu, pour que nous puissions dormir entre ses deux héritages, se trouvent notre repos et notre consolation.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)