1578
saint Bernard de Clairvaux— Sermon 33 sur le Cantique, trad. inédite de Max Huot de Longchamp pour Magnificat.
« Avec sa résurrection, le Christ apporta une lumière plus belle et plus intense que la lumière habituelle ; car si nous le connaissons d'abord selon la chair, ce n'est plus ainsi que nous le connaissons maintenant.
Il est écrit par le prophète : Il s'est revêtu de beauté, il a revêtu la force, et en a fait sa ceinture (Ps 92, 1), repoussant les infirmités de la chair comme n'importe quel nuage, et revêtant un habit de gloire. Alors, oui, le soleil s'est élevé, et répandant doucement ses rayons sur la terre, il a commencé peu à peu à paraître plus clairement, et s'est fait sentir avec plus de chaleur.
Ici-bas, sa lumière ne sera cependant jamais celle de midi, et il ne sera pas vu en toute sa plénitude comme nous le verrons ensuite, au moins pour ceux auxquels il voudra donner cette vision.
Ô midi véritable ! Plénitude de chaleur et de lumière ! Permanence du soleil ! Disparition des ombres, assèchement des marécages et pureté de l'air ! Ô solstice continuel d'un jour sans déclin ! Ô lumière de midi et douceur du printemps ! Ô splendeur de l'été et abondance de l'automne ! Et pour rien oublier, ô repos et loisir de l'hiver ! Ou si vous préférez, l'hiver seul, alors, s'en ira et disparaîtra ! »
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