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2005

      père Cédric Burgun
       (Magazine en ligne "La Vie" - 11 octobre 2018)
« Si le cléricalisme est certes une déviance de l'autorité sacerdotale, je ne crois pas que le pape François appelle à se débarrasser de toute autorité sacerdotale. J'entends dans la mise en cause du pape, et ce depuis le début de son pontificat, non pas qu'il y ait trop d'autorité mais un manque de celle-ci. Plus nous reconnaîtrons le père chez le prêtre, plus nous respecterons sa juste place, qui n'est pas celle d'un être tout-puissant mais qui n'est pas non plus celle d'un frère relevant uniquement d'une relation affective. La juste distance avec le prêtre – ce qui ne veut pas dire éloignement – peut permettre de retrouver une juste paternité. »

1626

     Père J.N - Bezançon.

"Non, de toute éternité, Dieu n'est Dieu qu'en s'épanchant, Dieu n'est Dieu qu'en se donnant. Pas seulement un beau jour, en ayant l'idée géniale de nous suciter à son côté. Mais depuis toujours, se suscitant ces autres lui-même que, faute de mots pour le dire, nous appelons le Fils et l'Esprit.
Dieu est relation. Dieu n'est que relation. Il n'est qu'Amour. C'est pourquoi il ne peut susciter, il ne veut susciter, que l'amour. Non pas la soumission, non pas la dépendance, mais l'amour, cette réponse nécessairement aléatoire, à la fois espérée et forcément inattendue, dépendant de l'absolue liberté suscitée en l'autre. Ainsi la toute-puissance de Dieu ne peut et ne veut se traduire que dans la vulnérabilité de l'amour. "

1619

     Père J.N Bezançon 

"Non, de toute éternité, Dieu n'est Dieu qu'en s'épanchant, Dieu n'est Dieu qu'en se donnant. Pas seulement un beau jour, en ayant l'idée géniale de nous suciter à son côté. Mais depuis toujours, se suscitant ces autres lui-même que, faute de mots pour le dire, nous appelons le Fils et l'Esprit.
Dieu est relation. Dieu n'est que relation. Il n'est qu'Amour. C'est pourquoi il ne peut susciter, il ne veut susciter, que l'amour. Non pas la soumission, non pas la dépendance, mais l'amour, cette réponse nécessairement aléatoire, à la fois espérée et forcément inattendue, dépendant de l'absolue liberté suscitée en l'autre. Ainsi la toute-puissance de Dieu ne peut et ne veut se traduire que dans la vulnérabilité de l'amour. "

1594

   père Yannick Bonnet

Prière « Saint-Joseph de Bon Espoir, prie pour moi, protège moi, guide moi et garde moi dans l’espérance » :

« Glorieux Saint-Joseph, ta mission de gardien du Rédempteur et de protecteur de la Vierge Marie a fait de toi le responsable de la Sainte Famille et l’intendant de sa vie économique. Par trois fois, ton obéissance à la volonté divine t’a obligé à changer rapidement de lieu d’habitation et donc à perdre contact avec la population qui te fournissait du travail. Par trois fois, à Bethléem, en Egypte et lors de ton retour en Galilée, tu as été contraint de rechercher de nouveaux chantiers pour ton artisanat de menuisier charpentier. Saint-Joseph, tu as toujours gardé confiance en la Providence et demandé son aide. Aujourd’hui je suis moi-même en recherche de travail, salarié ou indépendant, et je fais appel à toi, puissant intercesseur, pour que tu sois mon avocat auprès de ton Fils, avec le concours de ton épouse, pour m’aider à retrouver les moyens de vivre par mon labeur. Apprends moi à être actif dans mes recherches, ouvert aux opportunités, clair dans mes relations, mesuré dans mes demandes et résolu à remplir toutes mes obligations. Saint-Joseph de Bon Espoir, prie pour moi, protège moi, guide moi et garde moi dans l’espérance. Amen »

1559

   Père Ambroise-Marie Carré (1908-2004)

"Nous sommes uniques, des chefs-d'oeuvre uniques qui sortent des mains de Dieu. Qu'allons-nous faire de cette existence irremplaçable ? Avons-nous peur d'une si grande responsabilité ? En effet, ce que suis, personne d'autre ne l'est, ne l'a été et ne le sera en dehors de moi. Qu'est-ce que les saints ont fait de cette dignité ? Pour ne pas l'abîmer et pour ne pas en être écrasés non plus ? Ils l'ont remise avec foi entre les mains de Dieu disant : "Seigneur, éternel est ton Amour, n'arrête pas l'oeuvre de tes mains."


père Ambroise-Marie Carré. (1908-2004), prêtre dominicain français, prédicateur et écrivain spirituel de renom. Il était membre de l'Académie française. Il gardait toujours de façon visible un petit carton en face de lui sur lequel était écrit : "Souviens-toi d'aimer".

1558

   Père Ambroise-Marie Carré (1908-2004)
(Croire avec 20 personnages de l'Évangile, Cerf, Paris, 2004, p. 37-38.)

L'esprit d'humilité
"La foi qui cherche ne peut se passer d'humilité, d'audace, de confiance. Voilà ce que le Seigneur nous propose dans l'enfant (Mt 18, 1-5). Ce qui fait la valeur irremplaçable de « l'esprit d'enfance », qui n'a rien à voir avec l'infantilisme, c'est l'humilité.
Ne l'oublions pas : c'est l'enfant que Jésus a donné en modèle à ses Apôtres qui étaient des hommes, qu'il avait choisis, qui avaient tout quitté pour le suivre et qui allaient devenir les colonnes de l'Église.
L'humilité n'a pas toujours bonne presse car elle est mal comprise. Aujourd'hui, on dit que l'homme humble se déprécie. On nomme l'humilité « complexe d'infériorité » — ou bien l'on prétend qu'elle n'est jamais, qu'elle ne peut pas être sincère.

Mais l'humilité chrétienne, plus originalement chrétienne que les autres vertus, car les philosophes de l'Antiquité l'ignoraient, joue un rôle essentiel. Elle nous situe dans la vérité de la condition humaine qui est dépendance à l'égard du Créateur et dépendance à l'égard du Rédempteur. Nous sommes constamment remis à Dieu, car la création et la rédemption continuent." 

1553

     Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)
prêtre, curé d'Ars
Sermons (Éds Ste Jeanne d'Arc 1982, t. 1, p. 265)

« Voici que le semeur est sorti pour semer »
Si maintenant vous me demandez ce que veut dire Jésus Christ par ce semeur qui sortit de grand matin pour aller répandre sa semence dans son champ, mes frères, le semeur, c'est bon Dieu lui-même, qui a commencé à travailler à notre salut dès le commencement du monde, et cela en nous envoyant ses prophètes avant la venue du Messie pour nous apprendre ce qu'il fallait pour être sauvés ; il ne s'est pas contenté d'envoyer ses serviteurs, il est venu lui-même, il nous a tracé le chemin que nous devions prendre, il est venu nous annoncer la parole sainte.

Savez-vous ce que c'est qu'une personne qui n'est pas nourrie de cette parole sainte ou en abuse ? Elle est semblable à un malade sans médecin, à un voyageur égaré et sans guide, à un pauvre sans ressource ; disons mieux, mes frères, qu'il est tout à fait impossible d'aimer Dieu et de lui plaire sans être nourri de cette parole divine. Qu'est ce qui peut nous porter à nous attacher à lui, sinon parce que nous le connaissons ? Et qui nous le fait connaître avec toutes ses perfections, ses beautés et son amour pour nous, sinon la parole de Dieu, qui nous apprend tout ce qu'il a fait pour nous et les biens qu'il nous prépare dans l'autre vie, si nous cherchons à lui plaire ?

1552

 Cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629)
"O Jésus espoir des pénitents"
"O Jésus ! Espoir des pénitents, que vous avez été bon d'accueillir Marie Madeleine la pécheresse lorsqu'elle s'est jetée à vos pieds, les a arrosés de ses larmes, les a couverts de ses baisers.
Oh! Que votre condescendance a été grande, lorsque vous avez daigné agréer ces marques de repentir, et même vous complaire dans ces témoignages de son amour. Après un tel acte de miséricorde, ne me repoussez pas, doux Jésus, quand à mon tour j'ose me précipiter à vos pieds sacrés, les couvrir de larmes d'une profonde douleur, les baiser avec l'ardeur d'une fervente oraison. Faites que j'entende votre parole si pleine de compassion et de clémence, de douceur et de pardon, comme Marie-Madeleine mérita de les recueillir de votre bouche divine. Oui, que mes innombrables péchés me soient remis en vue de vos mérites et par votre infinie Miséricorde."


1551

 Cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629)
Sa pénitence est amour, son désert est amour, sa vie est amour, sa solitude est amour, sa croix est amour, sa langueur est amour et sa mort est amour. Je ne vois qu’amour en Madeleine. Je ne vois que Jésus en son amour, je ne vois que Jésus et amour dans son désert.

1549

   père Ambroise-Marie Carré (1908-2004)
" Vaste chez les saints, médiocre, voire infime chez d'autres, il y a toujours une part de nous-même qui, à cause de Jésus, peut dire : "Tout m'est buisson ardent."

1534

     Mgr Jérôme Beau, ancien directeur de l’Œuvre des Vocations, Archevêque de Bourges -

(extrait de Paris Notre-Dame du 5 septembre 2018)


"À travers la vie en maisons situées en paroisse, les séminaristes sont amenés, aujourd’hui, à admirer ce que font les laïcs. Et donc à mieux comprendre leur ministère de prêtre, à savoir : servir la communauté qui leur est confiée. Les laïcs ne sont pas les exécutifs du prêtre. Ils doivent discerner, avec les prêtres, sur la vie et l’avenir de la communauté ecclésiale. C’est tout l’objet du travail mené avec le cardinal André Vingt-Trois autour des conseils pastoraux. Je pense qu’une partie du cléricalisme, critiqué aujourd’hui par le pape, vient de la tentation identitaire de notre époque. Dans l’Église, on peut parfois être tenté de se donner sa place dans la communauté au lieu de la recevoir."

1502

   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)


"Croire à la paix n’implique donc pas seulement des convictions religieuses traduites en valeurs sociales, mais aussi un engagement rationnel accru, pour transformer le monde selon l’impératif du respect inconditionnel de la dignité de la personne humaine, malheureusement mise à mal par une colonisation idéologique hostile au caractère sacré de la vie humaine. Dans ce contexte difficile, croire à la paix c’est aussi compter sur l’efficience de la prière pour la paix, puisque l’Esprit de Dieu dirige l’histoire humaine vers son accomplissement transcendant avec le concours imparfait mais volontaire des libertés humaines. Celles-ci s’ouvrent par la prière à une influence plus grande de la Grâce qui peut infléchir les événements dans le sens de la paix."

1500

   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)


"La mission des chrétiens est d’apporter leur notion de Dieu dans le combat pour l’homme, au niveau du dialogue interreligieux devenu inséparable de la promotion de la fraternité humaine. Plus la mondialisation provoque une cohabitation obligée entre citoyens et citoyennes de diverses appartenances religieuses, plus le dialogue de la vie quotidienne fera émerger la notion de Dieu qui habite chaque communauté dans les rapports concrets entre les personnes et les groupes culturels. "

1499

   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)


"En toutes circonstances le chrétien sait que tout homme est précédé par l’Esprit de Jésus Christ qui conduit l’histoire à son achèvement, c’est-à-dire à la Paix messianique obtenue par sa mort et sa résurrection. Cette œuvre est confiée en même temps à la liberté humaine qui peut y croire ou ne pas y croire. Mais celui ou celle qui croit s’inscrit consciemment dans une synergie efficace au milieu des drames qui ne perdent rien de leur caractère dramatique, mais qui sont enveloppés par la Grâce de ce qui a été déjà réalisé en Jésus Christ. Car Sa victoire sur le péché, le mal et la mort sollicite maintenant tout homme et toute femme à un don en retour, qui ne peut pas être un quiétisme anhistorique ou une résignation soumise au mensonge prédominant des puissances de ce monde, mais un amour concret, et donc un engagement effectif au service de la Paix à construire pour l’humanité dans son ensemble."

1498

   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)


"Il nous faut proposer avec audace et certitude la possibilité de la Paix, parce que l’Esprit de Jésus Christ est à l’œuvre dans l’histoire, en toutes circonstances, Esprit de réconciliation, Esprit d’unité et de fraternité, offert à toute l’humanité par la rédemption de Jésus Christ. La possibilité de la Paix comme tâche à accomplir par les hommes au nom de leur foi, et non seulement comme stratégie rationnelle à promouvoir, est l’œuvre de l’Esprit et constitue le propre de la motivation des chrétiens à l’édification de la Paix. "

1497

   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)


« Notre tâche à nous, chrétiens du temps présent, est d’insérer notre notion de Dieu dans le combat pour l’homme »(CARD. J. RATZINGER, À la recherche de la paix…, loc. cit., p. 115..) Deux éléments caractérisent cette notion de Dieu : 
Dieu lui-même est Logos – sens, raison, parole –, et Il est Relation et Amour, manifesté dans la souffrance et la mort de Jésus Christ « pour l’homme ». 
C’est pourquoi l’homme lui correspond par « l’ouverture de la raison » et par la conviction suprême de la foi « que le cœur de toute morale, le cœur de l’être lui- même et son origine la plus intime est l’amour. Cette affirmation est le refus le plus fort de toute idéologie de la violence, elle est la vraie apologie de l’homme et de Dieu » (Ibid p116)

1496

   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)

« Ce que nous avons vu et entendu, ce que nous avons contemplé, ce que nous avons touché du Verbe de la Vie, nous vous l’annonçons » (I Jn 1,4). D’où l’action évangélisatrice de l’Église, qui ne ressort pas du domaine du prosélytisme, mais du témoignage gratuit de l’Évangile de la grâce de Dieu en Jésus Christ. C’est pourquoi la position de l’Église en matière de paix relève avant tout de sa christologie qui inclut une militance, mais une militance sui generis fondée non pas sur un modèle de société ou un programme de gouvernement, mais sur des convictions inébranlables concernant l’homme, sa dignité d’image de Dieu, sa vocation divine et sa responsabilité historique de croyant appelé à servir le Règne de Dieu dès sa vie présente."

1494

   Cardinal Marc Ouellet
(5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)
" Il ne peut y avoir de paix universelle sans la paix entre les religions, ou mieux sans que les hommes religieux se rencontrent et s’unissent en ce qu’ils ont en commun."



1481

   père Jacques Beaudry c.s.v.
(1er Dimanche de Carême. année B - 2018)
Le Carême est un temps de grâce pour découvrir et vivre la richesse de ce cadeau, de ce don de Dieu qu’est notre baptême ET les exigences qu’il comporte.
Et c’est peu à peu, à petits pas d’amour, que Jésus nous fait mieux connaitre et vivre ce trésor qui seul peut nous rendre heureux et combler notre désir d’aimer et d’être aimés…
Le Carême étant toujours un temps de conversion pour mieux gouter le bonheur de la résurrection, il est normal que l’Église commence toujours le carême avec les récits des tentations de Jésus au désert et de sa transfiguration sur le mont Thabor.
Donc Jésus commence par nous montrer comment triompher du péché, car ce sont les mêmes tentations que le malin présente aux membres de l’Église qui est le Corps du Christ (Avantages matériels – Plaisir - Pouvoir).
Puis, après le triomphe de Jésus sur le péché, l’Église nous fait contempler Jésus transfiguré, annonçant ainsi son triomphe sur la mort, qui est « le salaire du péché ». Cette anticipation de la résurrection est une invitation à réactiver toutes les forces de vie que Dieu nous offre.
-Quelle que soit l’année A, B, ou C, ce sont toujours ces deux évènements que Matthieu, Marc et Luc présentent, chacun à sa façon.
Ensuite, les thèmes varient, au cours des trois années. Mais il est à noter que c’est Luc seulement qui continue de prêcher la purification du carême, au cours de l’année C, car dans les années A (centrée sur l'Évangile de Matthieu) et B (centrée sur celui de Marc), c’est Jean qui est notre guide vers Pâques, comme il le sera, après Pâques, pour nous aider à vivre comme des ressuscités…
Alors revivons plus lentement notre carême, tel que l’Église nous le propose en cette année B et préparons-nous au sommet : la semaine sainte et la joie de Pâques…
1 Dès que Jésus est baptisé, l’Esprit le pousse au désert pour combattre le malin, ses tentations et ses œuvres, nos péchés. Ainsi, dès le début du carême, nous voyons que notre baptême nous a lancé dans la vraie guerre des étoiles, des vraies stars de Dieu, que sont les saints, contre les extra-terrestres que sont les démons. Chacun(e) de nous est appelé à devenir une de ces étoiles, de ces stars que sont les saints. Et être saint, au dire du saint curé d’Ars, c’est « être présent à Dieu présent dans l’instant présent »…, et selon saint Maximilien Kolbe, cela consiste à faire coïncider notre petite volonté avec la grande Volonté de Dieu (v = V). Voilà donc où se situe, au cours de ce carême – et tout au long de notre vie, – notre principal combat, pour lequel nous trouvons la force et les tactiques en regardant Jésus combattre, le premier dimanche du carême.
En ce premier dimanche du carême, saint Augustin nous explique pourquoi Jésus, aussitôt baptisé, a laissé l’Esprit Saint le mener au désert pour y être tenté par le diable : « Tu remarques, dit-il, que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu'il a vaincu ? Reconnais que c'est toi qui es tenté en lui ; et alors reconnais que c'est toi qui es vainqueur en lui. Il pouvait écarter de lui le diable ; mais, s'il n'avait pas été tenté, il ne t'aurait pas enseigné, à toi qui dois être soumis à la tentation, comment on remporte la victoire. » Et nous en avions bien besoin, vu que, « dans son voyage ici-bas, notre vie ne peut pas échapper à l'épreuve de la tentation, car notre progrès se réalise par notre épreuve ; personne ne se connait soi-même sans avoir été éprouvé, ne peut être couronné sans avoir vaincu, ne peut vaincre sans avoir combattu, et ne peut combattre s'il n'a pas rencontré l'ennemi et les tentations. »
Marc, cependant, ne détaille pas ce combat de Jésus, comme le font Matthieu et Luc au chapitre 4 de leurs évangiles. Il dit simplement qu’il eut lieu « dans le désert pendant 40 jours » (Mc 1, 13). Ce chiffre 40 désigne d’abord le temps du déluge qui nettoya la terre du péché des hommes (Gn 7,4). - Puis il fait penser à la marche tumultueuse du peuple juif dans le désert pendant 40 ans, de sa sortie d’Égypte jusqu’à son entrée dans la terre promise, une fois que tous les esprits rebelles furent morts (Ex 16, 35). - Ce chiffre 40 rappelle aussi les 40 jours que Moïse passa sur le mont Sinaï pour accueillir dix paroles que Dieu lui donna pour aider le peuple à vivre heureux (Ex 24, 18 ; Dt 9, 9.18 ; 10,10). - Et ce chiffre évoque enfin le souvenir des espions qui allèrent examiner la terre de Palestine que Dieu avait promis à son peuple (Nb 13, 25 ; 14, 33-34). -- La méditation de chacun de ces quatre évènements peut nous inviter à des décisions concrètes dans notre démarche de conversion : nettoyer nos cœurs, sortir de l’esclavage du péché, reprendre les engagements de notre baptême et réfléchir aux sacrifices et aux combats que demandera la persévérance dans le bonheur de vivre comme des enfants de Dieu sur terre.
En plus d’énoncer rapidement que « satan tenta Jésus », Marc montre simplement sa victoire sur le « malin » en ajoutant que Jésus vivait paisiblement au milieu des bêtes sauvages et que les anges le servaient, présentant ainsi Jésus comme le nouvel Adam et le Messie dont avait parlé Isaïe (11, 6-9).

1446



    Père Gaston Courtois -

Seigneur Jésus, laisse-moi écouter ta voix, toi qui me dis : 
« Je suis là et je ne t’abandonne pas. 
Parce que tu te sens faible, tu es fort de ma force, puissant de ma puissance. 
Ne compte pas sur toi, compte sur moi. 
Ne compte pas sur ta prière, compte sur ma prière, la seule qui vaille. Unis-toi à elle. 
Ne compte pas sur ton action, ni sur ton influence. Compte sur mon action et sur mon influence. N’aie pas peur, fais-moi confiance. 
Soucie-toi de mes soucis. 
Quand tu es faible, pauvre, dans la nuit, en agonie, sur la croix, offre mon offrande essentielle, incessante, universelle. 
Unis la prière à ta prière. Prie avec ma prière. 
Unis ton travail à mes travaux, tes joies à ma joie, tes peines, tes larmes, tes souffrances aux miennes. Unis ta mort à ma mort. »

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)