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St Grégoire le Grand
Règle pastorale, III, 17
Souvent on corrige les orgueilleux plus efficacement si l’on mêle aux blâmes le réconfort de quelques éloges. Il faut leur représenter soit des mérites qu’ils possèdent par ailleurs, soit du moins ceux qu’ils pourraient avoir, s’ils ne les ont pas. Et il faut retrancher le mal qui en eux déplaît lorsque justement le rappel des mérites qui en eux plaisent aura disposé leur âme à une paisible écoute. (...) A une potion amère on ajoute la douceur du miel, pour qu’on ne ressente pas l’amertume salutaire mais désagréable au goût... Avec les orgueilleux il faut adoucir les premières phrases de la réprimande en y mêlant la louange : en recevant les compliments qu’ils aiment, ils accueilleront aussi les reproches qu’ils détestent.
Il nous est d’ordinaire plus facile de persuader avec fruit les orgueilleux en leur disant que leus progrès nous sont plus profitables qu’à eux, en leur demandant de travailler à leur amendement pour nous plus que pour eux. Car l’orgueil se plie aisément au bien, s’il croit qu’en s’y pliant il sera utile aussi aux autres.

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Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)