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Ste Catherine de Sienne
Le Dialogue, chap. 146
Le Dialogue, chap. 146
O ma fille bien-aimée ! tu vois dans l'Evangile ce que fit Pierre, mon apôtre, lorsque ma Vérité lui ordonna de jeter les filets à la mer ; il répondit : " Maître, nous avons travaillé toute la nuit et nous n'avons rien pris ; mais sur votre parole je jetterai le filet. Il le fit, et il prit une si grande quantité de poissons, qu'il ne le pouvait tirer tout seul, et qu'il appela ses compagnons pour lui aider. " (St Luc, 5, 5-7).
Si tu médites ce passage, tu verras une figure sous la réalité, et cette figure te conviendra ; car tous les actes et les mystères accomplis par ma Vérité dans ce monde avec ou sans les disciples, étaient des figures pour instruire et sauver les âmes. Vous pouvez toujours y voir une règle et une doctrine en les étudiant à la lumière de la raison : les personnes ignorantes et grossières comme les intelligences supérieures pourront y puiser des exemples, et tous, pourvu qu'ils le veuillent, y trouveront leur salut et leur consolation.
Je t'ai dit que Pierre, sur l'ordre de Jésus-Christ, jeta les filets dans la mer : il fut donc obéissant. Il crut fermement qu'il prendrait du poisson, et il en prit en effet une grande quantité ; mais ce ne fut pas pendant la nuit. Quelle est cette nuit? C'est la nuit obscure du péché mortel, où l'âme est privée de la lumière de la grâce. Pendant cette nuit on ne prend rien de bon, parce que le désir jette le filet, non pas dans une mer vive, mais dans, une mer morte, où il trouve le péché qui n'est que néant et les plus grandes fatigues ne sont d'aucune utilité.
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