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Maurice Zundel, prêtre - (1897-1975)(« Quel homme et quel Dieu » - pages 176-177)
« Quand notre « je-moi » se transforme en don, il devient transparent à son tour et capable de communiquer la Présence cachée en nous, qui est la Vie de notre vie.Ainsi Dieu naît en quelque manière dans l’humanité chaque fois que l’un de nous se libère vraiment de soi.C’est cela précisément qui nous fait « origine », j’entends, cette communication à travers nous de l’Origine en personne, qui ne peut devenir un événement de notre histoire qu’à travers cette approche dépouillée et virginale, au plus intime de nous, qui correspond à son infini dépouillement.Combien de fois, en face d’êtres butés dans leurs prises de position passionnelles, n’éprouvons-nous pas ce sentiment qu’ils laissent Dieu mourir en eux et « qu’ils éteignent l’Esprit », en nous inspirant la crainte d’en faire autant ?C’est de ce centre divin, intérieur à nous-mêmes, que gravite la morale proprement chrétienne.Elle assume, bien sûr, tout le Décalogue, mais sous l’aspect positif des exigences imprescriptibles de libération qu’elle porte en elle et qu’elle accomplit en réalisant la suprême exigence de désappropriation totale doit susciter en nous un être nouveau.Le « Dilige et quod vis fac »augustinien en est la plus parfaite expression :« Aime et fais ce que tu veux »
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