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2004

      Laurent Landete
       (Magazine en ligne "La Vie" - 11 octobre 2018)
le cléricalisme « est une forme de singerie de l'exercice du pouvoir tel qu'il se vit dans le monde païen : de manière démesurée. Par ailleurs, cet exercice excessif du pouvoir clérical peut se manifester parfois par une compensation des sacrifices consentis, comme le célibat : on se justifie alors en croyant – souvent inconsciemment – qu’on va se déployer autrement, en abusant de son autorité, par exemple. Mais cela écrase et revient à se servir plutôt qu’à servir. Ces excès en appellent forcément d’autres qui leur sont opposés : des désirs de “laïcocratie”, notamment. Il serait pourtant malsain de croire qu'après “le temps des clercs” advienne “le temps des laïcs”.Car il ne faut pas oublier que les gens ont le pouvoir qu'on leur donne :  Il y a parfois, de la part des fidèles, une manière de sacraliser le prêtre. On donne alors un sens disproportionné à l'état clérical, on ne voit plus la personne chargée d'un sacerdoce mais la fonction. Et l'homme derrière l'aube n'est plus vu comme un frère » .
 « L'autorité c'est faire grandir, participer à la croissance d'un groupe ou d'une personne. Elle est nécessaire, mais elle a besoin d'une collaboration missionnaire des clercs et des laïcs, chacun selon sa vocation spécifique. Je crois en effet que nous sommes invités aujourd'hui à redécouvrir un aspect prophétique de Vatican II : l'ecclésiologie de communion. Là est la clé : dans une communion entre prêtre et laïc, dans une complémentarité et non dans la revanche. Car nous sommes tous responsables de la manière dont les prêtres – et toutes personnes – exercent une autorité. »

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