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Réginald Garrigou-Lagrange
Les trois âges de la vie intérieure, vol. I, p. 553
Éd. du Cerf, Paris, 1938-1939
Les trois âges de la vie intérieure, vol. I, p. 553
Éd. du Cerf, Paris, 1938-1939
Cette oblation intérieure toujours vivante au cœur du Christ est donc bien pour ainsi dire l’âme du sacrifice de la Messe. Elle est la continuation de celle par laquelle Jésus s’offrit comme victime en entrant en ce monde et dans tout le cours de son existence terrestre, surtout sur la Croix. Quand le Sauveur était sur la terre, cette oblation était méritoire ; maintenant elle continue sans cette modalité du mérite. Elle continue sous forme d’adoration réparatrice et de supplication pour nous appliquer les mérites passés de la Croix. Même lorsque la dernière Messe sera achevée à la fin du monde, et qu’il n’y aura plus de sacrifice proprement dit, mais sa consommation, l’oblation intérieure du Christ à son Père durera, non plus sous forme de réparation et de supplication, mais sous forme d’adoration et d’action de grâces. C’est ce que nous fait prévoir le Sanctus, Sanctus, Sanctus, qui donne quelque idée du culte des bienheureux dans l’éternité.