2251
Saint Pio de Pietrelcina (1887-1968)
(Padre Pio)
"Aime Jésus ! Sois sans crainte ! Même si tu avais commis tous les péchés du monde, Jésus te répète ces paroles : Beaucoup de péchés te sont pardonnés parce que tu as beaucoup aimé."
saint Pio de Pietrelcina
( Adfp, 548 - paru dans " Padre Pio : une pensée par jour)
"Celui qui ne médite pas est un peu comme celui qui ne se regarde pas dans le miroir. Il ne se préoccupe pas de savoir comment il est accoutré avant de sortir; et s'il est sale, il ne le sait pas. Dieu est le miroir de notre âme. Par conséquent, celui qui médite et tourne son esprit vers Lui, celui-là cherche à connaître ses défauts, essaie de s'en corriger, modère ses impulsions et met de l'ordre dans sa conscience" !
Saint Pio de Pietrelcina
(Sa bénédiction)
à tous,
à nous tous,
À nos proches,
À qui on aime,
À ceux qui nous aiment,
Et aussi ceux qui ne nous aiment pas.
Je vous bénis
Au nom du Père
Du Fils
Et du Saint-Esprit.
Sainte nuit à tous.
Amen
Padre Pio bénissant les fidèles au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit |
« Gardez courage et ne craignez rien. Puisque Jésus est avec vous, de quoi avoir peur ?Toutes les craintes qui surviendront n’ont pas lieu d’être puisqu’elles sont sans raison. Elles sont suscitées par notre sottise, mais aussi par notre ennemi commun ; c’est pourquoi elles ne méritent que notre mépris. »
" Mon âme ne cesse de soupirer sous le poids de cette nuit qui l'entoure et la pénètre totalement. Mais elle se trouve dans l'incapacité de penser, non seulement à des choses surnaturelles, mais même aux choses les plus simples. En outre, quand l'âme est sur le point de saisir le moindre rayon de la divinité, toute sorte de lumière disparaît aussitôt à son regard. La volonté se sent hors d'elle et s'efforce d'aimer mais elle devient soudain dure et ferme comme le roc. La mémoire fait tout pour s'attacher à quelque chose qui pourrait la consoler, mais tout, tout est inutile. N'est-ce-pas horrible ? Et ce n'est pas tout mon père. Ce qui accroît le plus mon tourment, c'est qu'il m'arrive parfois de me souvenir vaguement d'avoir, en d'autres temps connu et aimé ce même Seigneur que je n'ai plus l'impression de connaître ni d'aimer, comme s'il était devenu pour moi un inconnu, un absent, un étranger. Je m'efforce alors de trouver trace au moins chez les créatures de Celui que mon âme désire. Mais qui peut le dire ? je n'y reconnais plus l'image habituelle de Celui qui m'a abandonné. C'est alors que l'âme, vaincue par l'épouvante et la terreur, ne sachant plus que faire pour trouver son Dieu, s'écrie, en luttant avec son Seigneur : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Mais quel horrible effroi ! Personne ne répond à ce vide qu'elle ressent au fond d'elle même, pas même l'écho. Néanmoins, l'âme ne s'avoue pas encore vaincue. Elle fait de nouveaux efforts, mais toujours en vain. Elle sent alors que toute sa chaleur diminue, que toute sa force cesse, que ses pieux sentiments se sont complètement assoupis.
Arrachée à son Époux, déchirée jusqu'au plus profond d'elle-même, elle ne sait plus que faire dans cette nuit si obscure. Et, ce qui augmente encore mon supplice, c'est que ces tortures insupportables paraissent ne pas devoir finir. La pauvre âme ne voit pas de fin, à son horrible misère. J'ai l'impression qu'un mur de bronze m'enferme pour toujours dans cette atroce prison.
Les peines que j'éprouve alors sont si nombreuses et si aiguës que je ne saurais vous en montrer la différence par rapport à celles que je souffrirais si j'étais dans l'enfer même ; au contraire, permettez-moi de le dire, ici, dans cet état, je devrais souffrir encore davantage, en raison de l'amour dont le créateur est aimé. Mais poursuivons !
Lorsque ce martyre atteint son apogée, il me semble que mon âme est proche de se consoler à l'idée que, finalement, elle devra nécessairement tomber sous le poids de ces douleurs, car il est tout à fait impossible de les supporter plus longtemps."
"Depuis quelques temps, mon âme se trouve plongée jour et nuit dans une profonde nuit de l'esprit. Les ténèbres spirituelles durent des heures interminables, des jours interminables, et souvent des semaines entières. Lorsque je suis dans cette nuit, je ne saurais vous dire si je me trouve en enfer ou au purgatoire. Les intervalles pendant lesquels un rayon de lumière atteint mon esprit sont très fugaces et, tandis que je cherche alors à réfléchir sur mon être, je me sens retomber tout à coup dans cette sombre prison. Aussitôt, je perds le souvenir de toutes les faveurs dont le Seigneur s'est montré si généreux envers mon âme. Où est le goût de l'adorable Présence divine dont elle jouissait ? Tout, tout s'est évanoui de son intelligence, de son âme. C'est un désert infini de ténèbres, d'abattement, d'insensibilité, c'est la terre natale de la mort, là que se trouve ma pauvre âme, bien loin de son Dieu et seule face à elle-même."
" L'histoire de toutes les âmes de Jésus contient des pages douloureuses, mais étonnantes, de nuit profondes. La vénérable soeur Thérèse de l'Enfant Jésus,(qui est sainte et Docteur de l'Eglise aujourd'hui) racontant l'histoire de son âme à sa mère supérieure, parle de sa nuit obscure et emploie ces mots précis :"Ma Mère bien aimée, je vous parais peut-être exagérer mon épreuve, en effet si vous jugez d'après les sentiments que j'exprime dans les petites poésies que j'ai composées cette année, je dois vous sembler une âme remplie de consolations et pour laquelle le voile de la foi s'est presque déchiré, et cependant... ce n'est plus un voile pour moi, c'est un mur qui s'élève jusqu'aux cieux et couvre le firmament étoilé... Lorsque je chante le bonheur du Ciel, l'éternelle possession de Dieu, je n'en ressens aucune joie, car je chante simplement ce que je veux croire. Parfois, il est vrai, un tout petit rayon de soleil vient illuminer mes ténèbres, alors l'épreuve cesse un instant, mais ensuite le souvenir de ce rayon, au lieu de me causer de la joie, rend mes ténèbres plus épaisses encore. O ma Mère, jamais je n'ai si bien senti combien le Seigneur est doux et miséricordieux, Il ne m'a envoyé cette épreuve qu'au moment où j'ai eu la force de la supporter, plus tôt je crois bien qu'elle m'aurait plongée dans le découragement... Maintenant elle enlève tout ce qui aurait pu se trouver de satisfaction naturelle dans le désir que j'avais du Ciel..." (Histoire d'une âme, 1972 - page 244)
Ne te semble t'il pas, mon cher, que la vénérable soeur Thérèse dépeint la nuit de toute âme ? "
" Jésus ne se contente pas de me mettre à l'épreuve par des craintes et des angoisses spirituelles dans un parfum de désolation, il y ajoute toutes sortes de difficultés physiques en se servant pour ce faire des méchants "cosaques". (...)
je me suis plaint à mon ange gardien, qui me dit, après m'avoir fait un petit sermon : "Remercie Jésus, car Il te traite comme quelqu'un qu'il a choisi pour gravir à sa suite le chemin du Calvaire. C'est avec joie que je vois comment Jésus se conduit envers toi, qu'Il a confié à mes soins. Crois-tu peut-être que je serais si content, si je ne te voyais pas si combattu ? Mon amour me fait rechercher ton bien, par conséquent je me réjouis toujours davantage de te voir dans cet état-là. Jésus permet ces assauts du démon parce que son amour te rend cher à ses yeux ; Il veut donc que tu lui ressembles jusqu'à connaître toi aussi ses angoisses au désert, au jardin des Oliviers et de la croix.Toi, défends-toi, éloigne toujours les pièges du malin et traites-les par le mépris. Lorsque les forces ne te le permettrons pas, ne te désole pas, bien-aimé de mon coeur, je suis toujours à tes côtés."
"Jésus me dit que dans l'amour, c'est Lui qui me rend heureux ; dans la souffrance, en revanche, c'est moi qui le rends heureux. Par conséquent, désirer la santé serait aller rechercher des joies pour moi au lieu de tenter de soulager Jésus. Oui, j'aime la croix, la croix seule. Je l'aime parce que je la vois toujours sur les épaules de Jésus."
"Parmi toutes les vertus, et plus que toutes, la charité est celle qui, en soi, constitue la perfection chrétienne. Ainsi donc, ma soeur, accordons une attention sans mesure à cette vertu, si nous voulons trouver miséricorde auprès du Père céleste. Aimons la Charité et mettons-la en pratique : elle est la vertu qui fait de nous des fils d’un même Père qui est aux cieux. Aimons la Charité, car elle est le commandement de notre divin Maître : c’est par elle que nous nous distinguons des gentils. Aimons la Charité et fuyons jusqu’à l’ombre où nous pourrions en quelque manière L’offenser. Oui, enfin, aimons la Charité et ayons toujours présent à l’esprit le grand enseignement de l’Apôtre : » Nous sommes tous membres de Jésus Christ » (Eph 5,30) et Jésus seul est » la Tête de nous tous, ses membres » (Eph 4, 15). Montrons-nous notre amour réciproque et souvenons-nous que tous nous sommes appelés à former un seul Corps et que si nous conservons la Charité, la belle paix de Jésus triomphera et exultera toujours en nos coeurs."
"Si tu n'arrives pas à rester longuement en prière, ou en train de méditer, il ne faut pas te décourager.
Tant que tu recevras le Christ avec ferveur et chaque matin dans le sacrement de l'Eucharistie, estime-toi heureuse au plus au point.
Dans la journée, lorsqu'il ne t'est pas possible de faire plus, appelle Jésus-Christ par un gémissement de ton âme, même au beau milieu de tes occupations; il viendra et restera uni à toi par sa grâce et son amour.
Vole en esprit devant le Tabernacle quand tu ne peux y aller physiquement, et là, épanche tes désirs auprès de ton Bien-Aimé, parle-lui et prie-le"
Hier, fête de saint Joseph. Dieu seul sait combien de douceurs j’ai éprouvées, surtout après la messe, à tel point que je les ressens encore en moi. La tête et le cœur me brûlaient, mais c’était un feu qui me faisait du bien. Ma bouche goûte toute la douceur de la chair immaculée du Fils de Dieu. Oh, si en ce moment où je sens encore presque tout, je réussissais à enfouir pour toujours dans mon cœur ces consolations, je serais certainement dans un paradis !
Que Jésus me rend joyeux ! Comme son esprit est doux ! Je suis plein de confusion et ne sais rien faire d’autre que pleurer et répéter : « Jésus, ma nourriture !.. » Ce qui m’afflige le plus, c’est que je récompense tout cet amour de Jésus par tant d’ingratitude... Il m’aime toujours et me serre toujours plus contre lui. Il a oublié mes péchés et l’on dirait qu’il ne se souvient que de sa miséricorde... Il vient en moi chaque matin et déverse dans mon pauvre cœur toutes les effusions de sa bonté. Je voudrais, si c’était en mon pouvoir, laver de mon sang ces lieux où j’ai commis tant de péchés, où j’ai scandalisé tant d’âmes. Mais vive toujours la miséricorde de Jésus !
Ce même Jésus me demande presque toujours de l’amour. Et, plus que la bouche, c’est mon cœur qui lui répond : « Mon Jésus, je voudrais... » et : « je n’en peux plus ». Mais, à la fin, je m’écrie : « Oui, Jésus je t’aime et je sens même le besoin de t’aimer davantage ; mais, Jésus, de l’amour dans le cœur, je n’en ai plus, tu sais que je t’ai tout donné ; si tu veux plus d’amour, prends mon cœur et remplis-le de ton amour et, ensuite, commande-moi donc de t’aimer, je ne m’y refuserai pas, au contraire ; je t’en prie, fais-le, je le désire. »
Du jeudi soir au samedi, de même que le mardi, c’est une tragédie douloureuse pour moi. Il me semble que mon cœur, mes mains et mes pieds sont transpercés par une épée, tellement j’en souffre.
En même temps, le démon ne cesse de m’apparaître sous ses apparences hideuses et de me frapper d’une façon vraiment épouvantable. Mais vive l’amour de Jésus, qui me récompense de tout par ses visites !
« O Christ ton règne est proche ; fais-nous participer à ton triomphe sur la terre pour ensuite avoir part à ton royaume céleste.
Accorde-nous de pouvoir communiquer ton amour et d’annoncer ta royauté divine par l’exemple de notre vie et par nos œuvres.
Prends possession de nos cœurs ici-bas, afin qu’ils soient tiens pour l’éternité.
Ne permets pas que nous nous éloignons de ta volonté : que ni la vie ni la mort ne parviennent à nous séparer de Toi.
Que notre cœur ait sa source en Toi, notre Sauveur, pour que, rassasiés de ton amour, nous devenions les apôtres infatigables de ton Règne.
Que nous mourions chaque jour à nous-mêmes pour ne vivre que de Toi seul. »