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2358

    Fènelon (1651-1715)
    (Lettre 25)
"Quand vous ne vous intéresserez plus qu'à la gloire de Dieu et à l'accomplissement de son bon plaisir, votre paix sera plus profonde que les abîmes de la mer, et elle coulera comme un fleuve. Il n'y a que la réserve, le partage d'un coeur incertain, l'hésitation d'un coeur qui craint de trop donner, qui puisse troubler ou borner cette paix, immense dans son fond comme Dieu même." 

2305

    Fènelon (1651-1715)
    (Entretien pour le jour de l’Assomption)
« Aimer en silence, ne vouloir que Dieu seul, ne tenir à rien, pas même à ses dons pour se les approprier avec complaisance ; souffrir tout en esprit d’amour ; souffrir la vie, comme les maux dont elle est pleine, par abandon à Dieu et dans le dépouillement intérieur ; n’avoir plus rien à soi et n’être plus à soi-même, vivre, mourir avec un cœur égal, ou plutôt n’avoir ni cœur ni volonté, mais laisser Dieu uniquement vouloir et s’aimer soi-même sans mesure au dedans de nous : oh ! Vous voilà, adoration pure, simple et parfaite ! C’est de tels adorateurs que le Père cherche. » 

2304

    Fènelon (1651-1715)
    (Lettre CXVI)
« Il faut se faire taire très souvent pour être en état d’écouter le maître intérieur qui enseigne toute vérité. Quand nous n’entendons pas cette voix intime et délicate de l’Esprit, qui est l’âme de notre âme, c’est une marque que nous ne nous taisons point pour L’écouter. Sa voix n’est point quelque chose d’étranger : Dieu est dans notre âme comme notre âme dans notre corps ; c’est quelque chose que nous ne distinguons plus de nous, mais quelque chose qui nous mène, qui nous retient, et qui interrompt toutes nos activités. Le silence que nous lui devons pour L’écouter n’est qu’une simple fidélité à n’agir que par la dépendance de Lui, et à cesser d’agir des qu’il nous faut sentir que cette dépendance commence à s’altérer. » 
Portrait de Fénelon par Joseph Vivien (xviiie siècle).

2196

    Fènelon (1651-1715)
   (Lettre CVI)
"J'ai remarqué que vous comptiez un peu trop sur votre recueillement et sur votre ferveur : Dieu a retiré ces dons sensibles pour vous en détacher, pour vous apprendre combien vous êtes faible par votre propre fonds, et pour vous accoutumer à servir Dieu sans ce goût qui facilite les vertus." 

2113

    Fènelon (1651-1715)
(Lettre CXII) 
" Demeurons tous dans notre unique centre, où nous nous trouvons sans cesse, et où nous ne sommes tous qu'une même chose. Ceux qui n'ont qu'un seul amour sans retour sur eux-mêmes ont dépouillé le moi, ils n'aiment rien qu'en Dieu et pour Dieu seul. C'est là que je vous donne rendez-nous, et que nous habiterons ensemble. C'est dans ce point indivisible que la Chine et le Canada se viennent joindre ; c'est ce qui anéantit toutes les distances."
Portrait de Fénelon par Joseph Vivien (xviiie siècle).

2112

    Fènelon (1651-1715)
(Lettre CXII) 
"Dans le monde des âmes, le saint participe à la Charité divine. il n'est pas d'âme qui ne lui soit présente, pas d'âme qui n'ait part en lui et par lui aussi au mystère de la miséricorde et de l'amour de Dieu. Nous serions stupéfaits si nous pouvions voir quelle est l'action des saints dans le monde. Ce sont eux qui soutiennent le monde des âmes, qui rendent courage à ceux qui désespèrent, qui réorientent vers Dieu les âmes qui s'en étaient détournées. Ces êtres que l'on regarde trop souvent comme des séparés, sont les plus proches de tous les êtres. Ils nous sont proches par l'intérieur, c'est pourquoi ils semblent être des absents." 
Portrait de Fénelon par Joseph Vivien (xviiie siècle).

2069

      Fènelon (1651-1715)
       (Méditations tirées de l'Écriture Sainte)
"Mon Dieu, voici un temps d'abstinence et de privation. Ce n'est rien de jeûner des viandes grossières qui nourrissent le corps, si on ne jeûne aussi de tout ce qui sert d'aliment à l'amour-propre. Ô sainte abstinence, où l'âme, rassasiée de la volonté de Dieu, ne se nourrit jamais de sa volonté propre ! Que mon âme se nourrisse dans le silence en jeûnant de tous les vains discours ! Dans les conversations innocentes et nécessaires, je retrancherai ce que vous me ferez sentir intérieurement qui n'est qu'une recherche de moi-même. Quand je me sentirai porté à faire là-dessus quelque sacrifice, je le ferai gaiement. " 
"Ce n'est rien de jeûner des viandes grossières qui nourrissent le corps, si on ne jeûne aussi de tout ce qui sert d'aliment à l'amour-propre. " Fènelon (1651-1715)

2048

      Fènelon (1651-1715)
     (Entretien pour le Carême)
"Ô mon Dieu ! je sais que vous voulez qu'un coeur qui vous aime soit au large. Loin, loin, cette sagesse triste et craintive qui se ronge toujours elle-même, qui tient toujours la balance en main pour peser des atomes ! Vous voulez qu'on vous aime uniquement : voilà sur quoi tombe votre jalousie ; mais quand on vous aime, vous laissez agir librement l'amour, et vous voyez bien ce qui vient véritablement de lui." 

1991

      Fènelon
            (Lettres spirituelles- Tome, II page 133 - Op Tome XI, page 76)
" Je ne m'étonne point de ce que Dieu permet que vous fassiez des fautes, dans le temps même de ferveur et du recueillement où vous voudriez le moins en faire. La Providence, qui permet ces fautes, est une des grâces que Dieu vous fait en ce temps-là : car Dieu ne permet ces fautes que pour vous faire sentir votre impuissance de vous corriger par vous-mêmes...
Profitez de vos fautes, et elles serviront plus, en vous rabaissant à vos propres yeux, que vos bonnes œuvres en vous consolant.
Les fautes sont toujours fautes ; mais elles mettent dans un état de confusion et de retour à Dieu qui nous fait un grand bien... Dieu permet qu'on trouve la boue au fond de son coeur."

1859

     Fènelon (1651-1715)
     (Lettre XXV)
"Toutes les fois que vous voudrez prévoir l'avenir et chercher des sûretés avec Dieu, Il vous confondra dans vos mesures, et tout ce que vous voudrez retenir vous échappera. Abandonnez donc tout sans réserve. La paix de Dieu ne subsiste parfaitement que dans l'anéantissement de toute volonté et de tout intérêt propre."

1737

    Fènelon (1651-1715)  théologien, pédagogue et écrivain français
(Divers sentiments et avis chrétiens)
"A quoi servirait la parole extérieure des pasteurs et même de l'Écriture s'il n'y avait une parole intérieure du Saint Esprit même, qui donne à l'autre toute son efficace ? La parole même de l'Évangile, sans cette Parole vivante et féconde de l'intérieur, ne serait qu'un vain son. Cette Parole, sortie de la bouche du Sauveur, pendant sa vie mortelle, n'a eu tant de vertu et n'a produit tant de fruits sur la terre qu'à cause qu'elle était animée par cette parole de vie qui est le Verbe même.

1736

    Fènelon (1651-1715)  théologien, pédagogue et écrivain français
(Divers sentiments et avis chrétiens)
"Sans l'inspiration actuelle de l'Esprit de grâce, nous ne pouvons ni faire, ni vouloir, ni croire aucun bien. Nous sommes donc toujours inspirés ; mais nous étouffons sans cesse cette inspiration. mais le bruit des créatures au dehors et de nos passions au-dedans nous étourdit et nous empêche de l'entendre : il faut faire taire toute créature, il faut se faire taire soi-même pour écouter dans ce profond silence de toute l'âme cette voix ineffable de l'Époux. il faut prêter l'oreille ; car c'est une voix douce et délicate, qui n'est entendue que de ceux qui n'entendent plus tout le reste." (Fénelon (1651-1715) - Divers sentiments et avis chrétiens)

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)