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saint Jean Damascène -
(676-749) prêtre et docteur de l’Église

"En d'autres temps, Dieu n'avait jamais été représenté en image, étant sans corps et sans visage. Mais à présent que Dieu a été vu dans sa chair et a vécu parmi les hommes, je représente ce qui est visible en Dieu. Je ne vénère pas la matière, mais le créateur de la matière, qui s'est fait matière pour moi et a daigné habiter dans la matière et opérer mon salut à travers la matière.

Je ne cesserai donc pas de vénérer la matière à travers laquelle m'a été assuré le salut. Mais je ne la vénère absolument pas comme Dieu ! 
Comment pourrait être Dieu ce qui a reçu l'existence à partir du non-être ?... 
Mais je vénère et respecte également tout le reste de la matière qui m'a procuré le salut, car pleine d'énergie et de grâces saintes. 
Le bois de la croix trois fois bénie n'est-il pas matière? L'encre et le très saint livre des Evangiles ne sont-ils pas matière? 
L'autel salvifique qui nous donne le Pain de vie n'est-il pas matière?.... 
Et, avant tout autre chose, la chair et le sang de mon Seigneur ne sont-ils pas matière? 
Ou bien tu dois supprimer le caractère sacré de toutes ces choses, ou bien tu dois accorder à la tradition de l'Eglise la vénération des images de Dieu et celle des amis de Dieu qui sont sanctifiés par le nom qu'ils portent, et qui, pour cette raison, sont habités par la grâce de l'Esprit Saint. N'offense donc pas la matière: celle-ci n'est pas méprisable; car rien de ce que Dieu a fait n'est méprisable"

(saint Jean Damascène - Contra imaginum calumniatores, I, 16, ed; Kotter, pp. 89-90).
-"Nous voyons que, à cause de l'incarnation, la matière apparaît comme divinisée, elle est vue comme la demeure de Dieu. Il s'agit d'une nouvelle vision du monde et des réalités matérielles. Dieu s'est fait chair et la chair est devenue réellement demeure de Dieu, dont la gloire resplendit sur le visage humain du Christ. C'est pourquoi, les sollicitations du Docteur oriental sont aujourd'hui encore d'une très grande actualité, étant donnée la très grande dignité que la matière a reçue dans l'Incarnation, pouvant devenir, dans la foi, le signe et le sacrement efficace de la rencontre de l'homme avec Dieu. Jean Damascène reste donc un témoin privilégié du culte des icônes, qui deviendra l'un des aspects les plus caractéristiques de la théologie et de la spiritualité orientale jusqu'à aujourd'hui. Il s'agit toutefois d'une forme de culte qui appartient simplement à la foi chrétienne, à la foi dans ce Dieu qui s'est fait chair et s'est rendu visible. "
(Benoît XVI - Audience Générale du Mercredi 6 mai 2009)

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saint Jean Damascène - prêtre et Docteur de l'Eglise
(676-749)
"Dieu, qui est bon et supérieur à toute bonté, ne se contenta pas de la contemplation de lui-même, mais Il voulut qu'il y ait des êtres destinataires de ses bienfaits, qui puissent participer de sa bonté : c'est pourquoi Il créa du néant toutes les choses, visibles et invisibles, y compris l'homme, réalité visible et invisible. Et Il le créa en pensant et en le réalisant comme un être capable de pensée (ennoema ergon) enrichi par la parole (logo[i] symple-roumenon)  et orienté vers l'esprit (pneumati teleioumenon)" 
(II, 2, PG, col. 865A).

"Il faut se laisser remplir d'étonnement (thaumazein) par toutes les œuvres de la providence (tes pronoias erga), les louer toutes et les accepter toutes, en surmontant la tentation de trouver en celles-ci des aspects qui, a beaucoup de personnes, semblent injustes ou iniques (adika), et en admettant en revanche que le projet de Dieu (pronoia) va au-delà des capacités cognitives et de compréhension (agnoston kai akatalepton) de l'homme, alors qu'au contraire Lui seul connaît nos pensées, nos actions et même notre avenir"
(II, 29, PG, col. 964C).

966

 saint Jean Damascène : 

"Ayant confiance en vous, ô Mère de Dieu, je serai sauvé;
ayant votre protection, je ne craindrai rien;
avec votre secours, je combattrai et mettrai en fuite mes ennemis :
car votre dévotion est une arme de salut que Dieu donne à ceux qu'Il veut sauver."

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Saint Jean Damascène

Assomption de la Vierge Marie - solennité
« Elle qui avait gardé sa virginité intacte dans l'enfantement, il fallait qu'elle garde son corps, même après la mort, exempt de toute corruption. Elle qui avait porté le Créateur dans son sein comme son enfant, il fallait qu'elle aille faire son séjour dans la lumière divine. Cette épouse que le Père s'était unie, il fallait qu'elle habite la chambre nuptiale.
Elle qui avait contemplé son Fils cloué à la croix et qui avait reçu dans son cœur le glaive de douleur qui lui avait été épargné dans l'enfantement, il fallait qu'elle le contemple trônant avec le Père. Il fallait que la Mère de Dieu possède ce qui appartenait à son Fils, et qu'elle soit honorée par toutes les créatures comme la Mère de Dieu et sa servante.
»

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St Jean Damascène
La foi orthodoxe, livre IV, chap. XXI
Pourquoi Dieu a-t-il créé ceux qu'il sait devoir pécher sans repentir ?
Dieu par bonté amène du non-être à l'être les choses qui arrivent et il sait à l'avance ce qu'elles seront. Donc, d'une part, il n'y en aurait pas de mauvaise à venir, ni de prescience à leur sujet, dès lors qu'il ne devrait pas y avoir cet avenir. La science concerne ce qui est, la pré-science ce qui sera. D'abord il y a l'être et, seulement après, être bon ou mauvais. D'autre part si le fait de devoir devenir mauvais dans le futur, empêchait les êtres que Dieu va susciter dans sa bonté de naître, c'est que le mal l'emporterait sur la bonté de Dieu. Dieu a donc fait bonnes toutes les choses qu'il a faites et c'est par le choix libre et personnel que chacune devient bonne ou mauvaise. Lorsque le Seigneur dit : « Il aurait mieux valu que cet homme ne fût pas né » (Marc 14, 21), ce n'est pas pour critiquer sa propre nature mais cette méchanceté qui est survenue à sa créature par son propre choix et sa mollesse à décider. Et c'est cette mollesse de son jugement qui a rendu inutile le bienfait de son créateur. C'est comme si un roi remettait richesse et puissance entre les mains de quelqu'un qui tyranniserait son bienfaiteur ; après l'avoir repris en main, il lui infligera ce qu'il mérite s'il le voit persister jusqu'au bout dans sa tyrannie.

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St Jean Damascène
Première homélie pour la nativité de la Vierge Marie
Que de miracles se réunissent en cette enfant, que d'alliances se font en elle ! Fille de la stérilité, elle sera la virginité qui enfante. En elle se fera l'union de la divinité et de l'humanité, de l'impassibilité et de la souffrance, de la vie et de la mort, pour qu'en tout ce qui était mauvais soit vaincu par le meilleur. O fille d'Adam et Mère de Dieu ! Et tout cela a été fait pour moi, Seigneur ! Si grand était votre amour pour moi que vous avez voulu, non pas assurer mon salut par les anges ou quelque autre créature, mais restaurer par vous-même celui que vous aviez d'abord créé vous-même. C'est pourquoi je tressaille d'allégresse et je suis plein de fierté, et dans ma joie, je me tourne vers la source de ces merveilles, et emporté par les flots de mon bonheur, je prendrai la cithare de l'Esprit pour chanter les hymnes divins de cette naissance...

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St Jean Damascène
Homélie 2 sur la Dormition de la Vierge Marie, 14
Il fallait que celle qui avait donné asile au Verbe divin dans son sein, vînt habiter dans les tabernacles de son Fils. Et comme le Seigneur avait dit qu’il devait être dans la demeure de son propre Père, il fallait que sa mère demeurât au palais de son Fils, "dans la maison du Seigneur, dans les parvis de la maison de notre Dieu". Car si là est "la demeure de tous ceux qui sont dans la joie", où donc habiterait la cause de la joie ?
Il fallait que celle qui dans l’enfantement avait gardé intacte sa virginité, conservât son corps sans corruption, même après sa mort.
Il fallait que celle qui avait porté petit enfant son Créateur dans son sein, vécût dans les tabernacles divins.
Il fallait que l’épouse que le Père s’était choisie vînt habiter au ciel la demeure nuptiale.
Il fallait que celle qui avait contemplé son Fils en Croix et reçu alors au cœur le glaive de douleur qui l’avait épargnée dans son enfantement, le contemplât assis auprès de son Père.
Il fallait que la Mère de Dieu entrât en possession des biens de son Fils, et fût honorée comme Mère et servante de Dieu par toutes les créatures.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)