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1586

    Dom Hélder Câmara 
Texte paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 232
 Il y a trois sortes de violence.
La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. » 

1567

   Dom Helder Câmara (1909-1999)
    (L'Evangile avec Dom Hélder Câmara, Ed Desclée de Brouwer, 2009, page 81)

" Comme nous sommes loin de savoir vivre le Notre Père ! Ainsi, quand nous disons vouloir la volonté de Dieu. C'est plutôt facile d'accepter la volonté de Dieu quand elle coïncide avec la nôtre. Nous savons bien demander au Seigneur, mais que le Seigneur veille bien à être d'accord avec notre désir, notre volonté ! Et qu'il se garde bien de penser ou de vouloir d'une manière différente ! 
La prière que j'aime à dire ? "Seigneur, que ta grâce m'aide à vouloir ce que Tu veux, à préférer ce que Tu préfères..." Parce que, vraiment, que savons-nous ? 
Nous devons tout faire comme si tout dépendait de nous, mais en nous livrant entre les mains du Seigneur, en sachant que notre force est dans l'offrande de notre faiblesse."

1566

   Dom Helder Câmara (1909-1999)
    (Regards sur la vie, Éd. Médiaspaul, 2010, page 17)
« Apprends qu’il ne suffit pas de se taire pour atteindre le silence. Tant que les soucis t’agitent, tu n’as pas pénétré dans le domaine du grand Silence. Un Psaume nous invite : « Confie tes soucis au Seigneur ». Il est clair que seulement ceux qui ont fait tout leur possible, avec une pointe d’impossible, ont le droit de confier leurs soucis à l’abîme de miséricorde qu’est le Coeur du Christ.
Mais aussi, quand on a fait tout ce qu’on a pu, c’est merveilleux de fermer les yeux et de sauter dans le noir. Quand les mots s’effacent, quand les soucis s’endorment, quand nous nous mettons vraiment dans les mains du Seigneur, le grand silence nous plonge dans la paix, dans la confiance, dans la joie. Et la voix de Dieu se fait entendre ! »




Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)