Affichage des articles dont le libellé est - Cardinal Robert Sarah. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est - Cardinal Robert Sarah. Afficher tous les articles

1376

    Cardinal Robert Sarah
(la force du silence)

« L'homme ne cherche pas le silence pour le silence. Le désir du silence pour lui-même serait une aventure stérile et une expérience esthétique particulièrement harassante. Au plus profond de son âme, l'homme veut la présence et la compagnie de Dieu, de la même manière que le Christ cherchait son Père dans le désert, éloigné des cris et des passions de la foule. Si nous Le désirons réellement et si nous sommes en sa Présence, les paroles ne sont plus nécessaires. Seule l'intimité silencieuse avec Dieu est parole, dialogue et communion. »

1267

Cardinal Robert Sarah (né en 1945- Guinée )

(Interview de Laurent Dandrieu dans Valeurs actuelles du 28/03/2019)

DES PAPES SOLIDES
« Pour nous préparer à cette situation, Dieu nous a donné des papes solides : il nous a donné Paul VI, qui a défendu la vie et le véritable amour, malgré des oppositions très fortes, avec l’encyclique Humanae Vitae ; il nous a donné Jean-Paul II, qui a travaillé au mariage de la foi et de la raison pour qu’elles soient la lumière qui guide le monde vers une véritable vision de l’homme – la vie même du grand pape polonais a été un Évangile vivant. Il nous a donné Benoît XVI, qui a composé un enseignement d’une clarté, d’une profondeur et d’une précision sans égales. Aujourd’hui, il nous donne François, qui veut littéralement sauver l’humanisme chrétien. Dieu n’abandonnera jamais son église. »

1088

Cardinal Robert Sarah 
Conférence du 25 mars 2017

Chers amis, aujourd’hui, personne ne peut se montrer insensible et indifférent devant l’obligation impérieuse de défendre l’enfant à naître. Au-delà de l’aspect moral qui nous interdit de porter atteinte à toute vie humaine, surtout lorsqu’elle est innocente et sans défense, la protection de l’embryon est la condition sine qua non pour sortir toute civilisation de la barbarie et assurer l’avenir de notre humanité. Le signe clinique le plus impressionnant, indiquant que nous allons vers l’abîme et un gouffre sans fond, c’est la puissance dramatique du refus de la vie. L’homme de la société de consommation devient toujours plus insensible au respect sacré de la vie humaine. Il ne comprend plus que la personne humaine puisse être un absolu que nous n’avons pas le droit de manipuler à notre guise.

1085

cardinal Robert Sarah
Paris, 25 mars 2017


Dans l’encyclique Evangelium Vitae, le Pape saint Jean-Paul II déclare que « nous sommes face à une réalité… que l’on peut considérer comme une véritable structure de péché, caractérisée par la prépondérance d’une culture contraire à la solidarité, qui se présente dans de nombreux cas comme une réelle ˝culture de mort˝… Par sa maladie, par son handicap, beaucoup plus simplement, par sa présence même, celui qui met en cause le bien-être ou les habitudes de vie de ceux qui sont plus favorisés, tend à être considéré comme un ennemi dont il faut se défendre ou qu’il faut éliminer. Il se déchaîne ainsi une sorte de conspiration contre la vie »[5]. 

Et le Pape François, avec le franc-parler qu’on lui connaît, qualifie sans détour cette « culture du déchet » qui « ne s'applique pas seulement à la nourriture ou aux biens superflus qui sont objets de déchet, mais souvent aux êtres humains eux-mêmes, qui sont “jetés” comme s'ils étaient des “choses non nécessaires” ». Et il ajoute : « La seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l'avortement, nous fait horreur »[6]. 

Le Saint-Père précise, dans son Exhortation apostolique Gaudium Evangelii (« la Joie de l’Evangile ») du 24 novembre 2013 que « parmi ces faibles, dont l'Église veut prendre soin avec prédilection, il y a aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd'hui la dignité humaine afin de pouvoir en faire ce que l'on veut, en leur retirant la vie et en promouvant des législations qui font que personne ne peut l'empêcher. Fréquemment, pour ridiculiser allégrement la défense que l’Eglise fait des enfants à naître, on fait en sorte de présenter sa position comme quelque chose d’idéologique, d’obscurantiste et de conservateur. Et pourtant cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement »[7]. 

 Ainsi, le Pape François nous appelle à une mobilisation générale pour la Vie : quand il évoque l’Eglise qui, dit-il, est comme un lazaret ou un « hôpital de campagne » après la bataille, il pense en premier lieu à cette bataille pour la survie de l’humanité terriblement blessée dans sa chair et dans son âme, au chevet de laquelle se tient la Mère Eglise.

[5] Saint Jean-Paul II : Lettre encyclique Evangelium Vitae, 25 mars 1995, n. 12.
[6] Pape François : Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, 13 janvier 2014.
[7] Pape François, Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, 24 novembre 2013, n. 213.

1084

cardinal Robert Sarah
la force du Silence (n. 198, pp. 156-157).

« Aujourd’hui, les silences des martyrs chrétiens qui vont être massacrés par les ennemis du Christ imitent et prolongent ceux du Fils de Dieu. Les martyrs des premiers siècles comme ceux de notre triste époque, ont tous montré la même dignité silencieuse. Le silence devient alors l’unique parole, le seul témoignage, le dernier testament. Le sang des martyrs est une semence, un cri, et une prière silencieuse qui monte vers Dieu » 

1083

Cardinal Robert Sarah 
Paris, le 25 mars 2017
En guise d’introduction, j’ai désiré vous rappeler le cadre événementiel et mystique du combat pour la vie menée par le Professeur Lejeune pour mieux en faire ressortir maintenant le sens profond à la lumière de l’Evangile. Examinons ensemble sa vie : on peut affirmer, sans risque d’erreur, que, plutôt que de tomber dans les lâches compromis, le Professeur Lejeune a renoncé aux honneurs et à l’aisance en acceptant l’humiliation et même l’exil, du moins un exil intérieur. En effet, Jérôme Lejeune, contre vents et marées, est resté fidèle au Christ et à l’Evangile ; c’est pourquoi il représente pour chacun de nous un exemple admirable de force dans la foi et de dévouement dans la charité. En effet, comme vous le savez, la mort « in odium fidei », en haine de la foi, n’est pas l’apanage de « cette foule immense d’hommes et de femmes qui viennent de la grand épreuve et ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le Sang de l’Agneau, qui se tiennent debout devant le Trône de Dieu et devant l’Agneau, et le servent jour et nuit dans son Temple », selon la vision de l’Apocalypse (cf. Ap 7, 9). Une telle mort, où le sang est versé par le témoin du Christ, n’est pas la seule voie vers le martyre, car il est vrai qu’une vie de martyr chrétien, c’est aussi une vie durant laquelle on offre tout à Dieu, y compris sa vie, sa famille, sa réputation et son honneur, s’ils viennent à être foulés aux pieds par les païens, une vie où l’on renonce à tout pour l’Amour de Dieu. 




Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)