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Des confessions de Saint augustin
« Un seul médiateur entre Dieu et les hommes »

Le véritable médiateur, tu l'as envoyé et montré aux hommes dans le mystère de ta miséricorde, pour qu'à son exemple ils apprennent l'humilité. Ce médiateur entre Dieu et les hommes, c'est un homme, le Christ Jésus. Il s'est placé entre les pécheurs mortels et Dieu, juste et immortel. Il est mortel parmi les hommes, il est juste parce qu'il est Dieu. La vie et la paix sont le salaire de la justice. Or, par la justice qui l'unit à Dieu, il est venu pour anéantir la mort chez les impies devenus justes, cette mort qu'il a voulu avoir en commun avec eux. ~ Comme tu nous as aimés, Père très bon, toi qui n'as pas refusé ton Fils unique, mais qui l'as livré pour les impies que nous étions. Comme tu nous as aimés, nous pour qui sans considérer comme une proie à saisir d'être égal à toi, il s'est fait obéissant jusqu'à la mort de la croix ! Seul libre entre les morts, ayant le pouvoir de donner sa vie et le pouvoir de la reprendre. Il est pour nous, à tes yeux, victorieux et victime, et victorieux parce que victime ; pour nous, à tes yeux, sacrificateur et sacrifice, et sacrificateur parce que sacrifice ; d'esclaves que nous étions, il a fait de nous tes enfants, en naissant de toi et en se faisant notre esclave.
Il est bien juste que je mette en lui la ferme espérance que tu guériras toutes mes maladies par celui qui siège à ta droite et qui t'interpelle pour nous. Autrement, je serais dans le désespoir. Elles sont nombreuses et graves, mes maladies, nombreuses et graves ! Mais ton remède est plus puissant. Nous aurions pu croire que ton Verbe était trop loin de toute union avec l'homme et désespérer de nous, s'il ne s'était pas fait chair et n'avait pas habité parmi nous. Terrifié par mes péchés et par le poids de ma misère, j'avais songé à fuir dans la solitude, j'en avais formé le projet. Mais tu me l'as interdit en me rassurant par ces paroles : Le Christ est mort pour tous afin que les vivants n'aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Tu vois, Seigneur, je jette en Toi mes soucis, afin de vivre, et je contemplerai les merveilles de T
a loi. Tu connais mon incapacité, ma faiblesse. Enseigne-moi, guéris-moi. Ton Fils unique, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science m'a racheté par son sang. Que les orgueilleux cessent de me calomnier, parce que je songe au prix de ma rançon, je Le mange, je Le bois, je Le distribue; pauvre moi-même, je désire en être rassasié parmi les pauvres : ils mangeront, ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui Le cherchent.


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Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)